septembre 24, 2013
Aux récupérateurs et alliés,
Nous sommes heureux de vous présenter la 7e édition de la newsletter de l’Alliance mondiale des récupérateurs, Pas defrontières pour ceux qui luttent. Vous y lirez une mise à jour du Nigeria sur les progrès des efforts d’organisation menés dans sept villes cibles. L’Inde regorge de nouvelles au gré de la campagne d’élimination correcte des serviettes hygiéniques ou encore de la campagne pour demander justice pour la famille de la récupératrice, Manwara Begum, injustement battue et torturée par la police et les voisins. Toujours en Inde, les récupérateurs ont marché des kilomètres sous la pluie pour protester contre l’exploitation par les entrepreneurs privés. Aux Philippines, des ateliers organisés dans plusieurs villes ont permis de promouvoir la reconnaissance sociale et juridique des récupérateurs.
Les récupérateurs en Amérique latine ont, eux aussi, fait la une souvent. De Montevideo à Buenos Aires, ils ont manifesté contre les politiques et actions municipales porteuses d’exclusion. En juillet, les récupérateurs en République Dominicaine ont eu leur premier congrès et, en août, le Réseau latino-américain (Red Lacre) a tenu une réunion d’une semaine avec les recicladores venus de 17 pays. N’oubliez pas de prendre une minute pour signer les pétitions importantes de la El Alamo Cooperative, de Global Alliance for Incinerator Alternatives (GAIA) et du Mouvement national des récupérateurs du Brésil (MNCR). Enfin, visionnez les vidéos magnifiques sur les efforts d’organisation des récupérateurs en Uruguay, en Colombie et au Brésil.
En toute solidarité,
Deia, Lucia, Pablo
L’équipe des communications de GlobalRec
Sommaire
Afrique
Asie
Amérique latine
Afrique
Nigeria: “Un processus d’organisation irréversible a été mis en branle” (Nigeria – juillet 2013)
Cette mise à jour vous est proposée par WIEGO et la Fédération des organisations des travailleurs du secteur informel du Nigeria (FIWON) : les coordonnateurs du projet d’organisation WIEGO/FIWON au Nigeria, qui est dans sa phase finale, font état de progrès dans ses sept villes cibles. Les réunions des récupérateurs sont devenues régulières et certains centres tiennent des réunions une fois ou deux fois par mois. Le deuxième atelier de renforcement des capacités a porté sur l’encadrement démocratique des organisations des récupérateurs de même que les méthodes d’interaction avec d’autres groupes d’intérêt, les organismes gouvernementaux et le public en général. Les réunions se sont terminées par un atelier offrant une approche modèle des défis que connaissent les récupérateurs dans les villes cibles, à savoir Lagos, Ibadan, Aba, Port Harcourt, Ilorin, Abuja et Akure. Voir le sommaire du rapport avec prises de vues lors des ateliers
Asia
SAFAI SENA: les récupérateurs ont marché 12 kilomètres, sous la pluie, pour protester contre l’exploitation par des entrepreneurs privés (Inde – août 2013)
Le 16 août 2013, plus de 250 recycleurs membres de Safai Sena ont organisé une manifestation en face du bureau de Ghaziabad Nigam Nagar, après avoir fait, pour beaucoup d’entre eux, plus de 12 kilomètres à pied, malgré de fortes pluies dans la journée. Objet de la manifestation: élever une voix collective contre la collecte illégale de l’argent par des entrepreneurs privés et l’exploitation des recycleurs de déchets dans les secteurs de Kavi Nagar et de Mohan Nagar. Plus de 700 membres de Safaï Sena travaillent dans la ville depuis plus de 10 ans maintenant. La plupart d’entre eux récupèrent les déchets, porte à porte, à plus de 18 000 ménages à Mohan Nagar et à 20 000 ménages environ, en milieu urbain et à Kavi Nagar. Malheureusement, ils se sont trouvés constraints de payer des pots de vin par escrocs et plus de 500 récupérateurs ont dû verser 400 roupies par mois rien que pour pouvoir collecter les déchets à domicile. Ceux qui s’y refusent sont battus. Plusieurs femmes ont été victimes de cet acte d’extorsion et de racket sous le couvert de la gestion des déchets. Lire le communiqué de presse détaillant les revendications de Safaï Sena
Santé, éducation et finances : vidéos sur les besoins des travailleurs de déchets au Népal (Népal – août 2013)
Le projet Practical Action PRISM (réduction de la pauvreté des travailleurs de déchets informels) a récemment fait paraître trois vidéos sur leur travail auprès des récupérateurs de déchets au Népal. La vidéo, intitulée “Education brings hope” (L’éducation donne de l’espoir) dépeint l’effet ou la transformation qu’amorce l’accès à l’éducation formelle ou non formelle et à la formation professionnelle. La vidéo “Health risks behind the waste” (les risques pour la santé derrière les déchets) montre les risques auxquels les récupérateurs, au travail, s’exposent tous les jours. La vidéo “Saving for the future” (Épargner pour l’avenir) aborde les difficultés financières des récupérateurs constraints d’emprunter de l’argent à des taux d’intérêt usuriers, souvent l’un des rares moyens de joindre les deux bouts. Le projet PRISM est mis en œuvre dans la vallée de Katmandou par Practical Action, avec le concours du CIUD et le soutien financier de l’Union européenne.
SWACH: la campagne d’élimination correcte des serviettes hygiéniques se poursuit! (Inde – juillet 2013)
Les serviettes hygiéniques souillées sont à l’origine de nombreux problèmes de santé qui guettent les récupérateurs. Et pour y remédier, SWaCH, une coopérative indépendante de récupérateurs, a usé des moyens de pression en renvoyant aux fabricants des lots de serviettes hygiéniques souillées. La campagne a porté fruit: les responsables de sociétés comme Johnson & Johnson, Procter & Gamble, Hindustan Unilever et Kimberly Clarke Lever se sont réunis, en avril, avec les autorités municipales et ont assuré qu’une solution serait en place en moins de trois mois. Pour la première fois en Inde, une administration municipale a exigé aux fabricants de serviettes hygiéniques de fournir un sac jetable avec chaque serviette. Mais trois mois se sont écoulés depuis la réunion et aucune mesure n’a été pris par les fabricants. “Nous allons poursuivre la campagne et explorer d’autres moyens d’action concrète”, a déclaré Malati Gadgil, de SWACH. Vous pouvez appuyer les récupérateurs de l’Inde en signant cette lettre de SWaCH; une autre pétition (de CHINTAN) prône l’élimination sanitaire.
SAFAI SENA: S’ils récupèrent des déchets, ils doivent être des voleurs ou les luttes quotidiennes d’un récupérateur à Delhi (Inde – juillet 2013)
Le recyclage informel est, pour Manwara Begum et sa famille, une petite activité économique, source d’un maigre revenu, de quoi joindre les deux bouts et donner à ses enfants un avenir meilleur et plus sûr. Manwara, une récupératrice de déchets, vit à Delhi depuis son enfance. Elle a choisi ce travail pour suppléer au revenu de son mari, lui aussi un récupérateur. Récemment, son rêve s’est mué en cauchemar quand ses enfants, pourtant innocents, ont été accusés d’un vol dans une zone à proximité. Elle ne savait pas que son travail, la récupération, la rendrait tellement vulnérable à des accusations, au harcèlement et à des violences de toutes sortes. Cet article de Safai Sena vous en dira tout. Vous pouvez aussi y lire, au bas de l’article, les commentaires des récupérateurs d’Amérique latine et alliés à l’appui de la famille de Manwara et d’autres récupérateurs confrontés à des situations similaires.
Philippines: les récupérateurs s’organisent! (Philippines – juillet 2013)
“Le gouvernement doit appuyer les projets et faire respecter les lois favorables aux pauvres et qui feront non seulement améliorer la santé et la sécurité des récupérateurs au travail, mais assurer aussi leur emploi…”, a déclaré Thomas Kellenberger de la Fondation pour enfants des îles des Philippines, l’un des parrains de l’atelier régional des récupérateurs. Organisé fin juillet à Davao, aux Philippines, et réunissant plus de 40 représentants de groupes de récupérateurs, d’ONG et d’organismes publics de la ville de même que des villes Cagayan de Oro, General Santos City et Butuan, cet atelier de deux jours avait pour but de promouvoir les droits sociaux et juridiques des récupérateurs, de contribuer à les faire reconnaître en tant que travailleurs et d’aider à les intégrer dans les systèmes de gestion des déchets. Les 24 et 25 juillet, à l’Université de Cebu à Banilad, plus de 50 personnes membres de groupes communautaires ainsi que des représentants des ONG des villes de Cebu, de Mandaue et de Bacolod ont participé à des ateliers de sensibilisation et de consultation. Lire l’article intégral. Consultez la base de données sur le secteur informel des déchets de la coalition EcoWaste. De plus, l’organisation prévoit une campagne de prélèvement sanguin pour déterminer les concentrations de plomb dans le sang des récupérateurs qui travaillent et vivent à proximité d’une exploitation minière de plomb dans le site d’enfouissement sanitaire à Davao.
Alliance des récupérateurs indiens (AIW): les récupérateurs s’organisent à Ujjain (Inde – juin 2013)
DSS, une ONG établie à Ujjain, en Inde, a organisé un congrès de récupérateurs en juin et, selon les organisateurs, le retour d’expérience a été très positif. De nombreux participants ont dit que c’était la première fois qu’ils avaient participé à un événement du genre et que le fait qu’il y avait parmi eux un responsable du gouvernement, en train d’interagir avec eux, respectueusement, leur avait fait gagner en confiance. Ils ont exprimé leur solidarité, les uns avec les autres, et ont souligné la nécessité de progresser dans l’organisation des récupérateurs à Ujjain, puis de s’attaquer à d’autres problèmes comme le travail des enfants dans le secteur et les campagnes anti-empiètement que mène la municipalité. En outre, 25 groupes de responsabilité conjointe (des groupes d’épargne) sont aujourd’hui opérationnels, chacun comptant cinq membres épargnants titulaires d’un compte bancaire actif. Chaque groupe a un président et un secrétaire élus, qui gèrent les comptes, et certains groupes ont aussi commencé à donner des prêts. Les membres se disent heureux du fait qu’ils n’ont pas besoin de recourir à des prêteurs ou à d’autres et peuvent, de plein droit, demander des prêts à leur propre organisation.
Amérique latine
Red Lacre: Réunion au Chili des récupérateurs venus de 10 pays (Chili – août 2013)
Le message suivant a été adressé par Red Lacre aux délégués des 17 pays membres du réseau: Le 31 août, le Réseau des récupérateurs d’Amérique latine a conclu une semaine de rencontres et d’activités tenues à Santiago, au Chili (du 25 au 31 août). La dernière activité, une visite aux recycleurs informels de la décharge appelée Vertedero Los Molles, à Valparaíso, nos frères et sœurs, des moments d’émotion, nous a permis de réaffirmer notre engagement en faveur de la dignité et des rêves de nous unir. C’était une semaine longue et intense. Les 18 délégués présents à la réunion ont passé chaque moment ensemble, du petit déjeuner au dîner, en passant par les marches au centre-ville de Santiago. Nous avons fait partager nos inquiétudes, des idées et propositions, des rires et l’épuisement. À une époque où Red Lacre semblait perturbée, peu claire dans ses orientations, nous avons pris l’engagement de continuer à avancer ensemble, avec une nouvelle énergie, dans un esprit de collaboration et le respect de ce que nous avons construit ensemble: Red Lacre. Lire le communiqué de presse de Red Lacre (en espagnol).
Pétition de soutien à la coopérative El Álamo à Buenos Aires (Argentine – août 2013)
La coopérative El Alamo est constituée de 60 membres qui recyclent au total 200 tonnes de matériaux par mois et détournent autant de matières recyclables de la décharge. Le gouvernement de Buenos Aires se propose de construire un tunnel souterrain qui réduirait la taille de la coopérative et ferait qu’il serait impossible pour les récupérateurs de continuer d’y travailler. Compte tenu du service social et environnemental que rend la coopérative, ses membres demandent au gouvernement de la faire déménager à l’avenue de los Constituyentes 6259/71, un immeuble appartenant au gouvernement. Veuillez signer la pétition des membres de la coopérative El Alamo.
Pétition de GAIA pour stopper l’intimidation d’un militant social et environnemental du Mexique (Mexique – août 2013)
Jorge Tadeo Vargas Juvera, résidant de l’Etat de Mexico, a apporté aux communautés dans les États de Mexico et d’Hidalgo soutien, conseils techniques et information sur les impacts socio-environnementaux de l’incinération des déchets dans les fours à ciment ainsi que les solutions de rechange d’ordre communautaire à la gestion des déchets. Depuis quatre mois environ, il a reçu des signaux indirects, puis un appel téléphonique menaçant lui faisant clairement comprendre qu’il est surveillé par des gens qui ont un intérêt à ce qu’il cesse son action communautaire. Récemment encore, il a reçu des menaces comme des appels téléphoniques au milieu de la nuit. Rejoignez-nous en signant cette lettre aux autorités mexicaines demandant une protection pour Jorge Tadeo Vargas, un militant qui se bat pacifiquement sur le terrain pour la justice environnementale et sociale.
Vidéo: “Catador” un documentaire sur les travailleurs à la décharge à Rio (Brésil – août 2013)
Ce documentaire, réalisé par une équipe d’étudiants américains en journalisme, porte sur la lutte des récupérateurs de la décharge Gericinó, située à l’extérieur de la ville de Rio de Janeiro, au Brésil. Au total, 246 récupérateurs, organisés, y travaillent et leur coopérative, Coopgericinó, s’emploie, avant sa fermeture, à s’assurer que les récupérateurs qui vont perdre leur emploi sont correctement indemnisés et affectés à la construction d’un centre de recyclage qui reprendra les anciens travailleurs de la décharge. Visionner “Catador” (avec sous-titres en portugais et en anglais)
Vidéo: Chroniques d’une lutte pour l’inclusion, 3e partie: Si Se Puede (Colombie – août 2013)
Les récupérateurs ont appris que la défense, par l’action collective, de leurs droits et moyens de subsistance est une approche efficace s’ils veulent changer leurs conditions de travail difficiles et contre la discrimination et le harcèlement auxquels ils sont confrontés. Collectivement, ils peuvent faire connaître leur contribution, tant à la société et au gouvernement qu’à l’industrie et à l’autre connu, qu’il s’agisse de la réintroduction de matériaux recyclables dans le cycle productif, de la réorientation des déchets des sites d’enfouissement et des économies substantielles qu’ils font réaliser aux municipalités. Cette vidéo a été lancée lors d’un atelier national explorant la possibilité de reproduire dans d’autres villes l’expérience de Bogota, où l’inclusion des récupérateurs a été ordonnée par la Cour constitutionnelle. L’atelier a eu lieu le 24 juillet en marge de l’Assemblée générale de l’Asociacion nationale des récupérateurs (ANR). Visionner la vidéo.
République Dominicaine: première conférence des récupérateurs (République dominicaine – juillet 2013)
Félicitations à l’association des récupérateurs de la décharge Mao, en République dominicaine, pour avoir organisé sa première assemblée générale le 21 juillet. “Nous continuons d’avancer vers la création du Mouvement national des récupérateurs de la République dominicaine”, a déclaré l’association (Asociación de los recicladores del Ecoparque Rafey) sur sa page Facebook. Voir l’article et les photos sur Facebook.
MTE: 48 cartoneros ont fait le trajet de 40 heures, en autobus, pour rencontrer le nouveau pape à Rio (Brésil – juillet 2013)
En juillet, 48 récupérateurs du Mouvement des travailleurs exclus (MTE) se sont rendus en bus à Rio de Janeiro, au Brésil, pour rencontrer le nouveau pape Francis de l’Argentine. Il avait invité la délégation de jeunes cartoneros à venir s’asseoir près de lui et à le côtoyer lors des activités de la Semaine mondiale de la jeunesse, un rassemblement de jeunes catholiques du monde entier. J’ai eu la chance de parler à certains d’entre eux un soir, au cours de la messe de clôture et de la veillée. Lire l’article avec photos.
Vidéo: “Clasificadores, Quelques expériences de travail de déchets en Uruguay” (Uruguay – juillet 2013)
Ainsi s’intitule cette vidéo réalisée en 2011 dans le cadre d’un concours baptisé “communautés vocales” et qui avait pour objectif le financement des projets donnant visibilité aux groupes sociaux vulnérables en Uruguay, au travers des médias. Le projet “Le recyclage: un nouveau départ”, l’un des projets gagnants, se proposait de faire partager l’expérience du travail que font les récupérateurs en Uruguay afin de le faire mieux comprendre ainsi que les conditions de vie des récupérateurs et leurs revendications. Visionner “Clasificadores”.
UCRUS: la 5e marche contre la privatisation en Uruguay (Uruguay – juillet 2013)
Un projet de loi qui sera étudié à Montevideo, dès janvier 2014, créerait des “zones d’exclusion”, où les récupérateurs et leur charrettes seraient interdits, et privatiserait également les matières recyclables en cédant la collecte aux partis dites “autorisées”. De nombreux récupérateurs, appelés clasificadores en Uruguay, dont les charrettes ont été confisquées depuis des années, et interdits d’accès à certains quartiers, subissent depuis longtemps l’impact de la privatisation et de l’exclusion et ont chaque jour accès à moins de matières recyclables. Commençant à se mobiliser pour stopper ce processus, UCRUS a visité les quartiers où vivent nombre de récupérateurs, a présenté ses revendications et propositions à des organismes gouvernementaux, de même qu’à des partis politiques, et, lorsqu’elle n’a reçu aucune réponse à ses plaintes, a organisé la 5e marche contre le projet de privatisation, le 26 juillet, avec des charrettes tirées par des chevaux. Lire le communiqué de presse en espagnol.
Le 5 août, la CPC a diffusé à l’appui des clasificadores un communiqué de presse disant en somme que le gouvernement devrait examiner de près les impacts sociaux de ces mesures et que, au lieu d’interdire les charrettes et les chevaux servant à la collecte de recyclage, il devrait faire une étude sur les récupérateurs et leur proposer du travail digne aux conditions sociales et environnementales décentes. Coordinadora Pro Clasificadores: Circulación de Carros con caballos en Montevideo (communiqué intégral en espagnol).
Fédération des récupérateurs de l’Argentine: Pas plus de politiques anti-cartonero! (Argentine – juillet 2013)
“Nous recyclons de moins en moins”, affirme le communiqué de presse appellant les cartoneros de Buenos Aires à se mobiliser contre le refus de la municipale d’assumer ses responsabilités sociales et environnementales. Loin de respecter ses lois zéro déchet et les accords qu’elle a conclus avec les coopératives de récupérateurs, la municipalité a installé dans toute la ville 100 conteneurs noirs anti-cartonero. “De cette façon, les riverains n’ont qu’un seul moyen de se débarrasser de leurs déchets: tout jeter, tohu-bohu, dans le conteneur.” Les matériaux dans les nouveaux conteneurs, volés aux cartoneros, sont mélangés ensemble, et non recyclés. Avant, les cartoneros les récupèrent directement des habitants, porte à porte, dans des sacs séparés, mais maintenant, ils doivent fouiller dans les conteneurs. Cette plainte amère est parmi tant d’autres: les garderies qui ne s’ouvrent pas; les uniformes et les machines qui n’arrivent jamais; les centres verts qui ont été inaugurés, mais qui n’ont pas encore commencé à fonctionner; les projets sociaux qui ne sont pas accessibles à tout le monde. “Nous demandons seulement que vous respectez la loi!”, tonnent les cartoneros. Le 11 juillet, ils ont défilé jusqu’au service de l’environnement de la municipalité. Lire le communiqué de presse (en espagnol).
MNCR: le premier incinérateur à être construit au Brésil a été rejeté dans d’autres pays (Brésil – juillet 2013)
Les récupérateurs et résidents d’un quartier à Barueri, à São Paulo, se sont mobilisés contre le projet d’implantation de la ville d’un incinérateur de déchets en défilant jusqu’à l’édifice des élus municipaux, où se déroulait un forum sur les solutions de gestion des déchets solides et où était présent un représentant de FOXX URE, l’entreprise qui va exploiter l’usine. Les manifestants l’ont conspué de même que les dirigeants municipaux qui soutiennent le projet. La municipalité de Barueri entend incinérer 97 pour cent de ses déchets, ainsi que les déchets des villes voisines, et recycler seulement 3 pour cent. Le projet va à l’encontre de la politique nationale sur les déchets, qui donne la priorité à l’inclusion sociale par la réduction et le recyclage, ainsi que les politiques environnementales du gouvernement fédéral et de l’ONU. Les résidents ont déjà recueilli plus de 2 000 signatures contre l’implantation de l’incinérateur et ont distribué aux habitants des feuillets d’information expliquant les effets nocifs qu’ont les incinérateurs sur l’environnement et la santé. Lire l’article avec photos en (portugais).
Minas Gerais: pétition à l’appui d’un projet de loi contre l’incinération dans l’État (Brésil – juillet 2013)
Cette pétition — un effort conjoint du Mouvement national des récupérateurs du Brésil (MNCR) et d’autres mouvements et groupes sociaux — vient appuyer un projet de loi qui mettrait fin à l’incinération des déchets solides dans l’état de Minas Gerais au Brésil. Si ce projet de loi est approuvé, il pourra favoriser la collecte des matières recyclables basée sur la solidarité, un système développé et lancé par les récupérateurs. Signez la pétition. Au bas du présent communiqué de presse du MNCR, vous pouvez accéder à la version PDF, puis l’imprimer et recueillir des signatures manuscrites.
MNCR: réunion à Cataforte pour renforcer les coopératives des récupérateurs au Brésil (Brésil – juillet 2013)
Le Mouvement national des récupérateurs du Brésil (MNCR) a, le 31 juillet, participé au lancement de la troisième édition de Cataforte, un programme fédéral de soutien aux organisations des récupérateurs. Plus précisément, l’objectif est de restructurer leurs réseaux et associations de sorte qu’ils deviennent par la solidarité des fournisseurs compétents de services de recyclage pour les municipalités, de même que des acteurs dans la logistique inversée (retour de produits au fabricant), et puissent commencer à commercialiser leurs matériaux recyclables en vue d’atteindre 35 réseaux. Alex Cardoso, un représentant et porte-parole du MNCR, a déclaré ceci: “Les récupérateurs doivent défendre leurs droits de travailler dans les rues, mais s’ils le font aujourd’hui de façon précaire, cela s’explique par le partenariat qu’ont les municipalités avec les récupérateurs. La tendance veut qu’en revalorisant et en restructuration [leurs associations], les récupérateurs continueront à travailler dans les rues, mais d’une manière plus organisée.” Lire le communiqué de presse avec photos (en portugais)
Dialogues politiques à Bogota: recyclage informel et innovation sociale (Colombie – juillet 2013)
En juillet, deux dialogues politiques organisés sous le thème de « recyclage informel et innovation sociale » ont eu lieu à Bogotá, en Colombie. Venant quelques mois seulement après une victoire tant attendue par les récupérateurs et habitants de la ville, victoire qui a favorisé à Bogotá de récents succès du modèle d’inclusion sociale, les dialogues politiques ont réuni des universitaires, des chefs de gouvernement, des récupérateurs et des organisations afin de discuter du cas Bogotá ou d’autres encore dans le monde entier. Cet événement a été organisé par Federico Parra, coordonnateur chargé d’Amérique latine auprès de WIEGO, une organisation qui travaille en étroite collaboration avec les récupérateurs de Bogotá. Vous pouvez lire l’article intégral sur le site globalrec.org et visionner aussi les présentations et vidéos des séances.
Tweet
Leave a comment