ALLIANCE INTERNATIONALE DES RÉCUPÉRATEURS

L'Alliance Internationale des Récupérateurs est une union de organisations de récupérateurs représentant plus de 460 000 travailleurs dans 34 pays.
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L’Alliance mondiale des récupérateurs est heureuse de vous présenter le premier numéro de sa newsletter mondiale qui, nous l’espérons, contribuera à mobiliser les récupérateurs de tout les continents autour des questions qui les touchent globalement et localement. Cette newsletter se veut aussi une vitrine, voire un compte rendu, des  différentes activités auxquelles nous avons participé et des événements à venir. Elle a été traduite en quatre langues (espagnol, portugais, français et anglais), et nous espérons l’offrir dans d’autres langues à mesure que les récupérateurs continuent de s’organiser dans de nombreuses autres régions du monde.

Ce premier numéro  comprend deux volets : un regard vers le passé, une rétrospective des activités que l’Alliance mondiale a entreprises en 2011, et un regard vers l’avenir, à commencer par les événements en cours cette année. Cette newsletter paraîtra tout les trimestres. Nous nous réjouissons de votre engagement à nous aider à faire passer le mot.

Soyez-vous libre d’envoyer le lien d’abonnement à d’autres ou consultez les archives. Pour toute autre information, rendez-vous sur www.globalrec.org.

En toute solidarité,

Deia, Exequiel, Lucia, Demetria, Pablo
L’Équipe de communication mondiale

1. Réunions et autres événements
2. Nouvelles et initiatives: faits saillantes en 2011
3. Publications
4. Événements 2012

RÉUNIONS ET AUTRES ÉVÉNEMENTS

Comité directeur intérimaire des récupérateurs

du 2 au 4 mars 2011
Bangkok, Thaïlande

bangkok steering committee table photo

Harouna, récupérateur de Senegal et le Comite Directive Mondiale

A la suite d’un atelier organisé par WIEGO sur les organisations basées sur leurs adhérents (OBA)  les représentants des récupérateurs du Réseau d’Amérique latine (Brésil et Chili), l’Alliance indienne des récupérateurs ainsi que les représentants de l’Afrique (Sénégal, Afrique du Sud et Kenya) et de l’Asie (Cambodge, Inde) ont participé à une réunion de deux jours au cours de laquelle l’Alliance mondiale des récupérateurs a planifié son programme pour l’année. Au sommaire : la participation à la COP-17, à Durban, dans le cadre de la stratégie de changement climatique, ainsi qu’une alliance forte avec GAIA ; une compilation de lois relatives aux politiques de recyclage dans le monde entier ; une stratégie de communication pour l’Alliance mondiale des récupérateurs  (y compris son site Web), un atelier stratégique mondial de même que des autres activités à développer dans chaque région. Pour en savoir plus, écrivez à coordina@globalrec.org

Festival Déchets et Citoyenneté

du 20 à 25 mai 2011

Paris, France

Viviane, MNCR, Paris

Viviane et Magdalena, récupératrices de RedLacre

Au cours de ce deuxième festival qui a accueilli une délégation mondiale de récupérateurs, membres de la coopérative SWaCH à Pune, en Inde, ont fait partagé aux biffins (récupérateurs à Paris) et aux récupératrices du Réseau d’Amérique latine (Colombie, Chili et Brésil) leurs expériences dans le domaine de l’organisation. Lors d’une réunion publique, les récupérateurs ont demandé à être respectés et inclus dans les systèmes de gestion des déchets et appelé à la fin de l’incinération de matières recyclables. Pour accéder au site Web de Déchets et citoyenneté. (Festival organisé par la fondation France Libertés, Environnement et développement du Tiers Monde (ENDA) et la municipalité avec le soutien de WIEGO, de France Libertés et d’autres partenaires locaux)

Atelier des travailleurs des décharges

du 1 au 3 juin 2011
Mumbai, Inde

waste pickers in Mumbai, India, Dumpsite Workers

récupératrices des décharges d’Inde avec Mapula, récupératrice d’Afrique du Sud et Jyoti Mhapsekar

Réunis en atelier, le premier atelier spécialement conçu pour eux, les récupérateurs qui travaillent dans des décharges et sites d’enfouissement en Inde ont discuté de leurs conditions de travail et des menaces auxquelles ils font face dans leur ville. Un récupérateur de Dakar, au Sénégal, une récupératrice d’Afrique du Sud, accompagné de la coordinatrice international de l’Alliance mondiale, y ont assisté. Les récupérateurs ont fait partager leurs expériences et abordé les problèmes auxquels ils sont confrontés dans leur ville, notamment la fermeture des décharges où ils gagnent leur vie et du refus de l’administration municipale d’inclure les récupérateurs dans les systèmes de gestion des déchets. Pour en savoir plus, écrivez à asia@globalrec.org.

International Solid Waste Management Association (ISWA)  : atelier sur le secteur informel 

du 20 au 23 juin 2011
Buenos Aires, Argentine

ISWA meeting, Buenos Aires

Sergio et Cristina, recuperateurs de Buenos Aires avec Lucia, et les participants du Seminaire d’ISWA

Pour la première fois en 40 ans, l’International Solid Waste Management Association a organisé un événement centré sur l’intégration du secteur informel au système de gestion des déchets solides. Y ont participé des récupérateurs en Argentine et la coordonnatrice international de l’Alliance mondiale, et ces derniers ont partager leurs expériences lors d’un séminaire consacré à la gestion des déchets. Pour en savoir plus en lisant la présentation de Lucía Fernández (PDF), cliquez ici. Pour accéder au site Web de l’événement, cliquez ici.

Atelier sur les déchets et le changement climatique
du 7 au  8 septembre 2011

Johannesburg, Afrique du Sud

climate change workshop

Cinquante-trois récupérateurs provenant de huit provinces en Afrique du Sud, des membres de l’Alliance indienne des récupérateurs et ceux venus du Kenya, du Sénégal et d’Amérique latine se sont réunis pour discuter des stratégies en préparation pour la COP17, la Conférence de l’ONU sur le changement climatique qui s’est tenue à Durban en décembre 2011. Outre les concepts clés, tels que le changement climatique et les gaz à effet de serre, les récupérateurs ont également pris connaissance de l’impact environnemental du recyclage par rapport à « la conversion des déchets en énergie », l’incinération, l’extraction des gaz d’enfouissement et la privatisation. Ils ont disc

uté de l’impact des projets  du Mécanisme de développement propre (MDP) sur le terrain. Ils ont appris plus sur les tenants et les aboutissants de la politique nationale sur les déchets ainsi que la manière d’aborder ces concepts avec leur administration locale. Les ateliers ont été facilités par  l’Alliance globale aux alternatives à l’incinération (GAIA)

Initiative mondiale Clinton : réunion du secteur informel du recyclage
du 18 au 21 septembre  2011

New York, États Unis

panel, global clinton initiative

Nohra, recuperatrice de ARB, avec Christie de GAIA, Lucia de WIEGO

Le secteur informel a fait une présentation lors d’un événement tenu au Harvard Club à New York, une intervention qui donne suite à l’un des engagements pris dans le cadre de  l’Initiative mondiale Clinton. Objectif de cette intervention : faire entendre la voix des récupérateurs aux grands acteurs qui ne sont pas nécessairement conscients de leurs revendications. Nohra Padilla, récupérateur colombien et chef de file, a donné une communication intitulée « Organización de los Recicladores, Una Alternativa Social, Técnica, Económica y Ambiental Reconocido en un Sistema Organizado, Para el Manejo Integral de los Residuos Solidos » (voir ici). Des alliés de GAIA et de WIEGO ont fait une présentation à la session plénière. Lucía Fernández, de concert avec l’Alliance globale,  a donné la communication suivante : « Moving Towards Waste Pickers’ Inclusion and Decentralization of Solid Waste Management, A Re-thinking Approach for Closing Landfills » (Vers l’inclusion des récupérateurs et la décentralisation de la gestion des déchets solides : une approche de substitution à la fermeture des décharges)

COP17 : Conférence de l’ONU sur le changement climatique

du 28 novembre au 9 décembre 2011
Durban, Afrique du Sud

global day of action group

La COP17 avait pour l’Alliance mondiale des récupérateurs une  importance particulière. Comme la conférence avait lieu à Durban, en Afrique du Sud, un grand nombre des membres de la toute nouvelle Association des récupérateurs sud-africains ont été capables d’y assister et faire entendre au pays leurs revendications. Une soixantaine de récupérateurs sud-africains ont pu tenir des réunions et forger des liens mutuels renforçant ainsi leurs relations et leur association. Aux côtés d’une forte présence des Sud-africains, il y avait des récupérateurs et représentants d’associations au Costa Rica, au Brésil, en Inde et au Sénégal à la conférence et aux événements organisés en marge de celle-ci. Ils ont ainsi participé aux réunions de solidarité avec les sud-africains.

interview during global day of actionLa Journée mondiale d’action, prévue le 3 décembre, était l’un des points forts de la participation à la conférence. L’Association des récupérateurs sud-africains était là en force aux côtés des récupérateurs venus du monde entier, marchant et chantant ensemble des chansons sud-africaines de lutte au nom de la justice climatique.

Le 5 décembre, l’Alliance mondiale a organisé une protestation à l’intérieur du siège de la conférence, une action de grande envergure qui a fait braquer le feu des projecteurs des médias sur leurs revendications. De fait, les récupérateurs étaient à la une dans des dizaines d’organes de presse, notamment The Mercury, Democracy Now!, IPS, Sowetan Live et The Citizen. Ils ont également été interviewés par un journaliste de la BBC dans le studio des Nations Unies sur le changement climatique. Pour visionner les émissions.

dudu says no to incineration

Dudu, récupérateur du Brésil dit NON a l’incineration

Le même jour (5 décembre), l’Alliance mondiale a tenu dans le siège de la conférence un point de presse appelant à un Fonds vert pour le climat avec un accès direct à la communauté et à l’arrêt des projets de conversion des déchets en énergie voulus par le MDP. Les représentants de trois continents ont souligné le fait que, dans le secteur des déchets, les récupérateurs constituent le moyen le plus efficace de  réduire les émissions de gaz à effet de serre. De même, ils se sont élevés contre les technologies d’élimination, telles que les incinérateurs de déchets et les projets de valorisation énergétiques, qui minent leurs moyens de subsistance. Pour lire le communiqué de presse.

Ce ne sont là que quelques faits saillants des activités menées dans le cadre de la COP17. Pour obtenir le rapport complet, de même que des vidéos et diaporamas, visitez le site globalrec.org. Pour lire le rapport de GAIA sur la COP017. (La participation des récupérateurs dans la COP17 était organisée et appuyée par GAIA, WIEGO et groundWORK)

Réunion des récupérateurs sud-africains en marge de la COP17

1er décembre 2011
Durban, Afrique du Sud

sawpa strategy sessions

Réunis à huis clos en marge de la COP17, les récupérateurs sud-africains ont discuté des statuts de leur Association et du Code de conduite à respecter par les récupérateurs travaillant sur les sites d’enfouissement et dans les rues. L’Association des récupérateurs en Afrique du Sud a été lancée en février 2010 et a élaboré un projet de principes de l’organisation. Les membres ont continué de discuter de ce projet à la réunion de décembre. (Réunion organisée et appuyée par groundWORK, GAIA et WIEGO)

Réunion générale en marge de la COP17
2 décembre 2011

Durban, Afrique du Sud

cop 17 waste pickers' meeting

Cette réunion, qui a eu lieu le 2 décembre, a été ouverte aux délégués de récupérateurs venus du monde entier, notamment du Costa Rica, du Brésil, de l’Inde et du Sénégal. Les délégués ont échangé des  idées et appris des uns des autres, toujours solidaires.

NOUVELLES ET INITIATIVES : FAITS SAILLANTS EN 2011

Phase pilote du projet de compilation de droit mondial

Dans le cadre du programme mondial défini en mars, à la réunion du Comité directeur, nous entamons la phase pilote du projet de compilation des lois relatives au recyclage et à l’inclusion des récupérateurs dans plusieurs pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine. Les résultats définitifs du projet, qui seront disponibles dans les prochains mois, comprendront un tableau d’analyse comparative. Pour des mises à jour, rendez-vous sur globalrec.org.

Stratégie de communication de l’Alliance mondiale de récupérateurs

Lors d’une réunion du Comité directeur tenue à Bangkok en mars dernier, l’Alliance mondiale des récupérateurs a décidé que, pour vraiment rendre justice au mouvement mondial des récupérateurs, elle devrait se doter d’une stratégie de communication indépendante de ce que fournissent ses alliés. En octobre, un agent des communications et un concepteur de sites Web ont commencé à travailler pour l’Alliance mondiale et, à ce jour, l’équipe de communications et Web a aidé à couvrir de grands événements tels que la COP17. Le site actuel, préliminaire,  —  globalrec.org —  sera élargi dans les prochains mois pour devenir un vrai site Web offrant de nombreux attraits et une mine de renseignements. Il sera également beaucoup plus accessible aux récupérateurs et aux organisations qui veulent épauler le mouvement et nouer  le dialogue avec les récupérateurs dans le monde entier.

Victoire juridique en Colombie

19 décembre 2011

Pendant presque un an, les récupérateurs en Colombie ont lutté contre une offre publique de 1,7 milliard de pesos colombiens qui aurait vu les recycleurs perdre le travail de recyclage au profit des entreprises privées pour dix ans.

Le 19 décembre 2011, le tribunal a annulé le processus d’appel d’offres public. Le juge, Juan Carlos Henao, estimant que les droits constitutionnels des récupérateurs n’ont pas été respectés. Silvio Ruiz Grisales, du Secrétariat international de Red Lacre, a déclaré que les récupérateurs et leurs alliés ont pleuré de bonheur quand le tribunal a rendu sa décision.

Adriana Ruiz-Restrepo, avocate au service des récupérateurs depuis dix ans, s’en est félicitée : « C’est la plus grande sanction jamais prononcée et un grand triomphe pour ceux d’entre nous qui prônent l’habilitation juridique des personnes prises au piège de la pauvreté pour faire avancer le développement inclusif. Nous sommes très reconnaissants de toutes les voix qui se sont élevées en notre faveur, en direction de la Cour constitutionnelle, alors que nous faisions face à des pressions indues de la part de l’Agence de gestions des déchets de la municipalité. »

Lire les articles (en espagnol) sur la victoire dans El Tiempo et Noticias Caracol.

Audience publique : Plan de mise en œuvre la politique nationale 

Brasília, Brésil 
du 30 novembre au 1er décembre 2012

Waste pickers at the hearing in Brasilia

Monica, récupératrice du MNCR, dans l’audience publique

La loi nationale du Brésil sur les déchets solides a été ratifiée en août 2010 et le plan qui en découle prévoit une série de mesures, notamment la fin des décharges à ciel ouvert, la mise en œuvre de la collecte de déchets aux fins de recyclage et l’inclusion des récupérateurs dans la gestion des déchets solides.

Waste pickers at the hearing in Brasilia

Les récupérateurs a l’audience publique

L’audience publique s’inscrit dans le cadre d’une consultation publique amorcée en septembre 2011 en vue de recueillir les suggestions et contributions de la société civile et d’en tenir compte lors de l’élaboration du plan national. Au total, 600 personnes, issues de tous les secteurs, dont 100 récupérateurs provenant de différents États, se sont réunies pour discuter des orientations de la gestion des déchets au Brésil de même que des stratégies et objectifs à atteindre. Parmi les sujets abordés était la question de savoir comment mieux réduire, réutiliser et recycler les déchets et comment intégrer les récupérateurs — professionnellement — à ce processus.

L’une des plus grandes préoccupations chez les récupérateurs a été suscitée par l’article 9 dont le libellé problématique ouvre la porte à l’industrie d’incinération. Mais qui, suite à la participation de la société civile à l’audience publique, les entreprises d’incinération ont maintenant bien du mal à s’implanter. Pour en savoir plus, lisez l’article de Magdalena Donoso, coordonnatrice, Amérique latine, pour GAIA, en anglais et en espagnol.

PUBLICATIONS

Récupération en Afrique, Lettre d’information lancée en septembre 2011

Cette lettre d’information imprimée, de longue haleine, offre des articles sur les échanges entre les récupérateurs indiens et africains, une rubrique réservées aux questions qui seront abordées à la COP17, une liste de conseils d’organisation, un article sur l’histoire et la formation du réseau RRR de l’Afrique du Sud, un article sur les systèmes d’incinération et de récupération de gaz d’enfouissement homologués par le MDP, un examen des progrès réalisés depuis une conférence au Sénégal et un calendrier des événements.  Afficher la version en ligne (en français)

SWaCH : newsletter lancée en octobre 2011

SWaCH, une coopérative de récupérateurs établie à Pune, en Inde, et opérationnelle depuis 2008, a lancé en octobre 2011 sa première lettre d’information trimestrielle. Dans ses colonnes, elle relaie l’inauguration d’une unité de recyclage mobile en septembre, le projet de collecte et de recyclage de Nirmalya, la création de centres de recyclage où les récupérateurs peuvent travailler sans être exposés aux éléments, les campagnes de séparation des déchets secs et humides afin de  favoriser la collecte sélective à la source et un projet de l’artiste Shirin Rehman qui dépeint dans une série de tableaux  la vie et le travail des récupérateurs, après avoir vécu dans plusieurs  bidonvilles de Pune aux côtés des récupérateurs.

RedLacre : newsletter lancée en format électronique en septembre 2011

Dans son premier numéro, cette lettre d’information de format électronique, présente des articles dans lesquels Marlen Chacón, du Programa Escazú Recicla au Costa Rica, traite des réalités du travail en tant que recicladora au Costa Rica et souligne l’importance d’unir les récupérateurs au sein d’un réseau latino-américain et mondial. A lire aussi l’appel à la participation à la Journée mondiale d’action contre l’incinération et l’annonce des subventions qu’ont obtenues un certain nombre d’associations de récupérateurs d’Amérique latine. Une galerie de photos est également proposée. Pour vous abonner à la newsletter, rendez-vous sur redrecicladores.net.

Lancement du site Web du Réseau des récupérateurs d’Amérique latine /La Red Latinoamericana : redrecicladores.net

Le réseau latino-américain, RedLacre, organisation qui représente et entraîne les mouvements syndicaux qui unissent les récupérateurs dans toute l’Amérique latine, a pour mission d’améliorer les conditions de travail des récupérateurs et d’amorcer un dialogue entre les pays afin de favoriser l’échange des expériences, l’organisation et des initiatives d’action sur le terrain. Le réseau représente des groupements de récupérateurs dans quinze pays. L’année dernière, dans le cadre d’un processus de décentralisation entamé au Pérou au cours de la 4e Conférence des récupérateurs, l’équipe actuelle de communications (basée au Chili) a décidé de concevoir et de lancer le nouveau site Web. Objectif : consolider le réseau et aider à développer les relations entre les récupérateurs dans toute l’Amérique latine.

Lancement du site globalrec.org, le site Web de l’Alliance mondiale des récupérateurs

Partout dans le monde, les récupérateurs travaillent seuls ou en groupes. Partant de ce constat, l’Alliance mondiale se propose de renforcer les relations entre les récupérateurs à travers le monde en leur faisant comprendre qu’il n’y a pas de frontières pour ceux qui se battent pour la même cause, à savoir se faire reconnaître et traiter comme des professionnels de recyclage et s’intégrer correctement dans les systèmes de gestion des déchets solides de leur ville. A l’ère où les récupérateurs sont plus en plus nombreux à pouvoir accéder à Internet, le lancement du site  globalrec.org leur permet de se connecter à travers les continents, en particulier, —mais non seulement— ceux qui sont fortement organisés en Amérique latine, en Afrique et en Asie, et d’échanger leurs points de vue sur les questions qui les touchent localement et à l’échelle mondiale. Le site servira de lieu de rencontre aux récupérateurs des trois continents, un carrefour de communication multilingue, occasion pour eux de se rattraper sur les questions d’actualité et de s’informer des événements, ainsi qu’un espace éducatif pour ceux qui souhaitent devenir champion des causes chères aux récupérateurs.

Plusieurs projets sont en cours, par exemple, la production cette année d’une carte interactive indiquant les pays et régions où des groupes récupérateurs se sont formés et offrant des éléments d’information importants sur leurs associations. Grâce à cette carte, les récupérateurs pourront en apprendre davantage sur d’autres groupes et entrer aussi en contact avec eux. Un site Web préliminaire, lancé en décembre, offre dans ses pages un compte rendu des événements et activités de l’Alliance globale à la COP17. Le site Web continuera de renseigner sur les événements majeurs dans le monde entier concernant les récupérateurs. Pour en savoir davantage, rendez-vous sur www.globalrec.org.

En plus du site Web, l’Alliance mondiale a diffusé des informations via Facebook et Twitter. Pour nous suivre sur ces deux médias sociaux, rendez-vous à www.facebook.com/GlobalRec et @global_rec, respectivement.

Le plus récent bulletins publié par l’Alliance des Recycleurs d’Inde

Août 2011
Novembre 2011

asamblea centroamericana

Les récupérateurs membres de RedLacre dans sa 1ere Conference Centre-Américaine Central, Managua, fevrier 2012

Événements 2012

Cartographie des récupérateurs africains

Janvier-février 2012
Cameroun, Madagascar, Mali et Bénin

Dès janvier, les membres de l’Alliance mondiale ont commencé à voyager à travers les pays d’Afrique francophone, tels que le Madagascar, le Mali, le Bénin, le Sénégal, le Togo et la République démocratique du Congo, afin de cartographier les groupements de récupérateurs. Plus précisément, cet ambitieux projet a pour objectif de recenser les organisations de récupérateurs ainsi que les organisations qui travaillent avec elles et de faire entrer les récupérateurs dans l’Alliance mondiale. Un volet du processus de cartographie permettra de rassembler les données provenant de chaque organisation de récupérateurs et groupe de soutien, une collecte qui se traduira par la création d’une base de données détaillées et, à terme, l’élargissement du réseau mondial des récupérateurs. (Projet organisé et appuyé par le Programme d’Afrique de WIEGO)

Atelier de cartographie des récupérateurs nigérians

Mars 2012
Nigéria

Cet atelier, qui s’inscrit dans le cadre de l’effort visant à cartographier les organisations de récupérateurs d’Afrique et les organisations de soutien, permettra de former les membres de la Federation of Informal Workers of Nigeria [Fédération des travailleurs du secteur informel du Nigeria] (FTSIN) pour cartographier les récupérateurs locaux. (Atelier organisé par la FTSIN et appuyé par le Programme d’Afrique de WIEGO)

Première Conférence des récupérateurs d’Amérique centrale et Assemblée annuelle du Réseau d’Amérique latine

du 20 au 25 février
Managua, Nicaragua

Cette année, le Nicaragua accueillera le sommet annuel qui réunira 21 pays et 200 récupérateurs pour discuter de ce qui a été fait l’année passée et définir les actions à mener sur le front politique. Cet événement représente une étape importante en ce sens qu’il marque la première réunion des récupérateurs d’Amérique centrale et des Caraïbes ainsi que leur intégration au Réseau d’Amérique latine. Par ailleurs, les récupérateurs d’Amérique centrale ainsi réunis en profiteront pour bâtir un réseau de soutien et faire partager leurs expériences aux alliés régionaux afin de les aider à renforcer leurs organisations. Dans l’ensemble, les objectifs consistent à donner de la visibilité aux récupérateurs en Amérique centrale et des Caraïbes et à soutenir leurs efforts d’organisation.

La conférence a été rendue possible par le projet de cartographie et la Red CentroAmérica, qui ont visité une dizaine de pays pour rencontrer leurs confères récupérateurs qui travaillent dans une région où très peu d’informations ont été fournies à ce jour. Parmi les participants figurent l’Argentine, la Bolivie, le Brésil, le Chili, la Colombie, le Costa Rica, Cuba, l’Équateur, El Salvador, le Guatemala, le Honduras, le Mexique, le Nicaragua, le Panama, le Paraguay, le Pérou, la République dominicaine, l’Uruguay et le Venezuela. (Événement organisé par le Réseau d’Amérique latine (RedLACRE), Foro Nacional de Reciclaje (FONARE), le Réseau de récupérateurs du Nicaragua (RedNica), (Confederación de Trabajadores Por Cuenta Propria (CTCP) et Streetnet avec le soutien de WIEGO, AVINA et GAIA)

Convention nationale de l’Alliance indienne des récupérateurs

Mars 2012
Pune, Inde

La convention se propose d’explorer les diverses formes d’intégration des récupérateurs à la gestion des déchets solides, et ce dans le cadre des règles de gestion des déchets solides municipales 2000, et de mettre en évidence le modèle SWaCH. Parmi les sujets qui seront abordés, nous citons une meilleure compréhension de ce qu’est l’intégration/inclusion; le fonctionnement réel des modèles d’intégration/inclusion; les modes d’organisation adoptés par les récupérateurs pour implanter ces modèles et en assurer le succès; les défis que soulèvent les différents modèles pour les organisations de récupérateurs; la proportion des déchets municipaux et de la gestion de ceux-ci sont traités ou couverts par ces modèles; les lacunes de ces modèles du point de vue de la ville et des récupérateurs eux-mêmes; les possibilités d’amélioration des modèles; les ressources techniques et autres qui pourraient être nécessaires pour cela. Un programme en trois volets est proposé pour réunir 3 000 récupérateurs de Pune et de Pimpri Chinchwad, 300 récupérateurs provenant d’autres villes en Inde et des récupérateurs du reste de l’Asie. (Convention organisée par l’Alliance indienne de récupérateurs, KKPKP et l’administration municipale de Pune avec le soutien de WIEGO et d’OXFAM)

Atelier de biogaz

du 17 au 18 mars
Pune, Inde

La technologie du biogaz a été marquée dans au cours des années par plusieurs innovations, telles que le processus thermophile et le raffinage du biogaz de même que la compression et la mise en bouteille à l’usine Nisarguna. L’atelier mettra en avant quelques-unes de ces récentes innovations dans le domaine du biogaz et servira de plateforme où se rassemblent et échangent des idées et informations entre innovateurs, scientifiques, ingénieurs, pouvoirs publics, récupérateurs et ONG.

L’atelier sera aussi ouvert aux membres de l’Alliance indienne des récupérateurs qui souhaitent explorer les possibilités de subsistance dans le domaine de la gestion des matières organiques. L’atelier aidera également à faire comprendre que la richesse n’est pas seulement dans les déchets secs, mais aussi dans les déchets humides. Une fois pleinement réalisée, cette richesse que sont les déchets humides peut aussi favoriser un meilleur tri et créer plus d’emplois qualifiés dans le domaine. Outre son impact positif sur l’environnement local en détournant les déchets des sites d’enfouissement, cette richesse permettra également d’atténuer le changement climatique par la réduction des émissions de méthane. (Atelier organisé par l’Alliance globale aux alternatives à l’incinération et Stree Mukti Sangathana avec le soutien du Programme d’Afrique de WIEGO)

Atelier stratégique et réunion de coordination mondiale de l’Alliance des récupérateurs

du 27 avril au 1 mai
Pune, Inde

Cet atelier, qui verra les récupérateurs et les alliés de l’Afrique, de l’Amérique latine et de l’Asie discuter des différents modèles d’inclusion aux systèmes municipaux de gestion des déchets solides et des menaces auxquels ils sont confrontés, vise à développer une compréhension des modèles inclusifs de gestion des déchets solides et à renforcer par la suite les efforts de plaidoyer en vue de les implanter dans les villes à travers le monde.

Cet atelier, nous l’espérons, débouchera sur une meilleure compréhension des particularités des uns des autres, les implications des différents modèles pour les organisations de récupérateurs, l’adaptation des modèles, le cas échéant, aux conditions locales et le plaidoyer au sein des administrations locales en faveur du/des modèle(s) idéal(s) qui intègre(nt) des éléments de tous. Cet atelier pourrait également donner comme produit un document exhaustif qui fait état de tous les modèles existants et que les groupes pourraient utiliser à des fins d’apprentissage autonome et ultérieurement à des fins de plaidoyer. (Atelier organisé et appuyé par WIEGO et KKPKP).