mai 25, 2016
Nous sommes heureux de vous présenter la 15e édition de Pas de frontières pour ceux qui luttent !
Dans ce numéro, nous avons des nouvelles de plus de 10 pays à travers le monde!
Sommaire
Asie
Amérique Latine
Afrique
Europe
Amérique du Nord
Global
Asie
Règles de gestion des déchets solides : les révisions apportées rendent obligatoire l’inclusion des récupérateurs de l’Inde ! (Inde) by Kabir Arora (04/23/2016)
Parues récemment, les Solid Waste Management Rules de l’Inde, 2016, ont de quoi faire réjouir ! Parce qu’elles reconnaissent la contribution des récupérateurs de matériaux. Parce qu’elles contiennent des dispositions les intégrant, ainsi que les travailleurs de déchets du secteur informel (reconnus comme des collecteurs informels des déchets) aux services de gestion des déchets. Les règles proposent la délivrance d’une carte d’identité professionnelle à ces travailleurs et que leur intégration à la collecte porte-à-porte relève de la responsabilité et du devoir des autorités locales. Par ailleurs, les règles exigent que soient installés des centres de récupération des matériaux, où les récupérateurs et les collecteurs des déchets peuvent séparer les matériaux recyclables des déchets, et que soient offerts des incitatifs pouvant augmenter les initiatives de recyclage à l’appui du secteur informel de recyclage. Les collectivités locales sont appelées à renforcer leurs capacités par la formation tandis que le département ministériel chargé des collectivités locales de tous les gouvernements d’État est appelé à constituer au niveau de l’Etat des comités consultatifs comptant des représentants des récupérateurs et des recycleurs informels des déchets. Malheureusement, le document comporte quelques lacunes qui devront être corrigées à l’élaboration des politiques et des plans de gestion des déchets solides aux niveaux de l’État et des municipalités comme le prescrivent les règles. Lire l’article au complet
La COP21 à Paris dans l’optique de Mansoor, notre voisin ferrailleur (France) by Meghana Joshi (12/21/2015)
Mansoor, qui dirige l’un des centres de collecte de déchets secs Hasiru Dala, à Bangalore, en Inde, a récemment assisté à la conférence organisée à Paris sous l’égide de la CCNUCC. Les récupérateurs de matériaux du monde entier ont été invités et encouragés à échanger des informations, des idées et des perceptions concernant la façon dont les déchets sont traités dans leurs pays et les méthodes qui pourraient permettre de l’améliorer. La Conférence des Parties (CDP), une rencontre annuelle, se tient pour discuter et d’examiner les buts et objectifs conclus lors du Sommet de la Terre de Rio en 1992, lequel a esquissé un cadre qui, au regard des preuves scientifiques et des dommages irréversibles du climat, de la terre et de l’écologie, s’est révélé néfaste à l’environnement. Alors, comment un récupérateur de matériaux peut-il aider à atténuer le changement climatique ? Il faudra tout d’abord réduire les déchets, quels qu’ils soient, lorsqu’on ne peut les éviter, puis le consommateur devrait faire un effort an matière de réemploi. Lire l’article au complet
Amérique Latine
Porto Alegre, au Brésil, est la première capitale d’Etat à interdire l’incinération (Brésil) by Câmara de Porto Alegre (03/10/2016)
Le 9 mars, le gouvernement municipal de Porto Alegre a approuvé une loi qui interdit l’incinération dans la ville, à l’exception des déchets qui ont mis au rebut en tant que tels. La loi est appuyée par les travaux de recherche menés par Jorge Villalobos, professeur d’université, lesquels confirment les risques que l’incinération pose pour la santé au regard des taux élevés de cas de lymphomes à proximité des incinérateurs. Les chercheurs affirment que cette interdiction s’est fait attendre depuis longtemps, les pays développés ayant interdit l’incinération depuis longtemps. Les élus municipaux qui ont voté l’interdiction ont comme exemple l’Union européenne. Depuis 1980, l’Allemagne considère l’incinération comme un symbole même de la contamination de l’environnement du fait des quantités de dioxines qui sont libérées dans les périphéries urbaines défavorisées. Une interdiction similaire a été approuvée par la ville de Maringá, au Brésil. Lire l’article intégral complète (en portugais)
Genre et recyclage des déchets : une boîte à outils pour enseignants, chercheurs et praticiens (Brésil) by Sonia Dias, Ana Carolina Ogando (04/18/2016)
Conçue dans le cadre du projet Genre et déchets, cette trousse s’adresse à un large public qui s’intéresse aux liens entre les inégalités entre hommes et femmes dans le secteur des déchets et souhaite en comprendre la dynamique. Il y a trois livres, disponibles en anglais, espagnol et portugais, ainsi que des exercices détachables tirés des ateliers sur le genre et les déchets organisés à l’intention des femmes récupératrices. Alors que les études universitaires se concentrent de plus en plus sur la récupération de matériaux et la gestion des déchets solides, y compris les menaces et les risques auxquels font face les recycleurs informels, il existe encore une lacune à combler lorsqu’il s’agit de comprendre la dynamique des sexes et la division du travail entre les sexes qui sous-tendent les activités de récupération de matériaux. Le projet Genre et déchets, mené en 2012-2015, visait à combler cette lacune en travaillant étroitement avec les récupératrices de l’Etat de Minas Gerais, au Brésil, dans le cadre d’un processus horizontal et participatif. D’autre part, ce projet recherche-action exploratoire avait pour but d’éclairer les préoccupations des femmes concernant l’inégalité entre les sexes sur leurs lieux de travail, à domicile et au sein du mouvement national des récupérateurs de matériaux. Précédé d’une trousse populaire, qui vise à mobiliser les récupérateurs en exposant les questions clés que soulève l’inégalité entre les sexes, cette trousse présente les questions conceptuelles liées à la problématique genre et déchets, un cadre utile pour les groupes souhaitant organiser des ateliers et des ressources supplémentaires.
Projet Genre et déchets : renforcement des capacités pour une meilleure communication (Brésil) by Sonia Maria Dias
En mai 2015, un atelier centré sur les compétences en communication et leadership a été organisé à l’intention des femmes récupératrices dans le cadre du projet Genre et déchets, grâce à un partenariat alliant WIEGO/MNCR avec l’International Coaching Federation (ICF). Cet atelier de trois heures, animé par l’ICF, a accueilli 70 récupératrices leaders venues de l’État de Minas Gerais et appartiennent aux réseaux Cataunidos, Redesol et Catavale. Objectif global de l’atelier : discuter des rôles de leadership des femmes au sein de leur coopérative et encourager les femmes à cerner leurs capacités de leadership, ainsi que leurs faiblesses, afin de penser à des moyens plus efficaces de gérer leur coopérative. Les femmes qui ont participé à l’atelier l’ont trouvé particulièrement utile parce que les exemples mis en avant illustrent les défis auxquels elles font face tous les jours. À l’issue de l’atelier, dix femmes leaders ont été choisies pour des séances d’encadrement individuel, des séances de suivi centrées sur leurs besoins et points d’intérêts. La vidéo avec Ivaneide Souza, chef de Redesol, met en lumière en quoi l’atelier a été bénéfique et innovateur. Cet article fait partie de la série intitulée “« Scènes du cœur du recyclage ».
Ekatina, récupérateurs indigènes de l’Amazonas (Brésil) by Ricardo Abussafy de Souza
São Gabriel da Cachoeira est une ville située dans la partie nord de l’État brésilien d’Amazonas, aux frontières du Venezuela et de la Colombia, c’est-à-dire à la marge des politiques de développement urbain au niveau de la planification de l’État et du gouvernement fédéral. Aux abords de São Gabriel da Cachoeira et près du dépotoir municipal, nous avons trouvé Ekatina, l’association pour les matériaux recyclables, qui fait partie de la communauté autochtone de Boa Esperança. Toutefois, il existe un fort contraste entre ce groupe et l’Amazonie elle-même, qui n’est pas seulement admirée pour la diversité de sa faune et de sa flore, mais aussi pour avoir été au centre de nombreux débats, conflits et problèmes. Après avoir travaillé aux champs, les récupérateurs indigènes, en entendant le camion-poubelle arriver, se précipitent pour sélectionner les cannettes d’aluminium dans les ordures. Éloignant les restes de nourriture provenant des maisons et des installations militaires de la ville, ignorés par les moustiques et les chiens, les indiens Baré et Toucan s’enfoncent dans les déchets avant que la municipalité ne brûle tout ce qui n’a pas été ramassé. Et, après la collecte des cannettes, le seul matériau ayant une valeur commerciale, ils font 500 mètres à pied pour se rendre chez eux. Pour vendre les cannettes recyclables, les récupérateurs doivent acheminer la collecte, par bateau, à la capitale, un voyage qui peut prendre jusqu’à cinq jours. Ils auront quitté la décharge mais la décharge ne quitte pas la communauté : la fumée des ordures que la municipalité fait brûler envahit parfois la vie quotidienne des membres de la communauté. Chez les familles, la nausée et les maux de tête sont courantes. Lire l’article au complet.
Réutilisation et recyclage des déchets : encore un défi pour le modèle progressiste d’Uruguay (Uruguay) by Centro Uruguay Independiente (03/14/2016)
Un an après le troisième gouvernement national de Frente Amplio, nous ne pouvons toujours pas saisir de la Direction nationale de l’environnement (Dinama), la principale autorité des questions environnementales, les contours de la définition d’une politique nationale sur les déchets dont le pays a grand besoin. La politique nationale qui s’impose est celle qui, incorporant tous les déchets, indépendamment de type et d’origine, relie tous les « éléments épars », ranime une loi sur les emballages/récipients et dépasse la portée limitée de divers décrets ministériels (sur les conteneurs de produits agrochimiques et d’autres questions). De différents secteurs (politique, social, environnemental et syndical) ont émané des propositions et revendications visant à créer un espace propice à la formulation collective de cette politique. Pourquoi alors cette politique n’a-t-elle pas encore vu le jour ? Les responsables continuent d’ignorer et de mépriser ceux qui peuvent contribuer beaucoup à ce sujet. Ils doivent prendre en compte, comme un point fondamental, ceux qui ont une longue expérience du triage. Qui profite de cette cette immobilité qui témoigne de l’inefficacité du modèle progressiste en place depuis déjà 11 ans ? Les travailleurs des déchets sont les seules victimes de cette situation, ceux qui seront touchés à mesure que le temps passe. Il n’y a même pas de plan général d’une stratégie nationale pour résoudre, au travers d’une politique sociale inclusive et favorable digne du nom les problèmes que posent les déchets. Lire l’article original en espagnol.
Le recyclage en République Dominicaine: intégration des récupérateurs dans les systèmes de gestion des déchets (République Dominicaine) by Felipe Rosario (03/01/2016)
En République dominicaine, nous sommes entre 5 500 et 6 000 recycleurs de matériaux à travailler dans les décharges, les stations de transfert et la rue. Bien que contribuant à l’économie du recyclage et à une une gestion plus durable des déchets, nous vivons depuis plusieurs décennies dans une situation d’anonymat et de marginalisation totale. Nous avons été victimes de la pauvreté, de la marginalisation et de l’exclusion sociale dans une société qui n’a pas de culture de gestion durable des déchets. Pendant de nombreuses années, nous nous efforçons de nous organiser et de nous battre pour notre inclusion officielle dans les nouveaux systèmes de gestion des déchets. Pour atteindre cet objectif, nous avons reçu le soutien d’alliés tant au niveau local qu’international. Nos conditions de travail ne se sont pas améliorées, surtout devant les conditions difficiles sur les sites d’enfouissement d’où nous avons été chassés par les moyens des plus abusifs. Le nouveau projet de loi traitant de la gestion des déchets solides de la République Dominicaine ouvre une brèche, parce que c’est la première fois que nous avons été reconnus comme agents dans la gestion et, en particulier, le recyclage des déchets. Pour nos confrères et consœurs, c’est le moment de célébrer. Cela dit, nous voyons d’un œil inquiet la situation des milliers de collègues qui seront expulsés suite à la fermeture des sites d’enfouissement et à l’interdiction d’accès aux décharges. Lire l’article original en espagnol
Compagnon, celui qui se tient à vos côtés! afirma une recycleuse d’Ecuador (Equateur) by RENAREC (03/22/2016)
« Compañero est celui qui se tient à vos côtés ! » C’est par cette formule puissante que Laura Guanoluisa, chef de RENAREC (Réseau national des récupérateurs de l’Équateur), a commencé son discours lors d’une grande manifestation qui s’est tenue dans une salle remplie de récupérateurs de matériaux. La convention a été signée par le ministère de l’inclusion sociale et économique, le ministère de l’Environnement, l’Institut de l’économie populaire et solidaire et RENAREC. Dans son discours poignant, Laura a souligné 4 points fondamentaux qui devront se concrétiser après la signature de la convention. Le premier point est l’accès à la sécurité sociale pour tous les récupérateurs du pays vu qu’il a plus de 20 000 familles qui vivent de la récupération de matériaux en Équateur. Le deuxième consiste à faire reconnaître les récupérateurs en tant que fournisseurs d’un service, celui du recyclage, au moyen d’un salaire, compte tenu des avantages et des économies qu’ils font réaliser aux municipalités, à l’industrie, à la société et à l’environnement. Pour qu’il se réalise, le troisième point verrait l’industrie du recyclage acheter les produits recyclables directement aux récupérateurs à des prix équitables. Et quant au quatrième, RENAREC avec le concours de MAE, appuiera les initiatives citoyennes renforçant ainsi les récupérateurs de matériaux. Lire l’article original en espagnol
Buenos Aires : la lutte pour l’inclusion vue des femmes récupératrices (Argentine) by GlobalRec (10/19/2015)
En mars 2015, Sonia Dias, spécialiste de déchets WIEGO, s’est rendue à Buenos Aires, en Argentine, où elle a documenté la lutte et les victoires des femmes récupératrices. Dans les vidéos qui suivent, Tania Alfonso, Paola Caviedes et Jacqueline Flores discutent de leurs victoires, de leurs rêves et du rôle important des récupératrices.
Afrique
Afrique du Sud : les projets de valorisation énergétique des déchets affluent (Afrique du Sud) by Musa Chamane, GroundWork campaigner (03/15/2016)
En raison de diverses difficultés que connaissent le gouvernement face aux déchets, celui-ci se voit proposer la voie des incinérateurs comme solution alors qu’ils sont en fait une fausse solution. Les entreprises de déchets, y compris les cimenteries, ont toujours frappé aux portes de gouvernements pour faire approuver l’incinération des déchets, mais sous le couvert de projets de valorisation énergétique, de pyrolyse et de gazéification des déchets, ainsi que d’une myriade d’autres euphémismes. En clair, face à Eskom qui éprouve des difficultés à répondre à la demande, les incinérateurs sont déguisés en projets de conversion déchets-énergie et ils sont bien nombreux à être proposés dans différentes régions de l’Afrique du Sud. Ces incinérateurs, proposés par des promoteurs privés, ne profiteront pas à la collectivité parce qu’ils ne feraient créer que des emplois de haute technicité. L’incinération des déchets est une fausse solution parce que, d’une part, elle marginalisera les récupérateurs en les rendant inopérants dans l’économie et, d’autre part, elle fera brûler les matières recyclables pour maintenir les températures élevées. Dans la plupart des cas, les municipalités signent des accords contraignants les tenant à fournir des déchets à l’incinérateur et, en cas défaut, elles devront indemniser l’entreprise privée. Lire l’article au complet.
Europe
Les récupérateurs en Turquie iront-il rejoindre l’armée des chômeurs ? (Turquie) by Serter Oran
Comme le veulent le processus d’intégration à l’Union européenne et la stratégie intégrée de rapprochement environnemental, la Turquie a commencé à synchroniser son droit national. En ce qui concerne la gestion des déchets, les municipalités ont la charge d’établir et de gérer les installations de recyclage ou d’aider des entreprises privées à les établir. La loi met l’accent sur la collecte des déchets par les entreprises agréées. Il est clair que les récupérateurs informels de matériaux ont été exclus de la loi sur l’environnement. Pourtant, ce sont des acteurs clés dans la chaîne de recyclage du fait qu’en Turquie, ils travaillent 15 heures par jour et collectent en moyenne de 200 à 250 kg de matériaux par jour. Cependant, leur revenu est nominal. Ils n’ont pas accès à la protection sociale ni à de bonnes conditions de travail. C’est une stratégie de survie pour ceux qui n’ont pas de choix. La gestion des déchets en Turquie a besoin de développement critique qui appuie l’inclusion des récupérateurs. Actuellement, les entreprises chargées de la collecte n’ont pas assez de véhicules et d’employés pour être efficaces, alors que les récupérateurs n’ont pas de calendrier fixe et peuvent travailler à tout moment de la journée. En outre, les entreprises n’ont pas les connaissances que possèdent les récupérateurs; elles ne connaissent pas les rues aussi bien que les récupérateurs. Si les entreprises prennent l’initiative de la gestion des déchets, très peu de récupérateurs seront employés. Lire l’article au complet Visionner la vidéo « Waste Pickers in Turkey: An Overview« , from the globalrec.org series « Scènes du cœur du recyclage »
North America
PIMPEX et Sure We Can : visibilité des canners de New York (États-Unis d’Amérique) by Pimpex (04/11/2016)
Les « canneurs » de New York sont des travailleurs autonomes qui gagnent leur vie par la collecte de cannettes et de bouteilles à recycler. Procédant de façon sélective, ils contribuent grandement au x efforts de recyclage dans la ville d’autant plus que cette activité, le « cannage », est également essentielle à leur subsistance. Toutefois, ils ne sont pas officiellement reconnus comme étant des travailleurs, ce qui les place dans une situation de vulnérables et de marginalisés. Sure we can est le seul centre de remboursement sans but lucratif à New York. Il se veut un espace sûr où les « canneurs » peuvent se faire racheter les cannettes et les bouteilles à 5 cents chacune. SWC collabore avec Pimp My Carroça pour promouvoir cette édition Pimpex NY. Pimp my carroça est un projet social, culturel et environnemental visant à promouvoir la visibilité, le respect et la sécurité des récupérateurs de matériaux, des canneurs et des recycleurs. Ce projet est né au Brésil où l’artiste Thiago Mundano a promu une action collective consistant à refaçonner et à peindre le chariot des récupérateurs et à fournir de l’équipement à ces travailleurs. PIMPEX est une version micro de ce projet qui peut être adapté aux enjeux de différents contextes. Nous voulons lancer cette action à l’appui des canneurs de la ville de New York ! Consultez la la page de la campagne pour en savoir plus sur les canneurs, les artistes et la mission !
Chez moi ici : un binner à Vancouver parle de son combat (Canada) by Binners Project (02/16/2016)
Vous connaissez Michael Leland, un binner (c’est-à-dire « récupérateur de matériaux ») du quartier centre-est de Vancouver ? Il nous parle de son passé, de comment il est devenu binner et des défis qu’il doit affronter tous les jours. Nous avons fini par apprendre qu’il est impliqué dans le projet Binner, un groupe de récupérateurs de matériaux qui tiennent à améliorer leurs possibilités économiques et à désamorcer les préjugés auxquels elles font face en tant que collecteurs informels de matières recyclables. Visionner la vidéo sur Vimeo
Global
Les récupérateurs à la Cop21 proposent des solutions aux changements climatiques (France) by pablo
À la dernière Conférence des Parties (COP21) à Paris, une réunion-débat organisée par Zero Waste Europe, GAIA et Zero Waste France a rassemblé les leaders des récupérateurs de matériaux de quatre continents : l’Amérique, l’Asie, l’Afrique et l’Europe. L’objectif de cette rencontre était de faire partager l’expérience des récupérateurs du monde entier montrant que la réduction des déchets, le recyclage et la prévention sont des réponses au changement climatique : Les récupérateurs de matériaux préparent des solutions vers le changement climatique. Les leaders des récupérateurs du Brésil, de la Colombie, de l’Inde, de l’Afrique du Sud et de la France (KKPKP, SWaCH, Safai Sena, GAIA, CHINTAN, Amelior, SAWPA, ARB et MNCR) ont formé un grand panel dans une salle bondée où les échanges avec les panélistes ont enrichi et animé un long débat. Les vidéos du panel peuvent être visionnées sur YouTube.
Saluez les récupérateurs de matériaux avec cette vidéo. Journée des récupérateurs de matériaux 2016 by GlobalRec
Ce film d’animation de 7 minutes montre comment des villes de différents continents ont adopté diverses approches à l’intégration des récupérateurs dans les systèmes municipaux de gestion des déchets et comment les approches ont profité aux récupérateurs, aux résidents et aux budgets municipaux. Des millions de personnes dans le monde vivent de la collecte, du tri et de la vente de ce que d’autres ont jeté à la poubelle. Ces récupérateurs informels rendent un grand service à leur ville, mais sont souvent négligés, maltraités et même criminalisés. La récupération de matériaux procurent aux familles de quoi vivre. Elle rend également les villes plus belles et plus saine. Le recyclage permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre et préserve les ressources. Grâce aux efforts des récupérateurs, de nombreuses villes dans les pays en développement affichent des taux de recyclage plus élevés que dans les villes industrialisées des pays occidentaux (UNU-Habitat 2010: 207). De plus, l’intégration de récupérateurs peut faire économiser de l’argent aux municipalités : même lorsque les récupérateurs sont rémunérés de façon équitable pour leur travail, les coûts de transport et d’enfouissement diminuent puisqu’ils assurent les services de recyclage à des taux inférieurs à ceux des grandes sociétés à but lucratif. De nombreuses villes ont pris conscience des avantages qu’il y a à intégrer les récupérateurs dans leurs programmes de gestion des déchets municipaux. Souvent, ce sont les récupérateurs qui dirigent ce changement en s’organisant d’abord, puis en militant pour faire reconnaître leur rôle important. ¡Marquez la Journée des récupérateurs en faisant partager cette vidéo !
Le 1er mars, pas des frontières pour ceux qui luttent ! by FACyR, ARB, RENARC, UCRUS, Sure We Can, Amelior (03/01/2016)
Aujourd’hui, le 1er mars, nous marquons la Journée internationale des récupérateurs en souvenir de nos compañeros qui ont été brutalement assassinés dans l’Université libre de Barranquilla (Colombie) en 1992. En ce jour terrible, les récupérateurs ont été leurrés par des membres du personnel de l’Université libre de Barranquilla, qui les ont invités à entrer dans les locaux sous prétexte de leur fournir des matériaux recyclables. Une fois à l’intérieur, ils ont été battus et abattus afin que leurs organes pourraient servir à la recherche et au trafic d’organes. La tragédie a été dénoncée par un survivant qui, au cours de l’attaque faisait semblant d’être mort et s’est ensuite échappé. Selon l’OIT, plus de 20 millions de personnes dans le monde entier vivent du recyclage des déchets. Dans chaque pays, notre secteur a histoire unique. Nous guettons des changements législatifs qui se sont produits dans plusieurs parties du monde par lesquels on tente de laisser aux entreprises privées la gestion du recyclage, à l’exclusion des récupérateurs de matériaux et de leurs organisations. C’est le cas de la Turquie où la loi environnementale interdisant l’achat de matériaux aux récupérateurs a été approuvée. Cela touche 500 000 personnes qui gagnent leur vie en faisant la collecte de déchets. Nous devons commémorer cette journée en levant les drapeaux des cartoneros pour faire reconnaître notre profession et nos conditions de travail comme tout autre travailleur (salaire minimum, droits sociaux, protection sociale et de la santé, et reconnaissance légitime de nos organisations). ¡Si tocan a uno nos tocan a todos! La Colombie, les États-Unis, la France, l’Équateur, l’Uruguay, l’Argentine.
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