février 16, 2015
Chers récupérateurs et alliés, Nous sommes heureux de vous présenter la 12e édition de Pas de frontières pour ceux qui luttent !
Asie
Une mise à jour des récupérateurs de Hasirudala (Inde) by Hasirudala
Hasirudala, ou la « force verte » est une organisation de récupératrices adhérentes (OBA) qui s’attache à améliorer nos conditions de travail et à nous assurer l’accès aux matières recyclables dans la ville de Bangalore, en Inde. Pour commencer, les travailleuses de Hasirudala ont avancé sur plusieurs fronts dans l’année écoulée. Les récupératrices aînées ont demandé et reçu leur pension grâce à une carte d’identité de récupérateurs; les femmes récupératrices dirigent plusieurs usines de biogaz; une récupératrice est en train d’apprendre à conduire des véhicules utilitaires; une unité de femmes s’occupe maintenant du chargement et du déchargement des camions de recyclage; et les récupératrices signent aujourd’hui avec la municipalité des protocoles d’entente pour exploiter des centres de déchèterie et recyclage dans la ville. En outre, Hasirudala a créé 528 emplois depuis qu’elle a vu le jour il y a un an; Hasirudala fait le suivi des travailleurs par leur identifiant grâce à une plateforme appelée IGG, ou « I got garbage »; les récupératrices munis d’un appareil mobile portatif peuvent saisir la date plus efficacement; Hasirudala est en train de mettre en place un système permettant aux enfants de bénéficier de bourses; elle a ouvert 250 comptes bancaires pour les récupérateurs; au travers de la plateforme IGG, les travailleuses se connectent aux services sociaux et aux prestations de sécurité sociale. Lire l’article au complet et visionner les photos.
Les récupérateurs comptent dans la campagne de salubrité en Inde (Inde) by Chintan (10/15/2014)
Dans le cadre de Swachh Bharat Abhiyan, une campagne nationale de salubrité en Inde, Chintan et Safai Sena, une association de récupérateurs, avec le soutien de l’activiste Shazia Ilmi, ont au Parc Central de Connaught Place, organisé le 15 octobre, un événement auquel ont assisté plus de 550 récupérateurs, de hauts responsables politiques et Shazia Ilmi. Prenant la parole, Mme Ilmi et M. Upadhyay ont souligné le rôle que jouent les récupérateurs dans le maintien de la propreté de la ville et leur contribution à cette campagne. Il a assuré aux récupérateurs qu’il informerait le gouvernement central des problèmes sociaux et autres que connaissent la collectivité et essaierait d’introduire un régime de sécurité sociale à leur intention. Il a dit que le travail visant à leur fournir une assurance médicale gratuite, sous le régime de sécurité sociale du gouvernement, serait entamé. À leur tour, les récupérateurs ont parlé de leur contribution à la campagne de salubrité par la collecte et le recyclage d’environ 20 pour cent du total des déchets. Lire l’article au complet expliquant pourquoi les récupérateurs, les kabaris et les recycleurs sont indispensables à la campagne Swachh Bharat.
Les récupérateurs et autres mouvements sociaux se sont rassemblés à Delhi pour faire valoir les droits (Inde) by KKPKP (12/02/2014)
Plus de 250 membres de KKPKP, de Stree Mukti Sanghatna et Kachra Kamgar Union, avec des milliers de travailleurs, d’agriculteurs, de retraités, d’habitants des bidonvilles et autres personnes défavorisées se sont rassemblés à Jantar Mantar, à Delhi, le 2 décembre 2014, pour faire valoir leurs droits économiques et sociaux. Il s’agit notamment des droits à la terre, au travail, à l’emploi, à l’information, à la nourriture, à l’éducation, aux soins de santé, aux pensions, aux forêts de même que les droits des minorités et les droits sociaux. Les réductions opérées dans les dépenses de santé, de sécurité alimentaire et du secteur social ont servi de contexte à la mobilisation par les divers mouvements sociaux formés de travailleurs pauvres.
Une récupératrice de Pune parle de sa lutte avec le pape François (Inde) by KKPKP (10/29/2014)
Rebecca Kedari Thomas, une récupératrice de Pune, en Inde, a participé à la « Rencontre mondiale des mouvements populaires » tenue à la Cité du Vatican, à Rome, du 27 au 29 octobre 2014. La convention a été structurée pour discuter des moyens d’inclusion sociale à partir d’une réflexion sur les expériences d’organisations des mouvements populaires des démunis et exclus dans le monde entier. Le Kagad Kach Patra Kashtkari Panchayat (KKPKP), le syndicat des récupérateurs établi à Pune, était au nombre des 150 organisations en question présentes sur le terrain. Rebecca a fait partager sa lutte de transformation qui l’a vue passer de l’état de récupératrice à celui de fournisseur de services. Le public a été touché d’entendre parler des défis qui ont marqué la formation du KKPKP et de la discrimination que Rebecca a connue à tous les niveaux. Elle a dit que, malgré le fait que le KKPKP existe depuis 25 ans, les récupérateurs de Pune luttent encore pour se faire reconnaître par l’administration municipale et défendre leurs droits fondamentaux comme l’inclusion dans les programmes de sécurité sociale et de l’éducation pour leurs enfants. Clôturant l’événement, le pape a assuré son soutien aux mouvements sociaux et déclaré que les causes structurelles de la pauvreté, des inégalités, du manque de travail, de terre et de logements, de même que du déni des droits sociaux et du travail doivent être combattues.
À Delhi, les récupérateurs, membres du syndicat KKU, peuvent maintenant voter (Inde) by Prakash Kumar, KKU Union (09/28/2014)
Salutations de la part du syndicat Kachra Kamgar Union (KKU) ! Je suis heureux de vous informer qu’en octobre, la Commission électorale a commencé à délivrer des cartes d’électeur (EPIC) aux récupérateurs (membres du KKU) de Delhi et que ces derniers peuvent maintenant voter aussi à Delhi. Comme vous le savez, ce résultat est le point culminant des efforts engagés par Sajag Society/KKU de concert avec la Commission pour organiser des camps de facilitation exclusifs pour inscrire les récupérateurs sur les listes électorales de Delhi, au cours des mois de juin-juillet 2014, et accomplir toutes les formalités requises. Environ 2 000 cartes d’électeur avec photo (EPIC) ont déjà été émises et délivrées par la Commission & amp; aux membres du KKU et d’autres continueront à en recevoir.
Pétition : maintainez l’interdiction aux Philippines ! (Philippines) by EcoWaste Coalition
Nous, soussignés, demandons à la Chambre des représentants et au Sénat des Philippines de faire respecter l’interdiction d’incinération, comme le prescrivent les lois philippines relatives à l’environnement (RA 8749) ou la loi sur la qualité de l’air ainsi que la loi sur la gestion écologique des déchets solides de 2000 (RA 9003), afin de protéger et de promouvoir le droit non négociable du peuple à un environnement sain et équilibré en conformité avec le rythme et l’harmonie de la nature. Nous nous opposons à l’incinération des déchets, y compris les technologies de conversion des déchets en énergie parce que : 1) ces technologies ne sont sûres et sont en fait dangereuses pour la santé des personnes et l’environnement… (Lire la liste complète des raisons pour lesquelles cette technologie devrait être interdite). Veuillez signer cette pétition et, ensemble, demandons à la Chambre des représentants et au Sénat des Philippines de faire respecter l’interdiction d’incinération, de protéger les droits environnementaux sacrés du peuple et de mettre en œuvre les dispositions de la Constitution.
Aux Philippines, l’incinération fera disparaître des emplois, empoisonnera le milieu, disent les environnementalistes et les récupérateurs (Philippines) by Rey Palacios, EcoWaste Coalition (10/22/2014)
En octobre, les membres du secteur informel des déchets (SID) et des organisations communautaires et écologistes ont défilé jusqu’au ministère de l’Environnement et des ressources naturelles (DERN) et à la Chambre des représentants pour stopper les tentatives visant à légaliser l’incinération et protéger des milliers d’emplois liés à la gestion des déchets ainsi que des ressources précieuses qui seront réduites en fumée et en cendres polluantes. Menée par EcoWaste Coalition, le réseau de lutte en faveur de zéro déchet, une centaine de travailleurs de déchets et de militants écologistes se sont joints à la marche et au rassemblement pour faire entendre leur opposition résolue aux efforts de la Metro Manila Development Authority (MMDA) et de certains législateurs d’ouvrir tout grand les portes à l’incinération des déchets. Le groupe a proposé plutôt l’approche zéro déchet comme la vraie solution. Aux Philippines, plus de 100 000 travailleurs, une estimation approximative, vivent de la récupération et de la vente de tonnes de matériaux qui, réacheminées aux usines à des fins de recyclage, se traduisent par la création d’emplois. Généralisée, l’incinération pourrait signifier que 4 000 travailleurs de déchets perdraient leur emploi.
Amérique Latine
Les récupérateurs en Argentine se syndicalisent pour défendre leur gagne-pain (Argentine) by Federación Argentina de Cartoneros y Recicladores (FACYR) (12/03/2014)
Les récupérateurs de matériaux de Salta, en Argentine, dont beaucoup font la collecte des matières recyclables à l’aide de chariots traditionnels tirés par des chevaux, ont décidé d’adhérer à la Fédération des récupérateurs de l’Argentine et à la Fédération des travailleurs de l’économie populaire. Ils ont décidé de se syndiquer pour mettre fin au harcèlement intense dont ils faisaient l’objet à la décharge de San Javier et dans le reste de la province. Leur principal objectif : défendre leurs moyens de subsistance et leurs droits. En effet, depuis 2010, les récupérateurs de Salta sont victimes d’une ordonnance préconisée par les ONG qui prétendent protéger les droits des animaux alors qu’elles ne les voient en fait que comme une activité commerciale. À la décharge de San Javier à Salta, il est clair que les priorités de la municipalité consistent en ceci : donner des contrats à la société privée, Agrotécnica Fueguina, et laisser les récupérateurs dans les pires conditions, alors que ce sont les récupérateurs qui, par leur service public important, contribuent au bien-être de Salta Lire l’article au complet (en espagnol).
Expocatadores 2014 : la présidente Dilma entend les revendications des récupérateurs (Brésil) by MNCR (12/04/2014)
Le dernier jour de l’Expocatadores, la présidente du Brésil Dilma Rousseff s’est jointe aux récupérateurs de matériaux lors de leur défilé annuel. Auparavant, elle avait écouté les revendications du Mouvement national des récupérateurs (MNCR) et, lors de la cérémonie, elle a rejoint les rangs de diverses autorités et a souligné les réalisations du mouvement. Roberto Laureano, membre du MNCR, a déclaré : « En tant que récupérateurs de matériaux, nous voulons continuer à être des participants au processus et estimons que les municipalités n’ont même pas à penser à l’incinération. » Il a remercié Mme Rousseff d’avoir soutenu leur cause, celle de ne pas prolonger le délai national pour la fermeture des décharges d’ordures, mais a critiqué les faiblesses et l’inaccessibilité du Cataforte III, le programme du gouvernement destiné à renforcer les coopératives de récupérateurs. Dans son intervention, Mme Rousseff dit que les coopératives doivent avoir la même importance économique que les petites entreprises et que les municipalités doivent être de la partie pour que les politiques publiques liées aux déchets exercent leurs effets au niveau national. Les coopératives de récupérateurs de plusieurs villes se sont vues décernées le prix d’exécution fructueuse de programmes. Le maire, Fernando Haddad, a souligné la nécessité d’investir dans l’amélioration des conditions dans les centres de recyclage gérés par les récupérateurs. Lors de la cérémonie, cinq ententes ont été signées, toutes offrant aux récupérateurs des avantages non négligeables dans les domaines de la formation, de l’assistance technique et sociale, de l’infrastructure et de l’éducation environnementale. « Vous travaillez avec ce qui est jeté mais vous explorez aussi des possibilités porteuses d’un avenir meilleur. C’est pourquoi je vous appelle les ‘récupérateurs de l’avenir ! », a déclaré Mme Rousseff.
« Nous sommes les visages du recyclage » : la 5e conférence des récupérateurs du Chili (Chili) by Exequiel Estay Tapia (11/13/2014)
Les récupérateurs chiliens se sont réunis pour la 5e conférence nationale sous la devise : « Nous sommes les visages du recyclage. » En effet, tous les jours, cette activité est assurée pas plus de 60 000 femmes et hommes qui recueillent, trient et recyclent les matériaux que la société fait acheminer à la décharge. Grâce à notre travail, nous assurons plus de 60 pour cent du recyclage dans tout le pays, ce qui fait de nous un acteur très important. Malgré ce fait, nous, les récupérateurs, dont le travail est de valeur élevée sur le plan environnemental et économique, continuons à être considérés comme étant invisibles par la plupart des gens. C’est que le mot « déchet », mal choisi, donne une mauvaise image car les gens ne sont pas habitués à voir la richesse que nous voyons depuis longtemps. Des milliers de personnes et de familles ont commencé à trier et à recycler les matières recyclables qu’elles produisent à domicile, mais il manque quelque chose. En tant que pays, nous ne pouvons pas continuer à gaspiller nos ressources précieuses : il faudra de nouvelles lois, des incitations et une prise de conscience pour changer radicalement nos pratiques de la gestion des déchets solides au cours des dix prochaines années. Lire l’article au complet étayant les revendications des récupérateurs du Chili (en espagnol).
Les récupérateurs de matériaux en République dominicaine attaqués lors d’une protestation (République Dominicaine) by Felipe Rosario, Asociación de Recicladores del EcoParque Rafey (11/09/2014)
La société italienne, Lavo Investment, qui gère en sous-traitance la décharge à Santiago, en République dominicaine, a usé de la violence contre les récupérateurs de matériaux qui y travaillent. Le samedi 8 novembre, les récupérateurs de Rafey ont organisé une manifestation au cours de laquelle ils ont exigé que Lavo Investment les paie la collecte et le tri du plastique et du carton recyclable à des prix équitables ou qu’elle les laisse vendre les matériaux à de petits acheteurs. Face à ces exigences, le directeur de la sécurité de la société a fait venir trois brimeurs qui, armés de fusils, ont commencé à tirer sur les récupérateurs. Six d’entre eux ont été blessés suite à cette démonstration de force de la société pour mieux affirmer son autorité sur les travailleurs. Cette manifestation est la cinquième que les récupérateurs ont organisée dans les dix mois depuis que la société assure la gestion de la décharge. La société a répondu à la première manifestations baissant le prix des matières recyclables à 40, puis à 60 pour cent de ce que payaient les autres entreprises. Visionner la vidéo.
Afrique
Afrique du Sud : créez des emplois verts et rejetez la centrale de valorisation des déchets à Kempton Park (Afrique du Sud) by GroundWORK; South African Waste Pickers Association (10/03/2014)
Dans un pays où le chômage a franchi la barre des 45 pour cent, des centaines de récupérateurs et de petits recycleurs se trouveront sans travail si la centrale de valorisation énergétique des déchets, un projet privé, est construite. Pourquoi ? Parce que les incinérateurs utilisent des matières recyclables comme combustible et, de ce fait, privent les recycleurs de revenu. De plus, les incinérateurs constituent une solution énergétique polluante et fausse, puisqu’ils polluent l’air par leurs substances toxiques, accélèrent le changement climatique et nuisent à la santé humaine. En revanche, les récupérateurs de matériaux et les petits recycleurs s’attachent au recyclage, un travail qui se traduit par la conservation des ressources naturelles précieuses. Agissent donc avec nous en signant la pétition à l’appui des emplois verts propices. Nous voulons envoyer au ministère des Affaires environnementales 2 000 signatures reçues en ligne l’appelant à rejeter la demande d’implantation de la centrale.
Zéro déchet : une approche incontournable en Afrique du Sud (Afrique du Sud) by GroundWORK; South African Waste Pickers Association (SAWPA) (10/13/2014)
En octobre, les récupérateurs de matériaux en Espagne ont fait partager à leurs homologues sud-africains leur expérience des initiatives zéro déchet. Quatre coordonnateurs de l’Association des récupérateurs de l’Afrique du Sud (SAWPA), ainsi qu’un membre du Comité exécutif, ont passé une semaine à Barcelone devenue la une plaque tournante du recyclage et du compostage. Comme beaucoup de villes dans toute l’Afrique du Sud, la récupération de matériaux à Barcelone est un phénomène socioéconomique qui s’est développé au fil des années en raison de la pauvreté croissante et de la précarisation des personnes marginalisées. Zero Waste Europe et GAIA, qui ont accueilli les récupérateurs à Barcelone, sont deux organisations de promotion du « zéro déchet », approche jugée essentielle à la gestion des ressources si l’on veut créer des emplois et atténuer les effets du changement climatique. En Afrique du Sud, les récupérateurs font très peu de compostage des déchets organiques, se focalisant plutôt sur le plastique, le carton, le verre et autres matériaux, alors qu’à Barcelone, le compostage représente une grande partie du travail de recyclage. Leur visite avait donc pour but de voir sur le terrain comment se fait ce type de recyclage de sorte qu’au retour au pays, les récupérateurs sud-africains peuvent poursuivre leur travail en vue du zéro déchet.
Afrique du Sud : les récupérateurs appellent au gouvernement de construire l’installation de recyclage (Afrique du Sud) by groundWORK/SAWPA (12/03/2014)
Environ 500 récupérateurs de matériaux sont descendus dans la rue de Pietermaritzburg, en Afrique du Sud, le 11 décembre, après trois ans d’attente de voir construire à la décharge de la rue New England une installation de recyclage de matériaux (MRF). La marche a pris pour cible le ministère provincial de la Régie de coopérative et des affaires traditionnelles (CoGTA, Department of Cooperative Governance and Traditional Affairs) qui a non seulement négligé sa surveillance des municipalités locales et de district à Pietermaritzburg, mais aussi ignoré les responsabilités des deux municipalités stipulées dans l’accord. En effet, le financement de 21 millions de rands par le CoGTA, à l’intention de la Hlanganani ma-Afrika Waste Cooperative, la seule bénéficiaire de la MRF, avait été convenu entre toutes les parties prenantes. De son côté, la Municipalité de Msunduzi avait alloué du terrain près de la décharge pour la construction. Mais, depuis 2011, la Municipalité de district uMgungundlovu n’a donné aucun signe de son intention de démarrer le projet, malgré la cession du site et la la nomination d’une société de construction par le district. Environ 80 membres de la coopérative ont été rejoints en solidarité par d’autres récupérateurs de la décharge. La MRF, lorsqu’elle est construite, permettra de détourner les matières recyclables du site d’enfouissement créant par la même de meilleures conditions de travail. Les revenus s’en trouveront également augmentés. L’élargissement des rangs de la coopérative, un objectif futur, visera à faire en sorte qu’aucun récupérateur ne travaille à la décharge où des travailleurs sont morts ou ont été gravement blessés.
Europe
Les marchés des biffins : une solution, pas un problème ! (France) by Asso Amelior (10/11/2014)
À la rentrée 2014, la ville de Bagnolet a été le théâtre d’une crise qui attire les médias et préoccupe sa population : le regain de l’envahissement chaotique de l’espace public par environ 500 biffins sans place et leurs milliers d’acheteurs, contraints de vendre et d’acheter « à la sauvette », dans le cadre de marchés inorganisés, leurs marchandises de récupération. Loin de chercher à régulariser cette activité spontanée de personnes exclues, et donc à pacifier ces zones en créant de l’emploi, les mairies concernées ont tenté de réprimer le phénomène depuis de nombreuses années : les biffins chassés de la zone des puces de Montreuil refluent en ce moment vers d’autres zones du XXe (comme ci-contre, à Belleville) ou du XVIIIe (Barbès, porte Montmartre). Contraints de vendre dans des espaces déjà saturés et donc d’autant plus chaotiques, à des horaires plus discrètes ou plus fréquentes (le mardi, et même la nuit…), ils subissent un regain de précarisation. Le problème a été simplement déplacé, une fois de plus, comme tout au long de la précédente mandature. Quand sortira-t-on de ce cercle vicieux ?
L’Asso Amelior – Biffins: Rencontre mondiale des mouvements populaires (France) by Asso Amelior (10/25/2014)
Du 27 au 29 octobre 2014 s’est tenue, à l’initiative du Conseil pontifical et de l’organisme « Justice et paix », la première Rencontre mondiale des mouvements populaires à Rome et dans la cité du Vatican. Parmi les 150 groupes internationaux invités – représentant des habitants des bidonvilles, des sans-logis, des paysans sans terre ou encore des réfugiés climatiques – se trouvaient des récupérateurs de matériaux recyclables (recicladores, cartoneros, catadores…) ainsi que les biffins parisiens, représentés par le secrétaire de l’association Sauve-qui-peut (Y. Grimaldi) et le président de l’association AMELIOR (S. Le Cœur).Les biffins parisiens étant des travailleurs opprimés, privés de leur accès au droit du travail, dénigrés dans les discours et écartés des politiques qui les concernent, cette invitation à un tel événement a été pour l’association AMELIOR un signe précieux de reconnaissance. En toute laïcité, elle s’est donc rendue à Rome pour participer aux débats (consacrés aux thèmes « Terre, Logement, Travail »), participer aux séances de travail, rencontrer les fédérations de recycleurs, et prendre la parole pour présenter à l’assemblée l’histoire des chiffonniers parisiens et de leur lutte. Elle a également profité de ce séjour pour visiter de nombreux marchés romains – formels ou informels – et rencontrer les récupérateurs revendeurs locaux.
North America
Le « Binners’ Project » se fait connaitre après la revolution des gobelets en cartons de Vancouver (Canada) by Alina McKay (01/28/2015)
Succès incontestable pour Les Valoristes, coopérative de solidarité (Canada) by GlobalRec (11/12/2014)
Le 6 octobre 2014, la Révolution des gobelets en carton « the Coffee Cup Revolution » prit place à Vancouver, en Colombie-Britannique, au Canada. Le temps d’une matinée, 169 personnes venant des quatre coins de la ville de Vancouver ont collecté des gobelets usagés, souvent provenant des poubelles, en échange de 5 centimes chacun. Avec un maximum de 400 gobelets (20 dollars) par personne, 41 686 furent récupérés pour un montant de 2084 dollars, le tout reversé aux participants en une journée. Des volontaires fabriquèrent des œuvres d’art à partir du matériel récolté, afin d’illustrer l’importance du système de consignes pour les personnes les plus pauvres de la ville, qui tentent de survivre grâce à l’apport financier de cette activité. Ainsi, des arbres, silhouettes, ou encore des murs en cartons furent crées sur la place publique. Cet évènement fut une occasion de dialoguer pour les locaux autour du thème de la cohésion sociale. Depuis la Révolution des Gobelets en Café, un nombre de réunions pour les “binners” pris place sous le nom de “Binners’ Project ». En 2015, le Binners’ Project souhaite continuer à construire un réseau national de binner, ainsi qu’aider la population à réaliser la fonction écologique essentielle qu’occupe ces travailleurs de l’ombre.
En présence de ses partenaires, Les Valoristes, coopérative de solidarité, a dévoilé ce matin à la Caisse d’économie solidaire Desjardins le bilan de son dépôt temporaire de contenants consignés, installé cet été sous le pont Jacques-Cartier à Montréal, aux coins des rues Maisonneuve et De Lorimier. Le principe était simple : la coopérative accueillait au dépôt, sans discrimination de quantité ou de qualité des contenants amenés, toute personne apportant ses contenants consignés pour les échanger contre l’argent de la consigne. Bien que les utilisateurs principaux du dépôt ont été les valoristes, heureux d’être reçus sans être jugés, Les Valoristes, coopérative de solidarité a eu la bonne surprise de voir citoyen.n.es et ICI (institutions, commerces et industries) profiter également du service qu’elle offrait…En à peine deux mois et demi d’opération, Les Valoristes, coopérative de solidarité a réussi à récolter près de 310 000 contenants consignés en verre, métal, plastique, retournant ainsi plus de 25 000$ de montant de consigne à la communauté. Avec 2 400 visites, le dépôt de Les Valoristes, coopérative de solidarité est un succès indéniable.
Tweet
Leave a comment