Chers récupérateurs et alliés, Nous sommes heureux de vous présenter la 13e édition de Pas de frontières pour ceux qui luttent !
Sommaire
Asie
Amérique Latine
Afrique
Europe
Asie
Alliance des récupérateurs indiens : atelier national 2015 (Inde)by Alliance of Indian Waste Pickers (AIW) (03/01/2015)
L’Alliance des récupérateurs indiens (AIW) est un réseau national d’organisations basées sur les membres et qui s’emploient à organiser des travailleurs informels de déchets pour assurer l’accès aux moyens de subsistance et à la sécurité sociale. L’une de ces organisations, Stree Mukti Sanghtana, a organisé un atelier de 2 jours, les 25 et 26 février 2015, à Mumbai, auquel ont participé d’organisations de Delhi, Bihar, Orissa, Maharashtra, Karnataka, Tamil Nadu, Madhya Pradesh et Andhra Pradesh. Des progrès ont été accomplis dans la délivrance de cartes d’identité professionnelle émises par des municipalités. Par exemple, au cours des trois derniers mois, plus de 7 000 travailleurs à Bangalore ont reçu leur carte d’identité. Des progrès ont été marqués également dans l’intégration des enfants récupérateurs (plusieurs centaines de demandes ont été acceptées) dans un programme de bourses du gouvernement. Certaines organisations ont aidé des milliers de récupérateurs à ouvrir un compte bancaires et à souscrire une couverture d’assurance en vertu d’un programme du gouvernement. Les récupérateurs et les travailleurs informels de déchets ont également écrit au Premier ministre demandant l’inclusion sociale. Les participants ont également visité les bureaux de Stree Mukti Sanghtana où des mini-usines biométhanisation et de collecte d’eau de pluie ont été installées. Les objectifs pour les trois prochaines années consistent en la mobilisation nationale en faveur de l’inclusion des récupérateurs et d’autres travailleurs informels de déchets dans Swaccha Bharat Abhiyaan, le programme de salubrité du gouvernement; la mobilisation contre les usines de revalorisation énergétique des déchets par incinération que proposent le Conseil du Premier ministre sur les changements climatiques; la participation des récupérateurs à la conférence de l’ONU sur le changement climatique; et l’incubation des entrepreneurs ou activistes qui veulent travailler avec les récupérateurs et dans la gestion des déchets solides. Lire l’article intégral pour une mise à jour complète.
Appel aux secours suite à un incendie dévastateur d’une communauté de récupérateurs (Inde) by Chintan (04/26/2015)
Le 26 avril, un incendie a ravagé la communauté des récupérateurs de matériaux à Panchsheel Colony, Bhopura, dans la ville de Ghaziabad (près de Delhi, en Inde). Plus de 150 baraques ont été détruites. Fort heureusement, il n’y a eu aucune perte de vie. Mais, 700 récupérateurs ont été gravement touchés par l’incendie et ont perdu tous leurs biens. Le centre d’apprentissage de Chintan, où plus de 100 enfants des récupérateurs de cette communauté étudient chaque matin, n’est pas touché par l’incendie mais, devant l’énorme perte pour la communauté, les enfants pourront-ils venir à l’école ? Ensemble, l’équipe « Voice for Waste » de Chintan et les membres de l’équipe « No Child in Trash » ont passé des heures à évaluer les dommages et à fournir un soutien indispensable à la communauté. Des récupérateurs membres de Safai Sena venus de Bhopura et de Takya Kale Khan ont également donné de l’argent pour acheter la nourriture et d’autres produits de première nécessité. Chintan a évalué le nombre d’adultes et d’enfants qui ont été touchés. Ils sont un besoin urgent de nourriture, de vêtements et de produits essentiels. Pour faire un don, cliquez sur ce lien-ci.
Éducation : accès pour 100 enfants de récupérateurs (Inde) by Chintan (03/26/2015)
Le projet de centres d’apprentissage vise à faire en sorte que les enfants vivant dans les communautés de récupérateurs ravagées par une extrême violence, pauvres et marginalisées sur le plan socioculturel en Inde puissent atteindre leur plein potentiel grâce à l’accès à l’éducation formelle et au maintien de leur scolarité. Les centres d’apprentissage s’emploient à donner à ces communautés les moyens de renforcer la capacité à scolariser les enfants, le plus grand défi étant de les retenir, une fois les enfants entrés à l’école, et de veiller à ce qu’ils ne reviennent discrètement à la collecte de matériaux. Ce projet visera 100 enfants. La collecte de matériaux est une occupation populaire à Delhi, où il se produit tous les jours 8 000 tonnes de déchets, car cela donne du travail à des travailleurs non qualifiés, mineurs et pauvres (60 000 rien qu’à Delhi). Les quantités immenses de déchets, conjuguées avec la misère noire, créent la condition idéale pour que les enfants se sentent poussés dans le travail de déchets. Pourtant, ce travail a un coût, surtout pour les enfants, car il les empêche d’étudier, mine leur état de santé les laisse aussi vulnérables aux abus. Le programme de Chintan appelé « Pas d’enfant dans les ordures » permet à ces enfants de passer de dépotoirs à l’école. En un mot, Chintan recense les enfants des récupérateurs dans un secteur, leur organise des cours de rattrapage, leur offre des incitations pour qu’ils y participent et, enfin, aident ces enfants à intégrer un système d’enseignement traditionnel. Chintan entend travailler pour permettre à 100 enfants de récupérateurs (et à leur famille) d’atteindre leur plein potentiel, grâce à l’éducation formelle, de l’accès au maintien aux études, et au renforcement du soutien de la communauté, de quoi sortir de leur condition marquée par une violence extrême, la pauvreté et la marginalisation sur le plan socioculturel en Inde. Lire l’article au complet.
Bhopura Youth Times : la voix des enfants de récupérateurs (Inde) by Chintan (12/05/2014)
Chintan est fier de présenter la Bhopura Youth Times, une newsletter mis en forme par des jeunes de Bhopura, Tila Mod et Mangal Bazaar, dans la ville de Ghazaiabad, un secteur constitutif d’une grande communauté de récupérateurs de matériaux. Les jeunes y parlent de leur vie quotidienne, des problèmes, des joies et des célébrations. Cette publication vise, entre autres, à nouer des liens entre eux et avec leur communauté et leurs modèles de rôle adultes. Le programme de Chintan, appelé Pas d’enfant dans les ordures, a lancé un projet pilote avec des jeunes récupérateurs de Bhopura (âgés de 14 à 24 ans) dans le but de leur faire acquérir des compétences essentielles sur le plan tant personnel que professionnel. La formation reçue englobe la résolution de problèmes, la pensée critique, la communication efficace, la prise de décision, la pensée créative, les compétences en relations interpersonnelles, le renforcement de la conscience de soi, l’empathie et la gestion du stress et des émotions. Chintan a lancé le programme en 2003 pour aider les enfants de récupérateurs à passer des dépotoirs à l’école. En somme, Chintan identifie ces enfants (âgés de 4 à 14 ans) dans un secteur, leur organise des cours, les incite à y assister, puis les aide à faire la transition à l’enseignement général et favorise leur préparation pédagogique, émotionnelle et juridique. Pour éviter que les enfants ne décrochent en raison de la pression scolaire, Chintan leur assure des cours de soutien et d’aide à l’étude. Lire l’article au complet.
Les récupérateurs en Inde exigent d’être protégés des contrats abusifs (Inde) by KKPKP (02/09/2015)
Pour assurer la collecte des déchets porte-à-porte, la municipalité de Pimpri (PCMC) a choisi 300 récupérateurs par l’intermédiaire des entrepreneurs en main-d’œuvre. Selon la loi, ces travailleurs doivent être payés le salaire minimum prescrit par le gouvernement du Maharashtra. Mais, pendant plus de deux ans, ils ont travaillé sans bénéficier du salaire minimum ni d’autres avantages en raison de l’absence de clauses pertinentes dans l’appel d’offres précédent. Ils n’ont même pas droit à des jours de repos hebdomadaires ! Pendant deux ans, le syndicat KKPKP, au service de récupérateurs depuis 20 ans, réclamait justice pour ces travailleurs. Écoutant leurs revendications, la municipalité PCMC a publié un nouvel appel d’offres qui garantira aux travailleurs leurs droits fondamentaux comme le salaire minimum, l’assurance-employé de l’État, les primes, les congés payés et l’équipement de protection. Les entrepreneurs seront payés une commission de 10 pour cent sur les salaires versés aux travailleurs pour la gestion du travail. Les entrepreneurs doivent verser tous les salaires directement sur le compte bancaire des travailleurs. Ces exigences constituent la norme des contrats gouvernementaux. Par ailleurs, l’appel d’offre stipule des conditions d’inclusion des récupérateurs conformément aux directives du banc de Mumbai de la Haute Cour. Toutefois, cette évolution vers la transparence et une commission équitable n’a pas été bien bien reçue par les entrepreneurs en main-d’œuvre qui se sont plaints de la nature onéreuse des conditions stipulées dans l’appel d’offres. Un simple coup d’œil sur les profits réalisés par les entrepreneurs au cours des deux dernières années révèle exactement pourquoi ils sont opposés au système proposé. Lire l’article au complet.
Les récupérateurs d’Indore fête le 66e Jour de la République de l’Inde (Inde) by Roy Thomas, Janvikas Society (01/26/2015)
Le 26 janvier, les récupérateurs qui travaillent au dépotoir de Devguradia, à Indore, ont marqué le le 66e Jour de la République de l’Inde en hissant le drapeau national, dès 9 heures, au dépotoir, dans un esprit de rassemblement, les enfants portant des ballons et des drapeaux nationaux. Ce fut une scène émouvante que de voir les petites mains qui récupèrent des matériaux tenir le drapeau, le sourire au visage ! Il est important de se rappeler que ces enfants sont privés du droit fondamental à l’éducation en raison de la pauvreté. D’autre part, les récupérateurs jouent un rôle vital dans la gestion des déchets solides et le maintien de la salubrité publique, mais leur travail acharné et leur service ne sont pas être reconnus par la société et les pouvoirs publics. Près de 700 tonnes métriques de déchets produits à Indore sont déversés quotidiennement. Il y a environ 250 hommes et femmes ainsi qu’une centaine d’enfants qui travaillent tous les jours dans le dépotoir en faisant la collecte de plastique, de papier, de verre et de métaux. Ils vivent du peu d’argent gagné de la vente de matériaux ainsi récupérés. Janvikas travaille depuis 14 ans pour autonomiser les récupérateurs à Indore, et ce par le biais du syndicat des femmes travailleuses non syndiquées et de la coopérative. Lire l’article au complet.
Amérique Latine
Vers l’application de l’Ordonnance 275 de 2011 du tribunal (Colombie) by ARB/WIEGO (02/05/2015)
De la série de vidéos « Chronicles of a Fight for Inclusion » (Chroniques d’une lutte pour l’inclusion), qui traitent des luttes des récupérateurs en Colombie, est née la vidéo intitulée « Towards Enforcement of Court Order 275 of 2011 » (Vers l’application de l’Ordonnance du tribunal 275 de 2011), une production de l’Association des récupérateurs de Bogota (ARB, son acronyme en espagnol) en partenariat avec Femmes dans l’Emploi Informel : Globalisation et Organisation (WIEGO). Visionner la vidéo.
Uruguay : rapport du 2e Assemblée nationale des récupérateurs (Uruguay) by UCRUS (04/20/2015)
Les 18 et 19 avril, centrée sur la lutte que mène l’UCRUS pour faire avancer la classification des usines et le fonds d’affectation spéciale, la 2e Assemblée nationale des récupérateurs a eu lieu en présence de plus de 110 récupérateurs de matériaux. Ont également participé à l’assemblée des membres du Secrétariat de la santé et de la sécurité du PIT-CNT (centre du syndicat national de l’Uruguay) et de l’Unité des études coopératives (qui se rattache à l’Université nationale publique, Universidad de la República). Les premiers ont organisé un atelier sur la nécessité et le rôle des syndicats et les seconds ont offert un atelier sur les politiques publiques liées à la gestion des déchets. De même, le Secrétariat de l’assemblée chargée des questions de genre a pris la parole pour souligner l’importance du rôle des récupératrices au sein du mouvement syndical et soulever la question de l’égalité des sexes, puis, Julia Araujo, membre de l’UCRUS, a présenté un rapport sur un récent voyage au Brésil où elle a participé à une réunion consacrée à l’égalité des femmes récupératrices de matériaux. (…) À l’issue de l’assemblée, une déclaration finale a été adoptée ainsi que des résolutions visant les conventions collectives, les régimes de ventes des matériaux recyclés/classés, une loi sur les emballages/contenants, les problèmes de zones d’exclusion et de la confiscation des charrettes et des chevaux tout comme le conflit en cours avec les usines. En outre, une Direction nationale provisoire a été établie et a été assignée la tâche de systématiser un plan de lutte pour faire avancer les principes issus des riches délibérations de l’assemblée. La déclaration finale sera envoyée à plusieurs ministères, à l’administration municipale et à d’autres organismes compétents. Lire l’article intégral (en espagnol)
Argentine : première formation populaire des récupérateurs, charretiers et recycleurs (Argentine) by FACYR/CTEP (02/02/2015)
Du 23 janvier au 1er février 2015, la Fédération argentine des récupérateurs (FACyR – CTEP, son acronyme en espagnol) a tenu sa première formation populaire pour les récupérateurs, charretiers et recycleurs de tout le pays. La séance a eu lieu à l’École nationale de l’organisation communautaire et de l’économie populaire (ENOCEP, son sigle en espagnol), située à San Martín de los Andes, dans la province de Neuquén. Cette séance de formation initiale a accueilli 22 délégués de plus de 10 des 40 coopératives et associations à travers le pays qui composent la FACyR. Lire l’article au complet (en espagnol).
Buenos Aires : les récupérateurs s’enchâinent et entament une grève de la faim (Argentine) by FACYR (03/03/2015)
N’ayant reçu aucune réponse du ministère de l’Environnement et de l’Espace public chapeauté par Edgardo Cenzón et, après une mobilisation massive de la Fédération argentine des récupérateurs (FACYR, son sigle en espagnol), Sergio Sánchez, président de la Fédération et ami du pape Francis, a décidé de s’enchaîner, ainsi que cinq autres présidents de différentes coopératives qui composent la Fédération, à la porte d’entrée du bureau principal du ministère (Roque Sáenz Peña 570). De même, ils ont décidé d’entamer une grève de la faim jusqu’à ce que le ministre accepte de s’asseoir face à face avec les récupérateurs de matériaux. Objectif de cette action énergique : défendre le système de récupération de déchets qui favorise l’inclusion sociale. Lire l’article sur la mobilisation massive de la FACYR.
Minas Gerais : les enfants des récupérateurs apprennent à réaliser des films (Brésil) by MNCR (02/03/2015)
Les élèves participants au projet Recicla Filmes monté par Rede Cataunidos se sont montrés très intéressés à apprendre les techniques de création cinématographique. Ces jeunes — les enfants et petits-enfants de récupérateurs de matériaux — ont assisté à la première séance du cours au Centro Cultural Lugar de Cinéma et attendent déjà avec impatience la prochaine classe. Les élèves ont eu la visite de Pablo Stoll, réalisateur et scénariste uruguayen (Cannes, entre autres) et de Jeannine Oppewa, chef décoratrice (quatre fois nominée aux Oscars), qui travaille à Hollywood. Cherchant à offrir des moyens et possibilités aux jeunes enfants des récupérateurs, Rede Cataunidos — un regroupement de 34 associations de récupérateurs de Belo Horizonte, de la région métropolitaine, d’Estrada Real et de Centro-Oeste — a monté le projet « Recicla Filmes », une initiative visant à former les 45 jeunes choisis pour y participer. Ils suivront au total 250 heures de cours théoriques et pratiques qui déboucheront sur huit courts métrages consacrés aux déchets solides urbains et au travail des récupérateurs de matériaux. Le projet Recicla Filmes a pour partenaires l’Institut Nenuca pour le développement durable (Insea, en portugais), le Mouvement national des récupérateurs du Brésil (MNCR, en portugais), l’Association nationale des récupérateurs (ANCAT, en portugais) et le Lugar de Cinéma Culturel Center. Lire le communiqué de presse
Journée mondiale des récupérateurs 2015 : discours d’honneur prononcé par Laura Guanoluisa, leader du RENAREC (Equateur) by Laura Guanoluisa, RENAREC (03/19/2015)
Un camarade est un proche, celui qui vous accompagne, travaille de concert avec vous et chemine avec vous dans les bons et les mauvais moments. J’ai appris à accompagner les autres et à être une camarade dès l’âge de cinq ans quand j’ai accompagné mon grand-père pour faire la collecte de matériaux à la décharge : moi, des jouets, lui des résidus de matériaux, de l’aube au crépuscule, pour nourrir la famille. Au fil des années, j’ai appris que la pauvreté ne peut être vaincue que si les pauvres sont unis et s’organisent, donc j’ai commencé à rassembler de nombreux camarades et, ensemble, nous avons créé notre organisation de récupérateur en 2006. Beaucoup d’entre nous ne savaient même pas lire et écrire, et d’autres personnes et les institutions nous traitaient d’ordures ; nous étions considérés comme des vauriens, un problème social, des gens en marge de la société parce que nous devions fouiller dans les ordures pour trouver les matières recyclables. Bien des années ont dû s’écouler avant que les camarades du voyage ne se manifestent, des personnes engagées qui ont nous tendu la main et nous ont aidés à nous organiser et à croire d’abord en nous-mêmes, à nous considérer comme des gens de valeur, puis à croire que nous pouvons faire des choses et que nous savons des choses. Et c’est ainsi que nous avons commencé à nous voir avec plus de confiance, sous un jour plus sécurisé, et, en 2008, avec une grande joie, huit organisations de plusieurs villes du pays se sont réunies pour fonder le Réseau national des récupérateurs de l’Equateur… Nous avons appris qu’il y avait à travers le monde et en Amérique latine des millions de récupérateur confronté aux mêmes réalités et causes (…). Lire l’article au complet (en espagnol)Visionner la vidéo du discours
Forum social mondial : les récupérateurs brésiliens rejoignent les mouvements sociaux en Tunisie (Brésil) by Alex Cardoso, MNCR (04/10/2015)
Malgré les attaques terroristes qui ont tué 21 personnes quelques jours plus tôt, le Forum social mondial (FSM) a eu lieu en Tunisie pour la deuxième fois en mars. Le premier jour de l’événement — une journée pluvieuse qui a trempé la ville —, les mouvements sociaux, rassemblés en solidarité avec les victimes de l’attaque, ont manifesté contre la mondialisation néolibérale et revendiqué leur dignité et leurs droits humains. Environ 50 000 personnes, provenant de 130 pays, y ont participé. Le premier FSM, tenu en 2001, a impulsé un mouvement mondial vers la construction d’alternatives aux politiques néolibérales. Au FSM de cette année, les participants ont discuté de la lutte palestinienne, de la participation de la société civile dans les démocraties, de la liberté de l’Internet et des systèmes de communication, ainsi que du racisme, de la xénophobie et des réparations. Visionner les activités ici. Trois délégués de Mouvement national des récupérateurs du Brésil (MNCR) ont participé au FSM et ont contribué aux discussions des sujets à l’ordre du jour : l’eau, la planète et les personnes. Le débat principal s’est porté sur la gestion de l’eau, notamment des eaux de pluie, qui est en train de disparaître de nos villes à mesure que le cycle hydrologique cesse de fonctionner. Le débat se poursuivra à la COP20 qui aura lieu à Paris cette année. Par ailleurs, les délégués du MNCR, qui ont même pu visiter une association de récupérateurs en Tunisie, ont participé à un débat sur le recyclage socialement inclusif et les droits des récupérateurs de matériaux. Le MNCR a demandé la participation de ces récupérateurs à la COP20 et la réunion mondiale des récupérateurs qui se tiendra au Brésil en 2016. Lire l’article au complet (en portugais).
Le 1er mars : une journée de lutte, non de célébration (Brésil) by Alex Cardoso, MNCR (03/01/2015)
En 1992, dix récupérateurs de matériaux furent assassinés à Barranquilla, en Colombie, par les professeurs et les étudiants qui voulaient étudier leurs corps. Les victimes — des sans-abri pour la plupart — ont été emmenées à l’Université avec promesse de soutien et de solidarité en retour. Dans le monde entier, beaucoup de récupérateurs sont brutalement assassinés chaque jour, beaucoup en raison des conditions dangereuses de travail, de l’exploitation extrême et de l’immense préjudice qui se rattache encore à notre travail. Ici, au Brésil, de 2007 jusqu’à ce jour, dix récupérateurs sont morts, preuve, si besoin est, de l’apathie qui sévit au sein nos administrations municipales. Ainsi, loin de nous donner un motif de célébration, en ce jour, nous continuons à nous battre. Le 1er mars nous rappelle que le chemin de la victoire reste un idéal utopique, mais nous sommes convaincus que, grâce à notre force et à notre lutte, nous allons conquérir nos droits de vivre dans la dignité et la reconnaissance de notre travail. Loin d’être une journée de célébration, le 1er mars est une journée de lutte ! Lire l’article au complet (en portugais)
Récupérateurs et alliés marquent la clôture du projet Genre et recyclage (Brésil) by GlobalRec
Le 9 avril, les organisations WIEGO, MNCR, NEPEM et INSEA ont organisé à Belo Horizonte, au Brésil, une réunion centrée sur le genre et le recyclage informel. Cet événement, qui marque la fin d’un projet exploratoire, occasion aussi de partager le vécu, a permis de faire le point sur le projet né des revendications et intérêts des femmes récupératrices qui souffrent des formes de discrimination types liées également à la classe sociale et à la race. Le projet avait pour objectif de renforcer les moyens d’action tant sur le plan du leadership que sur le plan économique. Les femmes ont ouvert le cœur sur leur lutte fructueuse contre la violence sexiste, des comptes rendus poignants et chargés d’émotion. Beaucoup de femmes ont dit que ce fut pour elles une expérience révélatrice qu’elles ont apportée à leur lieu de travail, une expérience qui les a aidées à repenser leurs attitudes. « Ce que nous voulons, c’est justement la démocratie dans nos relations personnelles et de travail », a déclaré une participante. Les ateliers ont donné aux femmes un espace pour réfléchir à leur valeur dans la société. Les présentateurs ont partagé la , résultat final du projet, qui vise à reproduire les activités et les questions qui ont guidé les ateliers. Les participants ont discuté du problème du sexisme intériorisé et de la reproduction des discours sexistes, de l’importance de partager la responsabilité parentale, de la nécessité pour les femmes récupératrices de se voir comme des femmes d’affaires — non des victimes — et d’être solidaires les uns des autres ainsi qu’avec les hommes. Pour terminer, les participants ont convenu de la nécessité de consacrer plus de temps aux questions de genre, d’offrir à plus de femmes la possibilité de participer à cette discussion et de mettre les connaissances acquises à la disposition des coopératives. Sonia Dias de WIEGO a souligné que le travail sur les questions de genre est un travail de longue haleine qui va au-delà de la tenue d’événements. Il est extrêmement important d’avoir un plan d’action qui prévoit des activités à court et à long terme de même que la collaboration avec les hommes. Visionner des photos de l’événement En savoir plus sur le projet Genre et récupération et afficher unePrésentation PDF
Un autre décès à la décharge d’Estrutural près de la capitale brésilienne (Brésil) by MNCR (04/02/2015)
La décharge municipale d’Estrutural, située à quelques minutes en dehors de la capitale brésilienne et du Congrès national, a été le théâtre d’une autre tragédie. Le 2 avril, Vanderlina da Silva Lopes, qui travaille comme récupératrice sur le site depuis de nombreuses années, a été écrasée par un tracteur servant à l’enfouissement des déchets et en est morte sous le coup. En signe de protestation, les récupérateurs ont bloqué l’accès au site jusqu’à la semaine suivante. Les membres du MNCR étaient présents en signe de solidarité. En 2014, quatre travailleurs informels ont trouvé la mort sur la décharge d’Estrutural, écrasés tous par des machines. Non content d’avoir manqué à son engagement, celui de fermer la décharge en faisant les investissements nécessaires, le gouvernement du Brésil travaille avec les administrations locales à travers le pays pour proroger la date limite de la fermeture des décharges et des sites d’enfouissement. Dans la municipalité de Moro Agudo, située à l’intérieur de São Paulo, Marolina, une récupératrice de matériaux, porte à porte, a été écrasée par la machinerie commandée par le service local de collecte. Un autre récupérateur a été tué à Salvador, à Bahia, dans un accident similaire. Lire l’article au complet (en portugais)
Réunion des récupératrices au Brésil : comment l’égalité des sexes peut-elle renforcer le mouvement national ? (Brésil) by MNCR (03/27/2015)
Le 27 mars, le Mouvement national des récupérateurs du Brésil (MNCR) a organisé à São Paulo une réunion pour discuter des questions de genre et de comment l’autonomisation des femmes peut renforcer le mouvement national. « C’était une rencontre productive et respectueuse. Nous avons respecté l’un l’autre et avons pu débattre de tous les thèmes », a déclaré Jeane ne Santos, leader de récupératrices. « Nous avons pu tenir le même langage. Nous espérons que nous pourrons désormais nous réunir souvent et élargir cette discussion, parce que c’est l’objectif du mouvement national, à savoir ‘nous unir plutôt que de nous disperser’, a déclaré Claudete da Silva, représentante de récupératrices. Au fil des années, le MNCR n’a cessé d’élargir la discussion des questions de genre vu que les femmes constituent 70 pour cent des récupérateurs organisés de matériaux. Le MNCR s’emploie aussi à faire en sorte que les femmes occupent plus de postes de direction et de décision. « L’objectif est de renforcer la présence locale du mouvement, et ce autour des revendications de politiques publiques, et d’améliorer la qualité de vie et de travail pour les femmes récupératrices », a expliqué Valquíria Pereira de Barro, représentante du MNCR.
1er mars 2015 : Journée mondiale des récupérateurs (Colombie) by Asociación de Recicladores de Bogotá (ARB) (03/01/2015)
Pourquoi sommes-nous en train de marcher au lieu de fêter ? Parce que nous ne célébrons pas la mort, et la mort de tant de récupérateurs aux mains de criminels — que ce soit les accidents dans des décharges et sites d’enfouissement ou dans les rues — ne peuvent pas être des sacrifices en vain ! Les récupérateurs colombiens, avec leurs confrères et consœurs dans le monde entier, se sont investis pendant des décennies dans une profession salutaire pour toute l’humanité et l’environnement, mais nous continuons de passer inaperçus, ignorés par la société et ses dirigeants. Nous sommes traités injustement, malgré les nombreuses déclarations qui exigent la reconnaissance des millions de récupérateurs collecteurs de millions de matériaux recyclables qui font partie d’une chaîne de valeur créatrice d’emplois, de sorte que 20 millions de récupérateurs en arrivent à nourrir leur famille tous les jours. Ce moyen de subsistance continue d’être menacé par les autorités et accaparé par les grandes entreprises privées. Nous, les récupérateurs, avons le droit de protéger nos moyens de subsistance, de faire partie de la chaîne de valeur et de recevoir une rémunération équitable dans le cadre du système formel de gestion des déchets municipaux. La reconnaissance ne vient pas des pétitions, mais des efforts de mobilisation dans les rues et des marques de solidarité de la collectivité avec les récupérateurs. C’est de la rue que les récupérateurs se sont organisés et non dans des auditoriums où le public — touché aussi par les politiques de gestion des déchets, sans savoir que sa responsabilité présente et future en est engagée — ne peut même pas aller. Lire l’article au complet
Afrique
Tanzanie : une étude des récupérateurs à Dar es Salaam (Tanzanie) by Joshua Palfreman (05/13/2015)
Le recyclage des déchets à Dar es Salaam, en Tanzanie, est pas chapeauté par une initiative de gouvernement, de société privée ou civile, mais plutôt par les efforts d’une armée informelle de récupérateurs et de micro-entreprises indépendants. Une telle ressource humaine, aussi importante que précieuse, peut jouer un rôle déterminant dans le nettoyage de la capitale du pays si elle est suffisamment comprise et cartographiée, cependant il n’existe pas d’études couvrant ce secteur invisible. Pour remédier à cette lacune, des entretiens individuels et des discussions de groupes ont été menés auprès de cinquante récupérateurs à travers Dar es Salaam. De même, quinze stations informelles de transfert des déchets à recycler et un dépotoir public que gère la municipalité à l’appui des opérations d’environ 1 237 récupérateurs ont été cartographiés. Il a été déterminé que les récupérateurs ont une capacité de collecte atteignant vingt kilogrammes par jour et un potentiel de revenu de 108 $ US par mois selon les prix de vente recensés sur le marché des matériaux les plus courants. Lire l’article au complet
Afrique du Sud : les femmes récupératrices luttent pour leur unité (Afrique du Sud) by Nandi Vanqa-Mgijima, International Labour Research & Information Group (ILRIG) (10/01/2014)
Beaucoup d’adultes et d’enfants issus des communautés ouvrières gagnent leur vie comme récupérateurs de matériaux. Le manque d’emploi et d’éducation ainsi que la pauvreté chronique — corollaires du néolibéralisme — ont contraint de nombreuses femmes à la récupération. Une initiative en cours, lancée par les récupératrices à Cape Town, en Afrique du Sud, permettra à ces femmes de s’organiser pour lutter et faire reconnaître leur travail et améliorer leurs conditions de travail. Depuis 16 ans, Sis Mpumi, une récupératrice, s’efforce d’organiser d’autres récupérateurs (…) et ils ont formé un groupe appelé Siyacoca, ou « nous nettoyons », qui grandit progressivement. Ils ont participé à des séances de sensibilisation politique visant à renforcer le leadership des femmes, l’analyse des contraintes qui leur ont été imposées par l’Etat et les entreprises et leurs moyens d’organisation. Lire l’article au complet.
Installation de recyclage : construction arrêtée par suite des disputes intergouvernementales (Afrique du Sud) by Musa Chamane (GroundWORK, Friends of the Earth) (03/11/2015)
Après avoir attendu trois ans pour la construction d’une installation de recyclage à la décharge sur le chemin New England, à Pietermaritzburg, dans la province de KwaZulu Natal, environ 500 récupérateurs sont descendus dans les rues en décembre ici 2014. La marche a pris pour cible le ministère provincial de la Régie des coopératives et des affaires traditionnelles (CoGTA) qui a négligé sa surveillance des municipalités locales et de district à Pietermaritzburg. En effet, le financement de 21 millions de rands par le CoGTA, à l’intention de la Hlanganani ma-Afrika Waste Cooperative, la seule bénéficiaire de l’installation de recyclage, avait été convenu entre toutes les parties prenantes. La municipalité de Msunduzi a affecté du terrain à côté de la décharge pour la construction. Cependant, d’après ce que nous avons appris, les désaccords entre la municipalité et le district ont bloqué le projet. Il est surprenant de dire qu’ils refuseraient de mettre en œuvre le projet alors que les fonds ont été alloués; cela n’a aucun sens et nous sommes obligés de demander où est passé l’argent. Avoir une MRF (installation de recyclage de matériaux) à même la décharge permet de détourner les déchets recyclables, ce qui signifie la création de meilleures conditions de travail et la bonification du revenu des récupérateurs. L’élargissement de la composition de la coopérative est un objectif futur, puisque les récupérateurs travailleront plutôt à la MRF, et non à la décharge. Les accidents à la décharge ont fait la une au cours des trois derniers mois après la mort d’un récupérateur renversé par un compacteur; un autre a été paralysé. Une MRF permettra d’éviter de tels accidents, car elle aidera à formaliser le travail des récupérateurs. Ces accidents ont été diffusés dans les médias, mais aucun homme politique ou haut fonctionnaire n’en a pris la responsabilité… Nous avons récemment appris que la municipalité de Msunduzi envisage la revalorisation énergétique des déchets, c’est-à-dire l’incinération des déchets, une autre possibilité qui serait en concurrence avec des projets de recyclage des déchets. Lire l’article au complet.
Europe
Marché solidaire de printemps à La Noue à Bagnolet (France) by Asso Amelior (04/16/2015)
Amelior a le plaisir de vous inviter au premier Marché Solidaire de Printemps le samedi 18 avril de 8h à 18h à la Noue à Bagnolet. Avec le Centre Social Guy Tofoletti, qui fait vivre le quartier depuis 30 ans, nous inviterons plusieurs associations consacrées à la récupération au recyclage et à la solidarité à faire découvrir leur activité aux habitants, et à partager ensemble une journée associative et conviviale. Les biffins de l’association AMELIOR viendront notamment déballer leurs objets d’occasion, transformant tout le quartier en un grand marché. Dans la continuité des expérimentations et dispositifs menés dans le 18e, le 14e, et à Montreuil, qui depuis 2009 visent l’inclusion des biffins par l’organisation des marchés, la ville de Bagnolet permet aux biffins adhérents d’AMELIOR d’accéder à la ville et de dynamiser l’espace public. En juin 2014, l’association avait participé à la Fête de quartier de La Noue, permettant à des biffins d’y tenir un stand, et avait pu constater l’importance du rôle joué par le tissu associatif et les initiatives locales dans cet espace enclavé, à la population dense et relativement jeune.
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