ALLIANCE INTERNATIONALE DES RÉCUPÉRATEURS

L'Alliance Internationale des Récupérateurs est une union de organisations de récupérateurs représentant plus de 460 000 travailleurs dans 34 pays.
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On the Road to Zero Waste : Successes and Lessons from around the World (disponible en anglais)Cette publication de GAIA raconte l’histoire de neuf différents pays ayant mené des études de cas sur les ramasseurs de déchets à Pune, Mumbai et Buenos Aires.  Pour en savoir davantage…>

GAIA a récemment publié On The Road to Zero Waste: Successes and Lessons from around the World (Sur la voie du zéro déchet : succès et leçons dans le monde entier), une série de neuf études de cas de pays prouvant que l’objectif zéro déchet est en train de révolutionner la relation entre les déchets et les gens. Cette révolution est aussi une nouvelle façon de penser qui vise à protéger la santé et à améliorer la vie de quiconque  produit, traite, travaille ou est affecté par les déchets, à savoir nous tous.

Dans le cadre des travaux de recherche impressionnants voulus par cette publication, les auteurs ont naturellement trouvé des cas de récupérateurs à décrire et à faire connaître… rien d’étonnant ! Ils constituent un élément fondamental de tout projet de gestion responsable des déchets visant à en favoriser la réduction, le ré-emploi et le recyclage dans les pays en développement, comme en témoignent les cas de Pune, de Mumbai, de Buenos Aires.

A Pune, en Inde, une coopérative comptant environ 2 000 recycleurs de la base a vu son service de collecte porte-à-porte intégré au système municipal de gestion des déchets et a détourné ainsi assez de  déchets pour éviter l’émission de 640 000 tonnes de gaz à effet de serre par an.

A Mumbai, en Inde, l’accent mis sur les déchets organiques, jusqu’ici la partie la plus importante et la plus problématique des déchets municipaux, est aujourd’hui source de valeur réelle. De même, Stree Mukti Sanghatan (SMS), une ONG, a démontré la viabilité de la gestion décentralisée des déchets dans l’une des villes les plus grandes et les plus surpeuplées du monde. Bien que la mise en œuvre ait pris plus de temps qu’une stratégie uniforme et universelle, cette approche tient son succès autant à sa flexibilité qu’à son adaptabilité accrues. En effet, les coopératives de récupérateurs jouent un rôle moteur dans la gestion du tri à la source, et les petites centrales à biogaz et fosses à compost ont généré des emplois mieux rémunérés pour les récupératrices tout en réduisant considérablement pour la municipalité le fardeau que représentent les déchets.

A Buenos Aires, en Argentine, les recycleurs de base, appelés cartoneros, se sont organisés en coopératives et, en agissant collectivement sur le plan politique, ont amené la ville à adopter le tri à la source, une étape importante vers son objectif consistant à détourner des décharges 75 pour cent des déchets d’ici 2017.

L’exemple de ces trois villes et d’autres encore est décrit en détail dans le rapport. Bien que peu de villes réunissent tous les éléments que voudra un plan zéro déchet, beaucoup ont en commun une philosophie, voire une approche axée sur quatre stratégies fondamentales : changement de cap qui consiste à s’écarter de l’élimination des déchets; action globale en faveur des programmes de ré-emploi, de recyclage et de traitement des matières organiques; participation des collectivités; et conception de l’avenir. Une fois que les collectivités commencent à implanter les pratiques de zéro déchet, de nouvelles possibilités vont s’ouvrir et les récupérateurs le savent.

L’objectif zéro déchet est ambitieux, mais il n’est ni irréalisable ni corollaire d’un avenir lointain. Dans des villes et collectivités petites et grandes, riches et pauvres, du Nord et du Sud, des plans novateurs en place aujourd’hui se traduisent par des progrès réels vers l’objectif de zéro déchet.

 Rapport sur l’atelier stratégique mondial (août 2012).

Failing the Grade – CHINTAN (août 2012) (disponible en anglais). Les politiques et règlements indiens, sans être parfaits, renferment néanmoins une reconnaissance et certaines protections importantes pour les ramasseurs de déchets. Cependant, les municipalités, les décideurs urbains et le secteur privé n’en tiennent pas compte lorsqu’ils font affaire en gestion des déchets.  Ce faisant, ils délaissent tant l’environnement que les pauvres.  Dans ce contexte, la plupart des intervenants formels, tant les acteurs étatiques que non étatiques, ne sont pas à la hauteur.  Aucune municipalité n’a entièrement mis en œuvre tous les règlements ni respecté l’esprit des politiques élaborées pour les ramasseurs de déchets et d’autres membres du secteur informel en Inde. Consulter le rapport.