novembre 17, 2020
Chers récupérateurs, récupératrices et alliés,
Depuis notre dernière infolettre Recommandations aux récupérateurs de matériaux et à leurs organisations à l’encontre du coronavirus , le temps écoulé a été très chargé. Vous trouverez ci-après un échantillon de ce sur quoi ont travaillé au cours des derniers mois les organisations de récupérateurs de déchets et leurs sympathisants.
La COVID-19 a tout changé, la situation s’est aggravée dans de nombreuses localités, mais la lutte des récupérateurs et récupératrices se poursuit.
À ce propos, nous aimerions souligner trois moments importants :
1. Constitution du Comité consultatif de crise COVID-19 de GlobalRec
Une série de réunions virtuelles mensuelles, entamées en juin 2020, a abouti à la mise en place du Comité consultatif de crise COVID-19 de l’Alliance mondiale des récupérateurs de matériaux. Il s’agit là d’un pas en avant qui vient couronner un processus entrepris dans le courant de la période 2008-2012 (avec le Comité directeur intérimaire), qui a repris en 2018 jusqu’en 2019, à l’appel du Comité du processus global, et nous parvenons à présent, au bout du parcours, à une participation soutenue des mouvements nationaux de récupérateurs de matériaux des 5 continents. En apprendre plus
2. Campagnes de solidarité par la collecte de fonds de soutien aux récupérateurs de matériaux en ces temps du coronavirus
Depuis le début de la crise qu’est la COVID-19, nous avons dressé la liste des campagnes de collecte de fonds sur globalrec.org. Elles sont accessibles ici : En lire plus
3. Nous répudions les abus commis vis-à-vis des récupérateurs de matériaux au Liban!
Le Comité consultatif de l’Alliance mondiale des récupérateurs de matériaux a envoyé un message de solidarité à nos collègues recycleurs au Liban en ces temps difficiles. L’explosion à Beyrouth a aggravé leur situation en termes de vulnérabilité, d’abandon et d’abus, plus que celle qu’ils avaient connue depuis le début de la pandémie et du confinement. Ces conditions pèsent le plus sur les travailleurs migrants. La déclaration dénonce également le défaut que la multinationale RAMCO n’a pas payé les près de 200 recycleurs. En lire davantage
Sommaire
Global
GlobalRec : premier appel vers la constitution d’un comité consultatif de crise COVID (11/03/2020)
Le lundi 15 juin 2020, il s’est tenu la première cyber-réunion en vue de constituer le Comité consultatif de crise COVID de GlobalRec, et ce, auprès de l’Alliance mondiale des récupérateurs de matériaux, et les représentants de 13 pays des 5 continents y ont participé. Ensemble, ils se sont concertés pour orienter l’organisation de leur mouvement mondial. Les représentants de chaque réseau, pays ou organisation ont abordé leur situation actuelle en cette période de crise due à la pandémie de COVID-19. Ils ont également évoqué des problèmes que connaissent d’autres régions ou pays non représentés à la réunion. Ils ont examiné des possibilités d’actions mondiales et entamé le dialogue et le processus pour traiter les questions de représentation dans le contexte d’une prise de décision démocratique suffisante. Pour poursuivre le débat, le groupe s’est proposé d’organiser des dialogues au sein de leur mouvement national, par pays, ainsi qu’au sein du Réseau latino-américain, qui représente toute l’Amérique latine et les Caraïbes. Alors que les temps présents sont ceux d’une crise profonde pour les récupérateurs de matériaux, il convient de noter également que, s’ils sont unis et organisés, ce peut être pour eux un moment opportun pour agir et faire en sorte qu’il se trouve aucun recycleur dans le monde sans un salaire décent! Une série d’appels déjà programmés permettront de développer le processus d’organisation de ce mouvement mondial.
GlobalRec : deuxième appel à la constitution d’un comité consultatif de crise COVID (11/08/2020)
Le lundi 29 juin 2020, la deuxième cyber-réunion en vue de constituer le Comité consultatif mondial a eu lieu en présence des représentants de 15 pays. Ils se sont réunis pour orienter les efforts d’organisation de leur mouvement mondial.Les délégués (liste ci-dessous) se sont fait part des menaces qui pèsent sur leur travail, surtout en ces temps de crise induite par la pandémie. Revenant à leur discussion précédente pour l’approfondir, ils ont abordé les possibilités d’actions mondiales et les questions de représentation dans le souci du bon usage en matière de prise de décision démocratique. De nouveaux délégués du Kenya et de l’Afrique du Sud se sont joints à la réunion.Ils ont marqué leur respect et adressé leurs condoléances à l’organisation Bokk Diom, le président Bankhass étant décédé quelques jours avant la réunion.
Prises vidéo mondiales sur les menaces qui pèsent sur le travail des récupérateurs de matériaux (11/06/2020)
Dans le monde entier, les recycleurs renouvellent sans cesse des efforts pour s’organiser, se protéger et faire reconnaître leur travail. Cependant, dans différentes parties du globe, de graves menaces contre leur travail et leurs droits ont fait jour et se sont ancrées. Ces menaces sont en partie inhérentes à un système qui cherche à transférer le travail et la richesse issus des déchets à des entreprises privées, privant ainsi les recycleurs de leur moyen de subsistance : l’accès aux déchets et leur commercialisation ultérieure. Produite par WIEGO, cette vidéo relève toutes les menaces qui pèsent aujourd’hui sur le travail des récupérateurs de matériaux en activité dans le monde entier. Les menaces représentent une constante dans leur travail, mais la vidéo part du principe que, parce que les menaces sont mondiales, la résistance et la lutte contre elles doivent être tout aussi mondiales et solidaires au sein de la classe ouvrière.
La sécurité des travailleurs des déchets pendant la pandémie de COVID-19 (webinaire) (10/22/2020)
Le jeudi 30 avril 2020, le webinaire intitlé « Waste Workers’ safety during the COVID-19 pandemic », présenté par ONU-Habitat (dans le cadre de la campagne Ville Déchets intelligents) et l’Institut Wuppertal, s’est déroulé avec la participation de FACCyR (Argentine) et d’Amelior (France), deux organisations membres de l’Alliance mondiale des récupérateurs de matériaux. La vidéo du webinaire peut être visionnée sur YouTube.
Faites un don! Campagnes de solidarité par la collecte des fonds pour les récupérateurs de matériaux face au coronavirus (10/20/2020)
Depuis le début de la crise due au coronavirus (COVID-19), nous avons regroupé sur notre page, celle de l’Alliance mondiale des récupérateurs de matériaux, les différentes initiatives et mesures que les organisations de récupérateurs du monde entier ont développées pour en limiter l’impact. Depuis quelques jours, plusieurs campagnes de financement participatif ont été organisées en faveur des récupérateurs de matériaux afin de les aider à agir sur deux fronts :
- Aide financière ou alimentaire à ceux qui ne peuvent pas faire leur travail et qui sont à court de revenus
- Développement de campagnes de sécurité et de prévention des infections et achat de produits (savon, masques faciaux, gants, etc.)
Nous dressons à présent une liste des diverses campagnes de collecte de fonds en cours. Si vous en connaissez d’autres, faites-nous en part!
Récupératrices et récupérateurs de déchets en défense de la Terre : présent·e·s au Chili et à Madrid (12/04/2019)
Pendant que la COP25 se déroulait à son nouveau siège à Madrid, sa réalisation au Chili étant annulée, les personnes récupératrices et les membres du réseau de WIEGO ont participé ensemble avec des activistes à des événements simultanés à Santiago, Chili, et à Madrid, Espagne.
Chili : Dans le cadre du Sommet des peuples, il a eu lieu la rencontre de RedLacre, Réseau Latino-américaine et des Caraïbes des récupératrice·eur·s. Parmi les événements qui y ont eu lieu, nous pouvons nommer : la présentation du livre Reciclaje sin recicladoras es basura ; Reciclaje sin recicladoras es basura ; l’assemblée de récupératrices et récupérateurs d’Amérique latine et des ateliers visant à partager des connaissances et des outils utiles à la lutte pour les moyens de subsistance de ces travailleuse·eur·s.
Madrid : La présentation du livre « No quemen nuestro futuro: luchas de recicladoras y recicladores contra la incineración » a eu lieu dans le cadre du Sommet social pour le climat. L’événement s’est focalisé sur des alternatives écologiques à l’incinération. Des membres d’Amelior (association de récupératrice·eur·s de Montreuil, France), de l’Alliance mondiale des récupératrice·eur·s de déchets et de WIEGO y ont participé.
Diffusion internationale en direct : Organisation des ramasseurs de déchets dans le monde (05/02/2020)
Le mouvement national des ramasseurs de déchets brésiliens (MNCR), en collaboration avec l’Alliance mondiale des ramasseurs de déchets, réunira des ramasseurs de déchets du monde entier pour discuter des stratégies de mobilisation et de lutte à l’échelle mondiale, en mettant en évidence le travail essentiel que les ramasseurs de déchets développent, en plus de la reconnaissance et de l’appréciation de la catégorie. Vidéo.
Première déclaration commune des travailleurs de l’économie informelle le 1er mai (05/01/2020)
Les organisations de travailleuse·eur·s de l’informel dans l’économie mondiale appelons aux gouvernements de tous les niveaux à s’associer avec nous dans les initiatives de secours, relèvement et renforcement émergeant des bases pendant cette crise sans précédent.
- Les travailleuse·eur·s de l’informel sont et ont toujours été essentiel·le·s
- L’économie mondiale ne peut pas se remettre sur pied sans nous
- L’économie doit changer radicalement pour s’aligner avec les principes fondamentaux de l’inclusion
Dans toute la planète, la crise de la COVID-19 a attiré l’attention sur les inégalités de longue date concernant la manière dans laquelle les gouvernements et l’industrie traitent l’ensemble de la population occupée de l’informel. La Fédération Internationale des Travailleuse·eur·s Domestiques, StreetNet International, HomeNet de l’Asie du Sud, HomeNet de l’Asie du Sud-Est, HomeNet de l’Europe de l’Est et l’Asie Centrale et l’Alliance Globale de Récupératrice·eur·s, en tant que membres du réseau WIEGO, demandent instamment les décidéuse·eur·s de politiques d’appliquer les principes suivants dans toutes leurs actions de secours et relèvement, ainsi que dans la gestion de la santé publique et l’activité économique : 1. Rien pour nous sans nous; 2. Ne pas nuire aux travailleuse·eur·s ; 3. Voir la transformation. Téléchargez la déclaration (PDF).
Asie
Prévisions concernant le secteur informel du recyclage au sortir du confinement induit par la COVID-19 et interventions de soutien envisageables à long terme (Inde) par Kabir Arora (05/11/2020)
Le tableau de l’industrie du recyclage, au sortir du confinement, est sombre, car il faudra des années pour que les chaînes d’approvisionnement retrouvent leur niveau de fonctionnement normal. Les recycleurs ont besoin du soutien pour démarrer leurs activités. L’industrie du recyclage est confrontée à deux défis majeurs : d’une part, l’incinération, qui gagne en préférence, en étant un meilleur moyen de se débarrasser des matériaux mis au rebut et pouvant être contaminés par le virus, et, d’autre part, le faible prix du pétrole qui rend le plastique vierge moins cher que le plastique recyclable.L’industrie du recyclage a besoin d’un soutien tel qu’une injection de liquidités dans le secteur, sous forme de prêts à faible taux d’intérêt. L’innovation s’impose aussi pour s’assurer qu’il n’y a pas de contamination tout comme l’intégration du recyclage dans les services essentiels, l’industrie étant, par définition, une extension de l’écosystème de la gestion des déchets solides. Dans la même veine, pour compléter leurs revenus actuels, des propositions de soutien d’urgence aux récupérateurs de matériaux et autres collecteurs informels de déchets ont été mises en avant. Selon les prévisions, nombre d’enfants vont abandonner l’école et iront travailler, car leurs parents n’ont pratiquement pas eu de revenus pendant plus de deux mois. Ils auront besoin d’un coup de pouce supplémentaire pour gagner un peu plus d’argent. Des bourses d’études seront nécessaires pour soutenir les revenus de leurs parents et assurer la scolarisation des enfants. Des problèmes de santé physique et mentale ne sont pas à écarter. La fourniture d’équipements de sécurité de qualité, les installations de lavage des mains dans les centres de gestion des déchets, la mise à disposition gratuite de médicaments sur ordonnance à tous les travailleurs des centres de soins de santé primaires, ainsi que des conseils et une écoute active sont autant de moyens permettant de faire face aux problèmes.
Récupérateurs de matériaux et collecteurs informels de déchets : intégration au régime d’assurance de 50 lakh INR, un programme mis en place à l’intention des travailleurs de la santé (Inde) par Alliance of Indian Wastepickers (04/02/2020)
L’Alliance des récupérateurs indiens demande l’intégration des récupérateurs de matériaux et des collecteurs informels de déchets, ainsi que des éboueurs, au régime d’assurance des travailleurs de la santé. Ce régime, mis en place par le ministère national des Finances, à savoir le gouvernement de l’Inde, offre une garantie d’assurance est de 50 000 000 INR (72 463 $ US), l’argument en faveur de leur inclusion étant que le travail que font les récupérateurs de matériaux et des collecteurs informels de déchets n’est pas moins valable que celui des travailleurs de la santé. C’est-à-dire qu’en assurant la collecte dans le cadre des autres services essentiels, ils contribuent à la salubrité des villes et réduisent ainsi la vulnérabilité des citoyens à la COVID-19. Cela dit, vu la nature du travail, leur système immunitaire se trouve aussi mis à mal, raison de plus qu’on doit les intégrer au régime.
Propositions visant à ménager les besoins des travailleurs migrants, des femmes seules, des enfants et des personnes âgées dans le cadre des opérations de secours COVID-19 par Nalini Shekar (04/06/2020)
Hasiru Dala, une organisation de récupérateurs de matériaux établie à Bangalore, a au ministre en chef de la province indienne du Karnataka une lettre lui priant de prendre en compte les besoins des travailleurs migrants, des femmes célibataires, des enfants et des personnes âgées. Concrètement, Hasiru Dala a proposé que le gouvernement provincial procède à une distribution générale de nourriture sans exiger de numéro de téléphone ni de pièce d’identité. Dans le cas des enfants, la distribution doit être sous forme de trousses spéciales composées d’aliments riches en protéines comme les arachides, les œufs et le lait. Pour ce qui est des travailleurs migrants inter-États, les documents d’identité délivrés dans leur lieu d’origine devraient être acceptés aux fins d’accès à la nourriture, via le système de distribution publique, et au gaz de cuisine au prix subventionné.Par ailleurs, devant la montée de la violence familiale contre les femmes et les enfants, en raison du confinement, l’organisation a proposé parmi d’autres mesures la mise en place d’une ligne d’assistance téléphonique , du service de téléconseils, à l’usage des survivants de la violence familiale, et la fourniture d’une trousse d’art-thérapie dans le cadre des opérations de secours.
COVID-19 : les récupérateurs de matériaux d’Indonésie en situation difficile due au confinement (Indonésie) (10/23/2020)
Le président de l’Union indonésienne des récupérateurs de matériaux (IPI), Prispolly, a fait l’état des lieux au sujet des récupérateurs de matériaux en Indonésie pendant le confinement induit par la COVID-19. Dans son rapport, présenté lors du webinaire organisé par le Global Plastic Action Partnership, Prispolly a évoqué la marginalisation des récupérateurs de matériaux du fait qu’ils gagnent leur vie au quotidien, qu’ils n’ont pas d’économies, qu’il s’exerce sur eux une pression énorme pour qu’ils arrêtent les opérations. Mais, dit-il, s’ils arrêtent leur travail, comment gagneront-ils leur vie? Que feront-ils pour se nourrir?Il a salué le soutien apporté par Indofood, Unilever et d’autres entreprises privées à l’intention des récupérateurs de matériaux. Voir Prispolly s’exprimer dans cette vidéo
Dotés de moyens nécessaires, les travailleurs de déchets des villes himalayennes luttent contre la pandémie (Inde) par Team Hilldaari (10/20/2020)
Hilldaari, un projet soutenu par Nestlé Inde et mis en œuvre par Stree Mukti Sanghatana avec Recity Network Pvt Ltd, vise à faire prendre conscience des problèmes de gestion des déchets à Mussoorie, à Dalhousie et à Nainital (trois villes himalayennes) de même qu’à les résoudre. Dans la poursuite de sa mission, Hilldaari s’emploie avant tout à autonomiser les travailleurs de déchets, y compris les récupérateurs de matériaux. Présente sur le terrain dans les trois villes, et ce, en première ligne, l’équipe de Hilldaari les a soutenu en leur apportant de la nourriture, des fournitures essentielles et des équipements de protection les aidant à travailler et à survivre dans le conditions de confinement imposées pour arrêter la propagation de la COVID-19. Dans ces trois villes himalayennes, 284 familles de travailleurs de déchets ont bénéficié des secours matériels. Visionner la vidéo
Journaux du confinement : secours aux récupérateurs de matériaux en temps de pandémie (Inde) par Junaid ul Shafi (05/21/2020)
La pandémie de COVID 19 a touché des millions de familles dans le monde entier. De l’Europe à l’Afrique, les pays se battent pour faire face aux effets dévastateurs de la pandémie et aux mesures radicales qui ont été prises, comme le confinement national, pour réduire sa propagation. S’appuyant plus particulièrement sur le travail que fait Hasiru Dala dans l’État méridional du Karnataka, cet article met en lumière les effets du confinement sur les récupérateurs de matériaux et leur famille en Inde face à cette mesure imposée par les autorités pour endiguer la propagation du virus.Travaillant sans relâche pour apporter des secours à des milliers de familles, Hasiru Dala, comme le montre cet article, en suivant ses opérations de lutte contre la pandémie, s’est attachée à soutenir les récupérateurs de matériaux (et d’autres groupes vulnérables de la société, comme les travailleurs domestiques, les travailleurs migrants inter-États) en assurant l’éducation de leurs enfants et l’accès des membres de leur famille installations sanitaires dignes du nom. Chemin faisant, cet article souligne également les défis et les menaces en perspective, puis donne un aperçu du financement ainsi que de la distribution de secours d’ordre matériel.Hasiru Dala a pu recueillir 50 millions de roupies sur plusieurs plateformes de financement participatif et, en tant qu’organisation, a apporté son aide à plus de 20 000 familles.
Nous dénonçons les abus à l’endroit des récupérateurs de matériaux libanais! (Liban) par GlobalRec Ad Hoc Committee (10/14/2020)
LES RECYCLEURS DU LIBAN NE SONT PAS DU TOUT DES OBJETS JETABLES!L’Alliance mondiale des récupérateurs de matériaux se déclare solidaire des recycleurs au Liban en ces temps difficiles.L’explosion à Beyrouth les a exposés à des conditions de vulnérabilité, d’abandon et d’abus plus graves que celles qu’ils avaient connues depuis le début de la pandémie. C’est le cas surtout des travailleurs migrantsNous dénonçons le refus de la multinationale RAMCO de payer les recycleurs, près de 200 personnes, demandons le rapatriement rapide de qui le souhaitent sous les auspices des ambassades du Bangladesh, d’Indonésie et d’Égypte, et plaidons en faveur d’une meilleure récupération des recycleurs infectés par la COVID-19.
Les Mangaloriens se lancent à l’assaut des déchets plastiques qui polluent leur littoral (Inde) par Rohini Malur (11/26/2019)
Hasiru Dala et Anti Pollution Drive (Campagne anti-pollution) se sont associés pour améliorer les services de gestion des déchets à Mangalore, une ville côtière de l’État du Karnataka en Inde. Le grand objectif est de s’assurer qu’aucun déchet n’est déversé dans les rivières ou sur la côte. L’initiative, soutenue par Femmes dans l’Emploi Informel : Globalisation et Organisation (WIEGO), a vu les deux organisations cartographier les secteurs les plus pollués. D’autre part, elles travaillent en ce moment avec la Municipalité pour rationaliser l’élimination des déchets dans ces zones et améliorer la collecte des déchets dans la ville. Cette collaboration-intervention a également permis la mise en place d’un système de gestion des déchets, lequel intègre les récupérateurs de matériaux de la ville. Lire l’article au complet en anglais.
Les récupérateurs de matériaux de Panchkula ont quitté le dépotoir et font maintenant du compostage (Inde) par Kabir Arora (11/29/2019)
La Corporation municipale de Panchkula (une ville de la province d’Haryana, dans le nord de l’Inde) fait participer à la gestion des déchets organiques les récupérateurs de matériaux qui faisaient auparavant la collecte des déchets secs sur la décharge. La Municipalité leur a délivré une carte d’identité professionnelle, à l’issue du contact que les autorités ont pris avec l’Alliance des récupérateurs indiens, contact qui a abouti à une visite de sensibilisation auprès des récupérateurs de matériaux à Bangalore. De son côté, l’Alliance a accordé une bourse à l’un des récupérateurs qui dirige aujourd’hui la gestion des déchets organiques à Panchkula. Ils touchent un salaire mensuel et font partie de la masse salariale de la Municipalité. La Municipalité entend incorporer les récupérateurs de matériaux, qui ont abandonné le métier, dans les opérations du centre de collecte des déchets secs (Centre de récupération des matériaux).
Bengaluru : les femmes récupératrices de matériaux s’en rappellent et en parlent (Inde) par Madhuri Kamat (12/26/2019)
Les femmes récupératrices de matériaux du Bengaluru, réunies au bureau de Hasiru Dala, ont révélé que, il y a bien longtemps, elles ont quitté le Tamil Nadu pour s’installer à Bengaluru et vivre à Nayandahalli. Elles menaient une vie où la journée commençait à 5 heures du matin et se terminait à 5 heures du soir. Au début, elles ont commencé par la cueillette des os, puis sont passées aux chiffons et plus tard au plastique. La vie n’était pas facile. Loin de là. En allant chercher de l’eau jusqu’aux alentours, sans parler de la puanteur de l’habitat, tout était un défi. L’une d’entre elle a perdu son fils par suite d’un accident. Il y avait de la tristesse. Pourtant, elles ont continué à vivre ensemble, dans la pauvreté, à mener une vie dure, encore que la solidarité les a aidées à s’en sortir rapidement. Lire l’article complet en anglais.
Amérique Latine
Laissez travailler les récupérateurs de matériaux à Porto Alegre (Laissez travailler les récupérateurs de matériaux à Porto Alegre) par Alex Cardoso (MNCR) (11/14/2020)
Abrogation immédiate de la loi Melo Alors que la pandémie bat son plein, la loi Melo, du nom de l’ancien conseiller municipal et actuel candidat à la mairie de Porto Alegre, dite « loi contre les charrettes », arrive à son terme. Si cette loi n’est pas abrogée, les récupérateurs de matériaux se verront empêchés de circuler avec leur chariot, ce qui rendra leur travail, pourtant important, encore plus difficile. Si cette loi n’est pas abrogée, l’État enfilera la casquette de police et s’en vantera, car il commencera à arrêter les exclus rien que pour avoir fait leur travail, d’abord les charrettes, ensuite les personnes. La pression populaire, dûment exercée, est le seul moyen de renverser la vapeur. Signez donc notre pétition en vue de faire abroger par les conseillers municipaux de Porto Alegre cette loi puritaine, biaisée et très exclusionniste qui aggrave la condition d’exclusion des récupérateurs de matériaux. Signez la pétition Lire un autre article connexe : Laissez travailler les récupérateurs de matériaux, leur vie en dépend! (brasildefators.com.br, 20.07.2020).
São Caetano do Sul : les récupérateurs de matériaux abandonnés en pleine crise (São Caetano do Sul : les récupérateurs de matériaux abandonnés en pleine crise) par MNCR e Adalberto Azevedo (06/08/2020)
Le 8 juin 2020, alors que bat son plein la pire crise sanitaire, économique et humanitaire du nouveau millénaire, l’autarcie responsable de la gestion des déchets dans la municipalité de São Caetano do Sul, l’une des plus riches de la région ABC de São Paulo, a annulé son contrat avec la Coopérative des récupérateurs et recycleurs de matériaux de São Caetano do Sul (COOPTRESC), contrat en vigueur depuis 2016. La note ci-dessus leur accorde un délai de 30 jours pour quitter leur lieu de travail, sans justification. Cette mesure est inhumaine d’autant plus qu’elle intervient dans un contexte de crise où toutes les routines de travail ont été violemment modifiées. Il convient de souligner que plusieurs municipalités, dont la capitale, São Paulo, sont venues en aide aux récupérateurs de matériaux que la crise a empêchés de travailler. Nous protestons vigoureusement contre cette mesure arbitraire, inhumaine et ingrate, qui prive 26 familles de leurs moyens de subsistance, alors que leurs services essentiels favorisent la qualité de l’environnement et la santé des populations.
YoSoyLiliana : rejet de la violence contre une récupératrice en Colombie par Planeta Verde (10/22/2020)
Liliana Ospina Corrales, récupératrice de la Coopérative Planeta Verde, effectuait son itinéraire pour la prestation du service public de récolte des déchets. La communauté du secteur Los Remansos, du quartier San Antonio de Pereira, à Rionegro (région d’Antioquia, Colombie) a témoigné de la violence contre cette travailleuse, qui a été frappée et menacée avec des armes blanches par un agent de l’entreprise Ciclo Total. En tant que syndicat, nous élevons notre voix pour le respect de nos Droits humains et pour que plus jamais Liliana ni aucun·e récupératrice·eur voit son intégrité physique, son droit à la vie et au travail violés. Il convient de rappeler que l’entreprise Ciclo Total a été sanctionnée par la Surintendance de services publics à domicile pour des défaillances dans le service public de nettoyage à Rionegro et dans d’autres localités. Rejoignez la campagne #YoSoyLiliana.
Lettre aux états d’Amérique Latine et des Caraïbes par Red LACRE (05/05/2020)
Le Réseau des Recuperatéurs de déchets recyclables d’Amérique latine et des Caraïbes (réseau LACRE) est une organisation de mouvements nationaux de récuperatéurs de base sur le continent, composée de délégués de 17 pays. Recyclage sans récuperatéurs est ordure !
Les récuperatéurs de base en Amérique latine et dans les Caraïbes, réunis au sein du réseau LACRE, appellent les gouvernements à :
- a) Mettre en place des politiques visant à soutenir directement les récuperatéurs par une aide alimentaire spécifique et des bons pour atténuer la situation précaire des récuperatéurs qui ne pourront pas aller travailler dans la rue en raison des effets de la pandémie, en particulier pour les femmes, les personnes âgées, les malades et les handicapés.
- b) Garantir que nous sommes autorisés à fournir le service de recyclage pendant les mesures d’enfermement social obligatoire, étant reconnu comme un service essentiel.
- c) Fournir les éléments de protection personnelle nécessaires : uniforme, masques, gants, lunettes et matériel pour le lavage des mains et les systèmes de désinfection permanente.
- d) Autoriser le fonctionnement d’autres instances de la chaîne de valeur telles que les centres de collecte de matériaux recyclables, les intermédiaires et l’industrie utilisant des matériaux recyclables.
- e) Nous relier aux espaces de décision sur le recyclage et la gestion des déchets, par l’intermédiaire de nos dirigeants et de nos organisations.
- f) Identifier la population des récuperatéurs de base dans chaque pays d’Amérique latine et des Caraïbes, effectuer et mettre à jour les recensements et les cadastres.
- g) En tant que prestataires d’un service essentiel, comme les prestataires de services médicaux et autres services essentiels, les récuperatéurs sont en première ligne dans la lutte contre la pandémie. À cet égard, il faut garantir accès à des soins médicaux appropriés en cas d’infection et assurer accès préférentiel aux vaccins, lorsqu’ils existent.
Afrique
Signez la pétition : Revendication du droit au travail et à la survie des récupérateurs de matériaux en Afrique du Sud face à la COVID-19 (Afrique du Sud) (11/10/2020)
Appuyez l’African Reclaimers Organisation, un mouvement de travailleurs regroupant plus de 3 700 récupérateurs à Gauteng (Afrique du Sud) en demandant au Conseil de commandement national d’abandonner le permis de travail exigé aux récupérateurs l et la pièce d’identité exigée pour la distribution de nourriture et, à la place de ces deux exigences, de garantir la nourriture, de mettre fin au harcèlement policier, de garantir des installations sanitaires et des espaces adéquats pour que les récupérateurs puissent entreposer les produits recyclables en toute sécurité, de garantir une fourniture adéquate d’EPI et d’assainisseurs pour que les récupérateurs puissent se protéger et protéger les communautés.
Kenya : un autre meurtre brutal d’un récupérateur de matériaux par John Xavier Chweya (11/09/2020)
Notre ami et collègue récupérateur de matériaux, Warren Jirongo, un homme de 26 ans habitant le quartier de Kawangware à Nairobi (Kenya), le mois dernier, s’est vu poignardé brutalement à mort par son propriétaire pour arriéré de loyer de 2 500 shillings (25 $ US), et ce dernier s’est enfui depuis. Cet événement tragique s’ajoute aux cas de violence et de meurtre de jeunes récupérateurs de matériaux à Nairobi et à Kisumu, autant de cas passés sous silence parce que ces jeunes n’ont personne capable de se battre pour leurs droits ou leur sécurité, soit parce qu’ils sont orphelins, soit parce qu’ils viennent de familles démunies dont ils sont le gagne-pain. Cet incident a fait l’objet, pour une fois, d’un reportage dans la presse (Un propriétaire de Kawangware tue un locataire dont les arriérés de loyer s’élèvent à plus de 2 500 shillings, à cause du tumulte et de l’émeute de ses amis et voisins.Vous pouvez visionner ce rapportage sur la décharge de Dandora à Nairobi.Écrit par John Xavier Chweya (président du groupe jeunesse Arina de Kisumu).
Afrique du Sud : deux récupérateurs de matériaux emprisonnés et privés d’accès aux médicaments et à la nourriture (Afrique du Sud) par Lawyers for Human Rights (10/18/2020)
Deux récupérateurs de matériaux à Centurion (dans la province de Gauteng, en Afrique du Sud) ont été arrêtés en avril 2020, en période de confinement, pour avoir censément violé les mesures en se permettant de s’aventurer dans les environs de la ville à la collecte de matériaux recyclables afin de gagner un revenu. Incarcérés, mais libérés le 7 juillet, leur détention a été déclarée illégale et inconstitutionnelle. Mise à jour le 7 juillet 2020 : Justice et George sont sortis de prison aujourd’hui. « La détention des requérants est déclarée illégale et inconstitutionnelle », Lire le jugement au complet.
Les récupérateurs de Mbeubeuss sensibilisent et distribuent des masques (Sénégal) par Awa Diédhiou (08/10/2020)
Les récupérateurs de la décharge de Mbeubeuss, à Dakar (Sénégal), n’ont pas attendu le soutien de l’Etat. Ils ont pris les devants pour freiner la propagation du coronavirus en sensibilisant les travailleurs et en distribuant des masques aux populations riveraines.
Declaration de l’association des recuperateurs et recuperatrices de Mbeubeuss a l’occasion du 1 er mai (Sénégal) par GlobalRec (05/05/2020)
Les travailleuses et travailleurs du Sénégal et du monde entier célèbrent, cette année, la fête du travail dans un contexte particulier marqué par la pandémie du coronavirus. L’Association Bokk Diom exprime toute sa compassion aux victimes et son soutien aux structures sanitaires et aux autorités sénégalaises dans la gestion de la pandémie, et aussi à tous les travailleurs dont la situation sanitaire porte atteinte au bon fonctionnement de leurs activités. (…) Le 1 er mai est une occasion pour remettre sur la table les revendications des travailleurs et pour lancer un appel pour une réalisation des promesses non tenues visant à améliorer les conditions des travailleuses et des travailleurs. (…) Cependant, Bokk Diom déplore et regrette la non-reconnaissance des efforts de ses membres pour limiter la propagation du coronavirus, de même que les propos discriminatoires dont la plupart de leurs auteurs n’ont jamais visité la décharge de Mbeubeuss. Ces propos sont fondés sur des spéculations et visent uniquement à dénigrer une main-d’œuvre qui fournit des services environnementaux aux villes sans reconnaissance, compensation ou protection.
Pour l’Association Bokk Diom Le Président M. El Hadji Malick Diallo dit BancasFait à Malika le 30 avril 2020 Association des Récupérateurs et Récupératrices de Mbeubeuss Bokk Diom Maison Communautaire de Mbeubeuss Malika/Dakar. Document original (PDF).
Amérique du Nord
Ground Score, une nouvelle organisation de récupérateurs de matériaux aux États-Unis (États-Unis d’Amérique) par Ground Score (11/05/2020)
En 2019, une nouvelle association de récupérateurs a vu le jour aux États-Unis et marque cette année, le 1er mars, pour la première fois, la Journée internationale des récupérateurs de matériaux. Cette association, Ground Score, établie à Portland (Oregon), en pleine expansion, se compose de collecteurs de canettes et de bouteilles, ainsi que de pêcheurs de poubelles, qui s’organisent pour saisir des occasions que présentent la gestion des déchets dits « à faible barrière », comme la gestion des déchets d’événements et le tri des déchets. Ground Score est une association à but non lucratif grâce au parrainage fiscal de Trash for Peace, une association locale à but non lucratif et respectée. Ground Score est financée par des dons privés, les bénéfices tirés des travaux effectués et des subventions reçues du conseil régional métropolitain de la ville. Lire l’article au complet (en anglais)
Sure We Can, un groupe organisé de récupérateurs de matériaux à Brooklyn, à New York, se bat contre leur expulsion (États-Unis d’Amérique) par Sure We Can (02/02/2020)
Sure We Can (SWC) est à la fois un espace communautaire, un carrefour de durabilité et un centre de remboursement, situé à Bushwick, à Brooklyn, dans l’État de New York. Ici, dans notre emplacement, les canneurs, ou ceux qui gagnent leur vie en faisant la collecte et le rachat de bouteilles et de canettes, se réunissent avec des artistes, des étudiants et des voisins pour imaginer un monde meilleur qui se traduit par le recyclage, le jardinage, le compostage et l’art. SWC, allant au-delà du soutien aux moyens de subsistance, appuie la communauté en assurant la dignité, en renforçant le plaidoyer en faveur des droits et en forgeant des alliances aux niveaux local, national et mondial. SWC va au-delà du soutien aux moyens de subsistance par le plaidoyer et en forgeant des alliances aux niveaux local, national et mondial. Aujourd’hui, ce monde est menacé : nous avons besoin d’aide pour acheter le terrain où nous avons grandi et où nous exerçons en ce moment notre activité sous la menace d’une expulsion. Lire l’article au complet en anglais.
Sure We Can en péril! (États-Unis d’Amérique) par Ryan Castalia (06/25/2020)
Sure We Can, l’association des canneurs de New York, le seul centre de remboursement sans but lucratif de la ville, est en difficulté et réclame de toute urgence, auprès du conseil municipal (au beau milieu de la crise sanitaire et économique actuelle), une aide pour conserver leur lieu de travail historique. Sure We Can vous invite à fréquenter sa page Facebook, occasion de suivre aussi les dernières mises à jour et informations sur son lutte pour la survie.
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