février 27, 2013
Chers récupérateurs et alliés,
L’année 2013 a commencé avec beaucoup de nouvelles des quatre coins du monde ! Dans ce 4e numéro de Pas de frontières pour ceux qui luttent, vous pourrez en savoir plus sur une grande victoire pour les récupérateurs de Pune, grâce aux efforts du KKPKP à la Haute Cour de l’Inde, la reconnaissance importante des coopératives cartoneros et leur intégration dans un modèle inclusif à Buenos Aires, Argentine, et l’accès aux prestations de sécurité sociale par les récupérateurs à Bangalore, en Inde.
Il y a eu chez les récupérateurs en Afrique de nombreux efforts d’organisation au gré des ateliers de formation, soutenus par WIEGO, en RDC, au Kenya et au Nigéria. A Katmandou, au Népal, des ateliers de formation à l’intention des récupératrices ont été organisés par Practical Action tant qu’à Paris, en France, une nouvelle association appelée Amelior a été formée pour défendre le droit des biffins de travailler et de vendre de matériaux recyclés.
Une puissante vidéo, réalisée par Chintan à Delhi, que vous pouvez visionner, vous en apprendra plus beaucoup quant aux impacts des usines de valorisation énergétique sur les moyens de subsistance des récupérateurs. Dans la même veine, un documentaire HBO vous montre les canners (ramasseurs de canettes et de bouteilles vides) au travail à New York, et une autre vidéo rappelle les dernières luttes pour l’inclusion des récupérateurs à Bogota.
Les récupérateurs sont confrontés à de nombreux problèmes dans les décharges en Amérique Centrale. Après avoir communiqué les mises à jour sur les incendies dans les décharges et la privatisation, les recicladores au Costa Rica, au Nicaragua et au Venezuela ont reçu de fortes expressions de solidarité de la part de leurs confrères en Amérique latine. De plus, GAIA a publié un rapport sur l’incinération des déchets dans les usines de ciment au Mexique, après la fermeture de Bordo Poniente, une décharge publique, et le déplacement des récupérateurs.
La Journée mondiale des récupérateurs a eu lieu le 1er mars, en commémoration des récupérateurs colombiennes assassinés en 1992. Nous avons eu beaucoup des activités, et des messages de soutien. Vive la solidarité internationale! Vive les recuperateurs!
L’équipe de soutien de GlobalRec
pd: Récemment, nous avons découvert que nos lettres d’information n’arrivaient pas à bon port, à tous les abonnés, en raison de quelques problèmes techniques. Si vous n’avez pas reçu les numéros précédents, vous pouvez les lire ici sur notre site globalrec.org.
Sommaire
Inde
Asie
Amérique latine
Afrique
L’hemisphere Nord
INDE
Haute Cour : une grande victoire pour les récupérateurs membres de SWaCH
SWaCH — une coopérative détenue par les récupérateurs et responsable du recyclage des déchets dans la moitié de la ville de Pune, en Inde, — n’a pas déposé les armes depuis qu’elle a été évincée par un entrepreneur privé engagé par l’administration municipale. Celle-ci et la société, maintenant chargée du recyclage dans deux secteurs de la ville, se sont livrées à une concurrence déloyale et SWaCH s’est trouvée dans l’impossibilité de continuer. En novembre, SWaCH a résilié son contrat avec la municipalité et, pour protéger l’emploi des récupérateurs, a fait en sorte qu’ils obtiennent du travail à contrat dans la nouvelle société. Malheureusement, les récupérateurs n’ont pas reçu le montant total promis dans le contrat et, entre autres problèmes, leur accès aux matières recyclables a été menacé.
Ils ont donc saisi la Haute Cour, soutenu par le KKPKP, leur syndicat, et une victoire majeure en est sortie. Le tribunal a proposé que le contrat à long terme devrait être modifié de manière à inclure prioritairement les récupérateurs. La municipalité a lancé un nouvel appel d’offres public en précisant que l’entrepreneur doit donner la préférence aux récupérateurs qui travaillent déjà dans certains quartiers de la ville. Une autre condition veut que l’entrepreneur se conforme à la législation du travail. Ce n’est pas une victoire totale, mais un grand pas ! Les récupérateurs, autrefois membres et propriétaires de leur coopérative, sont maintenant des travailleurs contractuels. Mais le KKPKP fait remarquer que la négociation, par l’action syndicale, procure des avantages et que, pour avancer et trouver une voie d’avenir, les récupérateurs doivent être rémunérés et inscrits. Ce processus, nous l’espérons, aura une valeur persuasive pour d’autres administrations municipales et les membres de la magistrature, lorsqu’ils font face aux demandes d’intégration des récupérateurs dans la gestion des déchets solides.
https://globalrec.org/fr/2013/02/25/haute-cour-une-grande-victoire/
Credits vs Carbon Credits, un film sur l’impact des usines de valorisation énergétique réalisé par des récupérateurs (Inde, février 2013)
Chintan Environmental Research & Action Group (groupe de recherche et d’action environnementales) et Safai Sena viennent de sortir un nouveau documentaire intitulé Credits vs Carbon Credits (crédits vs crédits de carbone). Au travers du parcours de deux travailleurs de déchets de New Delhi, ce film explore les effets qu’ont sur les moyens de subsistance des récupérateurs les grands projets disputant les crédits carbone. Tous les deux, Asma Bibi et Jai Prakash Choudhary, alias Santu ji, sont aussi des militants de Safai Sena, une association formée de récupérateurs, d’acheteurs itinérants et de petits revendeurs de déchets. Asma Bibi s’inquiète de ce qu’un projet de conversion des déchets en énergie, dans la décharge de Ghazipur à Delhi, sa propre cour pour ainsi dire, en vienne à faire des emplois aux récupérateurs comme elle. Santu ji, contraint d’abandonner sa petite boutique à Connaught Place par une grande société, a plaidé le cas des recycleurs lors de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique à Copenhague, en 2009. Préoccupés, ils ont voyagé à Kanpur, à Mumbai et à Okhla, à Delhi, pour voir l’impact que la course aux crédits carbone et le traitement des déchets par des entreprises privées ont eu sur les recycleurs comme eux.
Visionnez Credits vs Carbon Credits.
Victoire à Bangalore: les récupérateurs vont bénéficier de la sécurité sociale (Inde, janvier 2013)
Les 15 000 récupérateurs à Bangalore, en Inde, ont marqué la fin de l’année par une victoire : Bruhat Bangaluru Mahanagara Palike (BBMP), le gouvernement local, va leur accorder les prestations de sécurité sociale. En effet, afin d’intégrer les récupérateurs dans le système de gestion des déchets à Bangalore, lequel est en évolution, le BBMP, en collaboration avec Hasirudala, une coopérative locale de récupérateurs, a élaboré une proposition de projet qui a été approuvé par le gouvernement central. Grâce à ce projet, les récupérateurs auront la possibilité de s’intégrer dans le secteur formel et de jouir d’une certaine légitimité.
En février, un camp sécurité sociale d’une journée a été organisé à leur intention. Plus de 1 000 personnes y ont participé. Le camp a été organisé par le BBMP, en collaboration avec Hasirudala, et facilité par le gouvernement de l’État. Environ 100 familles de récupérateurs se sont fait inscrire à un programme de santé destiné aux adultes malades : 90 personnes ont demandé la carte Adhaar, 70 personnes ont été aidées à remplir les formulaires d’inscription aux programmes de pension et 60 récupérateurs se sont inscrits en vue d’obtenir une carte d’identité. Au total, plus de 500 personnes ont reçu de l’aide pour accéder à différents régimes de sécurité sociale.
https://globalrec.org/fr/2013/02/14/victoire-a-bangalore/
Éducation : les récupérateurs et leurs enfants y ont droit ! (Inde, janvier 2013)
Kagad Kach Patra Kashtakari Panchayat (KKPKP), un syndicat des récupérateurs établi à Pune et à Pimpri Chinchwad, a, le 2 janvier, organisé un programme pour familiariser ses membres avec la Loi sur le droit à l’éducation (Right to Education Act) et en discuter avec eux afin qu’ils puissent tirer le meilleur parti du quota de 25 pour cent réservé aux enfants défavorisés. A ce jour, le KKPKP a fait inscrire 42 enfants dans des écoles privées, grâce au quota. Plus de 250 membres du KKPKP ont participé à la réunion. Par ailleurs, l’article s’attarde sur la façon dont les parents se sont investis dans la scolarité de leurs enfants, les discussions sur les écoles publiques et privées et l’attention que les enseignants accordent aux enfants issus de milieux défavorisés. Vous en apprendra davantage également sur la campagne que le KKPKP prévoit de mener pour faire inscrire le nombre maximum d’enfants en vertu de la Loi sur le droit à l’éducation.
https://globalrec.org/fr/2013/02/07/education-les-recuperateurs/
ASIE
Formations métier : les récupérateurs y participent au Katmandou, (Népal, Janvier 2013)
Practical Action avec le soutien de l’Union Européenne, récemment organisé un atelier de formation de quinze jours pour développer les compétences des entrepreneurs du recyclage des plastiques. Au cours de cet atelier, qui s’est adressé aux femmes, vu que la plupart des entreprises de déchets au Népal sont détenues par des hommes, les récupératrices participantes ont appris à faire des sacs à main, des housses pour portables, des porte-stylos, des corbeilles aux fruits, des porte-clés, des tapis antidérapants pour douches et baignoires, et ce à partir des déchets plastiques recyclables qu’elles ont collectés.
Deukhel Mahila Kawad Samuha, un groupe de récupératrices dans la vallée de Katmandou, travaille à renforcer les efforts des travailleuses des déchets pour se faire reconnaître dans la société et rallier les soutiens en faveur de leur travail. Leur projet, qui a permis au groupe de bénéficier des programmes de protection sociale, a également ouvert la porte d’une école, à Katmandou, à douze enfants des récupérateurs membres de divers groupes. En plus de la protection sociale, les enfants bénéficient d’une aide à la scolarisation sous dorme de soutien financier, de livres et d’uniforme.
https://globalrec.org/fr/2013/02/19/formations-metier-les-recuperateurs/
AMÉRIQUE LATINE
Solidarité avec les récupérateurs devant la menace de fermeture d’une décharge a Garabito (Costa Rica, janvier 2013)
En décembre, Sujeylin Isabel Ordoñez Quesada, récupératrice membre de la coopérative COOPEREPA (Cooperativa de Recuperadores del Pacifico R.L), au Costa Rica, a envoyé à Red Lacre un courriel demandant conseil quant aux mesures à prendre suite à la fermeture de la décharge Parque de Ambiental Garabito et devant la perte probable des moyens de subsistance des 18 familles qui y travaillent. Les lettres de solidarité ont été envoyées à la fois aux récupérateurs et aux membres de l’administration municipale par l’Asociación Nacional de Colombia Recicladores, le Movimiento Nacional de Recicladores de Nicaragua et la République Dominicaine. En février, Sujeylin a fait savoir que la situation s’est améliorée : ils sont actuellement en pourparlers avec la municipalité et le ministère de la Santé pour trouver la meilleure solution et travaillent toujours, pour le moment, à la décharge.
https://globalrec.org/fr/2013/02/14/solidarite-avec-les-recuperateurs/
Lutte contre l’incinération des déchets dans les cimenteries au Méxique (Mexique, janvier 2013)
GAIA (Global Alliance for Incinerator Alternatives) et Revuelta Verde ont récemment publié un rapport sur la lutte contre l’incinération des déchets dans les cimenteries au Mexique. Le Mécanisme de développement propre des Nations Unies (système d’échange de crédits carbone) pourrait approuver un projet permettant à une société établie au Royaume-Uni d’incinérer des déchets dans un four de cimenterie à Huichapan. En 2011, le MDP a donné à la même société le feu vert pour un projet d’incinération des déchets dans Tepeaca, au Mexique.
Depuis la fermeture de Bordo Poniente, en décembre 2011, (et le déplacement de 1 500 récupérateurs qui y gagnaient leur vie), les déchets envoyés à cette décharge sont transportés au-delà des frontières de l’Etat pour être incinérés dans les fours de cimenterie de CEMEX. Devant la pression grandissante du public et les plaintes dues aux problèmes de santé dans la localité, le gouvernement de l’État d’Hidalgo a reconnu que les pratiques de l’usine CEMEX, en matière d’incinération et d’élimination des déchets, sont illégales. CEMEX et toutes les autres cimenteries dans l’Etat ont été ordonnées à ne plus utiliser les déchets comme combustibles et à mettre fin au transport transfrontalier des déchets. Mais, voilà que CEMEX pourrait se voir approuvée comme solution « durable » au changement climatique ! Des groupes à Huichapan s’engagent dans les initiatives Zéro déchet, socialement inclusives, qui feraient obstacle au projet s’il est approuvé. GAIA et Revuelta Verde n’ont pas encore eu la réponse du Secrétariat du MDP. La date limite est de 29 jours à compter de la date de réception du rapport, qui sera alors fin février.
https://globalrec.org/fr/2013/02/14/6867/
Une décharge à León prend feu (Nicaragua, janvier 2013)
Le 1er janvier, un incendie a éclaté dans la décharge municipale de León, au Nicaragua. Selon Red Lacre, qui attribue la cause de cet incendie à la mauvaise gestion par la municipalité et Cielo Group, la société responsable de l’exploitation du site. « Nous avons été les plus grands protecteurs de l’environnement, de la décharge, cette société nord-américaine détourne les déchets de le gardien de la santé de la ville, sans rémunération, ni équipement, ni ressources », a déclaré David Narvaez de Red Nica et de RedLacre.
«COMDESGAS, la coopérative des récupérateurs à León, qui est aussi membre du Red Nica (le réseau national des récupérateurs du Nicaragua) et de Red Lacre, revendique le droit qu’ont nos frères et sœurs de León à la gestion des déchets solides », a-t-il ajouté. « Nous disons non à la privatisation des décharges et des dépotoirs, non à l’incinération et oui au recyclage.»
https://globalrec.org/fr/2013/02/26/une-decharge-a-leon-prend-feu/
Incendie de décharges au Venezuela (Venezuela, janvier 2013)
Après plusieurs incendies qui ont dévoré des dépotoirs et des décharges au Venezuela — y compris la tragédie qui s’est produite au début de février à la décharge principale de Maracaibo —, ANREV, le mouvement national des récupérateurs demande des mesures efficaces plutôt que la simple intervention consistant à « étouffer le feu à l’eau et au sable ». ANREV estime que les incendies, qu’ils soient accidentels ou criminels, touchent tout le monde, mettent à plat la gestion des déchets dans les villes, dévastent les communautés voisines composées principalement de récupérateurs, entraînant des problèmes de santé dus à l’inhalation de gaz et de la fumées toxiques, et coupent les moyens de subsistance et les salaires journaliers dont vivent de nombreuses familles. « Nous sommes des recycleurs et, loin d’être un problème social, faisons partie de la solution à un problème très grave, à savoir la destination finale de nos déchets », a déclaré ANREV dans un communiqué.
Il est temps, propose ANREV, de forger des alliances entre les récupérateurs, le gouvernement, les entreprises privées, le secteur de l’éducation et la société dans son ensemble. Il est également temps de mettre en place des programmes efficaces zéro déchet, les mesures envisagées par la loi nationale sur la gestion des déchets, laquelle a été élaborée en décembre 2010, mais qui n’a pas encore été mis en application. Le réseau des récupérateurs réclame au gouvernementaux et aux municipalités des plans gestion des déchets qui devraient prévoir la création de stations de transfert où les récupérateurs pourront dans la dignité. Il appelle également à un programme d’éducation environnementale à l’appui du tri à la source.
https://globalrec.org/fr/2013/03/05/incendie-de-decharges-au-venezuela/
Chronique d’une lutte pour l’inclusion : la crise des ordures à Bogota en décembre 2012 (Colombie, janvier 2013)
Cette vidéo montre les récupérateurs organisés en train de prendre rapidement des mesures pour réduire l’impact de la crise des ordures à Bogota et de rendre compte de la série d’événements malheureux et des mauvaises décisions qui l’y ont conduit. Ils parlent aussi de leurs luttes et victoires au fil du temps pour garantir leurs droits et leurs moyens de subsistance (y compris la décision de la Cour constitutionnelle, qui leur accorde le droit de soumissionner aux appels d’offres publics et d’être rémunérés pour leurs services). En agissant ainsi, ils donnent la preuve de leur capacité à fournir des services efficaces et de qualité dans le cadre du système de gestion des déchets de la ville. « Le Centre-ville de Bogota n’a jamais été aussi propre depuis 20 ans », a déclaré Silvio Ruiz, leader de longue date des récupérateurs).
Vidéo : Chronique d’une lutte pour l’inclusion (en espagnol)
Victoire à Buenos Aires ! accord historique entre les coopératives de récupérateurs et la municipalité (Argentine, janvier 2013)
Le 2 janvier, les coopératives de cartoneros (récupérateurs) et l’administration municipale de Buenos Aires ont parvenu à un accord historique sur la gestion des déchets solides. Pendant quatre ans, ces coopératives seront responsables du secteur recyclage de la ville, chacune étant affectée à des zones particulières de la ville. En plus des uniformes, de la sécurité sociale, de l’assurance contre les accidents du travail, la municipalité se charge aussi des incitations économiques visant à faire respecter les normes d’hygiène et de sécurité au travail et elle s’engage également à offrir des garderies pour les enfants pendant que leurs parents sont au travail. Par ailleurs, un entrepôt digne du nom est prévu pour permettre aux coopératives d’y vendre collectivement les matériaux et augmenter ainsi leur revenu. L’accord pourrait aider Buenos Aires à se rapprocher de l’application intégrale de la loi portant zéro déchet.
https://globalrec.org/fr/2013/01/12/victoire-a-buenos-aires/
Red Lacre lance son bulletin d’information sur Amérique latine et Caraïbes (janvier 2013)
Red Lacre, le réseau des récupérateurs d’Amérique latine et des Caraïbes, a récemment lancé sa lettre d’information. Dans ce premier numéro, vous y lirez une mise à jour sur la Conférence des récupérateurs d’Amérique centrale qui a eu lieu en septembre 2012 ainsi qu’un sommaire des articles de presse des plus divers. https://globalrec.org/fr/2013/01/31/red-lacre-lance-son-bulletin/
AFRIQUE
Atelier des récupérateurs à Kinshasa (République démocratique du Congo, janvier 2013)
La deuxième ronde d’un atelier à l’appui des efforts d’organisation des récupérateurs à Kinshasa, en République démocratique du Congo, a eu lieu en janvier 2013. La Ligue des droits de la femme au Congo, une affiliée de StreetNet et aidée par WIEGO, a organisé un événement qui a rassemblé trente délégués des récupérateurs de Bandundu, du Bas-Congo et de Kinshasa. Le processus a commencé en novembre 2012, lorsque les récupérateurs se sont réunis pour la première fois pour discuter des problèmes auxquels ils étaient confrontés et qu’ont eu lieu des ateliers de formation centrés sur les groupes d’intérêts et les procédures d’organisation. Pour ce deuxième volet de formation, Kapita Tuwizana, organisateur WIEGO établi en Afrique, est venu d’Afrique du Sud pour organiser l’atelier portant sur le renforcement des capacités de négociation de l’organisation vis-à-vis des administrations municipales.
https://globalrec.org/fr/2013/02/14/atelier-des-recuperateurs-a-kinshasa/
Élevage de porcs a Dandora (Kenya, février 2013)
Dans le cadre des efforts d’organisation de l’Alliance kenyane des récupérateurs de déchets, une organisation de récupérateurs à Dandora, au Kenya, a lancé un projet d’élevage de porcs. En janvier dernier, Elaine Jones, directrice WIEGO du programme Commerce mondial, est allée voir le groupe avec quelques étudiants du MIT et de Harvard. Grâce à cette visite, qui a contribué à renforcer leur volonté, les récupérateurs se disent prêts à continuer à s’organiser en vue d’améliorer leurs conditions de travail et leur revenu.
https://globalrec.org/fr/2013/02/14/elevage-de-porcs-a-dandora-kenya/
Nigéria : les récupérateurs s’organisent (Nigeria, janvier 2013)
La deuxième réunion d’organisation avec les récupérateurs a eu lieu dans sept villes cibles du Nigéria. Comme la première, le but de cette réunion est de soutenir les efforts d’organisation afin qu’ils puissent mieux se représenter et se protéger eux-mêmes et se doter d’une plateforme leur permettant de dialoguer avec le public, le gouvernement, les négociants de déchets et autres utilisateurs finaux, d’une manière plus organisée. FIWON et WIEGO servent de facilitateurs du processus.
Article complete.
L’hemisphere Nord
Un film sur les canners de New York a été nommé aux Oscars (États-Unis, janvier 2013)
Il y a dans les rues de New York une armée de récupérateurs de cannettes et de bouteilles vides. A New York, on les appelle canners, parce qu’ils vendent pour quelques sous des cannettes et des bouteilles vides à des intermédiaires. Pour les chômeurs dans la ville la plus riche des Etats-Unis, c’est une profession en plein essor. En septembre 2011, Nohra Padilla, une récupératrice de Bogota, leur a rendu visite dans une organisation établie à New York « Sure We Can ». Elle était ravie de voir dans les rues de nombreux récupérateurs, dont certains même sont de la Colombie, comme la femme à droite sur la photo ci-dessus. Nombreux aussi étaient des récupérateurs venus d’ailleurs, Amérique centrale, Asie et même des Etats-Unis. Et voilà qu’un court documentaire sur les canners de New York, intitulé Redemption, a été nominé aux Oscars !
Visionnez la bande annonce
Nouvelle association Amelior a Paris (France, 2013)
La profession de chiffonnier- biffin est reconnue depuis 1240, et le droit au glanage acquis depuis 1670. Les biffins sont des travailleurs qualifiés dans la collecte, la réparation et la revalorisation d’objets et appareils, le tri, la vente, l’expertise d’antiquaire…
Les marchés aux puces, lieu de rencontre et vente de ces materiaux recuperes par les biffins, jouissent d’un statut officiel depuis 1910. Cette activité a donc une longue histoire derrière elle; c’est aussi un métier qui a une longue tradition, souvent « de père en fils ». Le métier de biffin semble donc, a priori, légal et légitime. Cependant, cette activité ne jouit pas de la reconnaissance qui lui est dûe aujourd’hui, et fait même l’objet d’une véritable répression judiciaire et policière.
C’est pour cela que l’association AMELIOR existe depuis aout 2012. Elle est née de la rencontre entre des biffins et des citoyens parisiens et franciliens solidaires de leur cause : la reconnaissance sociale, ainsi que l’éradication de la misère économique et de la répression policière dont ils font l’objet.
Cette association es la troisieme de la ville, avec l’association “Sauve qui peut” cree en 2009, ainsi que le Collectif de soutien aux biffins de la porte Montmartre.
Contact: assoamelior [at] gmail.com
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