Posted by International Alliance of Waste Pickers
Written by Alex Cardoso, MNCR
Region Amérique latine
Country Brésil
janvier 29, 2016
Translated by Dico
Written by Alex Cardoso, MNCR. mncr.org.br. 06/30/2015
L’Afrique, l’Amérique latine et l’Asie — historiquement ravagées par les guerres et les occupations — sont maintenant dévastées par des milliers de décharges d’ordures, sources importantes de dioxyde de carbone. En plus des ordures locales, les dépotoirs reçoivent aussi des déchets provenant d’Amérique du Nord et d’Europe, lesquels sont responsables, pour l’essentiel, de la dégradation environnementale de la planète. Aujourd’hui, le recyclage efficace, la quasi-totalité, se fait par une armée de plus de 15 millions de récupérateurs dans le monde entier, plus de 4 millions rien qu’en Amérique latine, selon la Banque mondiale.
Au Brésil, il y a plus de 2 000 décharges qui reçoivent les déchets de plus de la moitié des municipalités du pays, et ce dans le cadre de contrats avec des entreprises privées qui dominent et exploitent le recyclage et le transport des matières recyclables, sans se préoccuper de l’environnement. Les municipalités, alors même qu’elles enfreignent les lois nationales interdisant les décharges à ciel ouvert, lois adoptées depuis 1980, continuent d’investir des fonds publics dans un modèle de gestion des déchets qui encourage la destruction de l’environnement.
En conséquence, seulement 3 pour cent des déchets solides sont officiellement recyclés, un manque de respect flagrant à l’égard du travail de plus de 1 million de récupérateurs qui recyclent plus de 98 pour cent de l’aluminium, 60 pour cent des matières plastiques, et 40 pour cent de carton. Bien qu’ignorés, les récupérateurs de matériaux constituent le bloc d’écologistes le plus important.
Étant le Mouvement national des récupérateurs (MNCR), nous avons lutté pour le recyclage populaire, la seule voie technologique qui peut garantir l’inclusion socio-économique des récupérateurs. Le recyclage populaire s’oppose à la concentration de la richesse, à l’exclusion sociale, à l’exploitation et à la destruction de l’environnement, sur lesquels repose le modèle actuel, et vise à amplifier la connaissance et la participation de la société qui produit les déchets solides.
Tweet