Nous sommes heureux de vous présenter la 16e édition de Pas de frontières pour ceux qui luttent !
Dans ce numéro, nous avons des nouvelles de plus de 9 pays à travers le monde!
Sommaire
Asie
Amérique Latine
Afrique
Amérique du Nord
Asie
- Inde : les récupérateurs de matériaux sont reconnus dans les nouveaux règlements du gouvernement
- Formelle ou informelle, la récupération des déchets au Bhoutan est une tâche ardue
- Une récupératrice de matériaux de Bangalore lance un appel de reconnaissance à l’ONU
Amérique Latine
- Le Mouvement national des récupérateurs du Brésil fête ses 15 ans
- La Plata : la lutte pour un système de recyclage porteur d’inclusion sociale
- Les récupérateurs brésiliens affirment qu’il y a pénurie de matières recyclables
- Brésil : les récupérateurs ont participé au Relais de la flamme et fourni des services lors des Jeux olympiques de 2016
- Étude exploratoire sur genre et droits avec RENAREC
- La ville de Mexico reconnaît les droits des récupérateurs informels
Afrique
- L’Afrique du Sud progresse vers l’intégration des récupérateurs de matériaux
- Durban perd une légende : le recycleur informel, Afrika Ntuli
Europe
Amérique du Nord
- Calgary : les ramasseurs de bouteilles travaillent à leur façon
- 30 ans de vie comme « canner » à New York
Asie
Inde : les récupérateurs de matériaux sont reconnus dans les nouveaux règlements du gouvernement (Inde) by SEWA (05/01/2016)
De bonnes nouvelles pour les récupérateurs de matériaux en Inde ! Dans les Solid Waste Management Rules de 2015 (règles de gestion des déchets solides), publiées par le ministère de l’Environnement et des forêts, le groupe de travailleurs marginalisés a maintenant été officiellement reconnu et le Ministère a également établi une définition de « récupérateur de matériaux ». Rajiben Parmar affirme qu’elle et ses consœurs récupératrices en tireraient le meilleur parti si le gouvernement établit aussi des règles leur donnant la priorité dans la collecte des déchets. Actuellement, les travaux d’élimination des déchets sont attribués pour l’essentiel par les autorités civiles, dans le cadre d’un contrat, à de grands entrepreneurs. Jassi Rathod, âgé de 65 ans, dit qu’après l’attribution de la collecte des déchets à de grands entrepreneurs, de nombreux récupérateurs se sont vus privés de la possibilité de trier les déchets à la source et de gagner un peu plus d’argent qui les aiderait grandement à nourrir eux-mêmes et leur famille et à financer l’éducation de leurs enfants. Manali Shah, SEWA (Association des travailleuses indépendantes) vice-présidente et chef de l’union urbaine, dit que l’aspect le plus significatif des règles réside dans les fait qu’elles ordonnent aux autorités d’établir un système qui reconnaît les organismes des récupérateurs et intègre les récupérateurs de l’informel dans la gestion des déchets solides, y compris la collecte porte-à-porte collecte.
Formelle ou informelle, la récupération des déchets au Bhoutan est une tâche ardue (Bhoutan) by Taylor Cass Stevenson
Le Bhoutan, pays himalayen comptant moins d’un million d’habitants, l’une des économies à la croissance la plus rapide au monde, a vu augmenter de façon spectaculaire la production de déchets. La plupart des Bhoutanais vivent dans des villages où les déchets, y compris les produits recyclables, sont brûlés ou déversés dans des fosses ou du haut des falaises. Le Bhoutan étant un pays de collines élevées, de villages éloignés et de routes rugueuses, le transport de matériaux y est long et coûteux. Les charrettes sont évidemment interdites sur les routes étroites et sinueuses et étroites du pays, une mesure qui restreint le commerce informel de matériaux dans les villes qui jalonnent la frontière sud du Bhoutan avec l’Inde ou les quelques centres urbains assez grands pour faire vivre des ferrailleurs. Dans certains cas, les acheteurs itinérants de matériaux sillonnent la campagne pour en acheter et en faire le commerce en Inde. Toutefois, en général, il est difficile de saisir la logique économique qu’il a à transporter des matières recyclables des heures ou des jours, souvent à bord d’un véhicule de location, jusqu’à à la frontière indienne Comme la collecte de matériaux en quantités suffisantes est un défi, Tshering Dorji a noué avec les écoles et les villages voisins des relations qui lui permettent d’acheter leurs produits recyclables à environ la moitié du prix à la revente. Il achète aussi des bouteilles auprès du seul sans-abri du village, un homme qui survit en travaillant comme récupérateur informel de matériaux grâce au commerce de la ferraille de Tshering. Celui lui achète les bouteilles à environ 7 ngultrum (environ 10 cents US) le kilo, puis les revend à Phuentsholing, une ville frontière située à un ou deux jours de voiture de Trashiyangtse, selon les conditions de la route. Les barrages routiers sont fréquents et, une fois qu’il arrive à la frontière sud-est de l’Inde, des grèves au nord-est de l’État d’Assam, en Inde, peuvent bloquer la route pendant des jours. Mais le principal problème du transport reste le coût Lire l’article au complet (en anglais)
Une récupératrice de matériaux de Bangalore lance un appel de reconnaissance à l’ONU (Inde) by Kabir Arora (07/25/2016)
Indira, une récupératrice de matériaux de Bangalore, a fait aux gouvernements du monde un plaidoyer passionné pour faire reconnaître les contributions des récupérateurs de matériaux lors d’un événement organisé en marge de la Réunion préparatoire de Habitat III des Nations Unies, Surabaya, en Indonésie. Elle a demandé que les gouvernements reconnaissent les récupérateurs dans le cadre des Nouvelles priorités urbaines, le document final devant ressortir de la Conférence sur les villes Habitat III en octobre 2016. Elle a insisté sur le fait que les récupérateurs contribuent au maintien de la propreté des villes et font économiser aux municipalités beaucoup d’argent. Selon Indira, si un quartier produit deux tonnes de déchets, les récupérateurs de matériaux les réduisent d’au moins d’une tonne du fait qu’ils les trient et les vendent à l’industrie comme matières premières. En d’autres termes, les récupérateurs réduisent les déchets produits, gagnent leur vie et rendent service au grand public. Elle a montré à l’auditoire sa carte d’identité professionnelle, un exemple de reconnaissance, délivrée par la Municipalité du Grand Bangalore. Munis de la carte d’identité, les récupérateurs de matériaux peuvent faire la collecte de matières recyclables, sans harcèlement policier, parmi d’autres avantages. Elle a également fait savoir que la municipalité a mis en place des centres de collecte de déchets sec et que beaucoup d’entre eux sont exploités par les récupérateurs de matériaux, lesquels tirent également un revenu régulier en travaillant comme trieurs dans ces centres. Indira fait partie d’une délégation de WIEGO (Femmes dans l’Emploi Informel : Globalisation et Organisation) participant à la Réunion préparatoire de Habitat III de l’ONU, tenue à Surabaya, en Indonésie. Elle est membre de Hasiru Dala, une organisation de récupérateurs à Bangalore comptant 7 500 adhérents. Les gouvernements du monde sont réunis à Surabaya, dans le cadre de la Réunion préparatoire de Habitat III, pour discuter des Nouvelles priorités urbaines, document qui sera finalisé et adopté à Quito, en Équateur, vers la fin de l’année. Lire l’article au complet
Amérique Latine
Le Mouvement national des récupérateurs du Brésil fête ses 15 ans (Brésil) by Sonia Dias
Quelles sont les possibilités lorsqu’il s’agit de transformer les déchets ? Comment une ville peut-elle répondre aux rêves d’appartenance sociale de ceux et celles qui gagnent leur vie des restes de notre consumérisme vorace ? Ces questions étaient au nombre des questions qui ont impulsé la lutte centrée sur les déchets et la citoyenneté, une lutte qui a conduit, il y a 15 ans, à la fondation du mouvement national Déchets et citoyenneté. La première Conférence nationale des récupérateurs et le premier Défilé des populations de rue, organisés à Brasilia en juin 2001, ont marqué la naissance du Mouvement national des récupérateurs du Brésil. Leurs efforts d’organisation pour devenir un mouvement de grande envergure étaient inspirés par les premières organisations des récupérateurs du sud et du sud-est du Brésil, fondées vers la fin des années 1980, comme Coopamara, Asmare et FARRGS, dont certaines étaient le résultat de projets sociaux et éducatifs menés par deux organisations Auxilio Fraterno et Pastoral da Rua. Depuis sa création, le Mouvement national des récupérateurs du Brésil plaide pour la solidarité et entretient des liens solides avec les mouvements sociaux représentant les populations de rue.
La Plata : la lutte pour un système de recyclage porteur d’inclusion sociale (Argentine) by GlobalRec
Nous, les familles de cartoneros et de carreros qui travaillent tous les jours dans la ville de La Plata, sommes descendus une fois encore dans la rue pour exiger la reconnaissance de notre travail. La municipalité, la police et les protectionnistes refusent de voir que, derrière le cheval et la charrette qu’ils veulent faire disparaître, il y a une famille qui vit du recyclage. La privatisation du service de collecte des déchets nous prive des produits recyclables que nous trouvons dans les rues. Actuellement, notre situation est critique. Les effets du rajustement économique qui frappent sur tout le monde nous poussent à la limite du fait que nous vendons à un dollar un kilogramme de carton. Pire encore, la compagnie prend tous les matériaux, nous harcèle et nous empêche de gagner notre vie. Devant ces menaces, nous nous sommes organisés pour créer la Fédération argentine des récupérateurs de matériaux (ou FACyR son acronyme en espagnol). Lire l’article au complet et Visionner la vidéo (en espagnol)
Les récupérateurs brésiliens affirment qu’il y a pénurie de matières recyclables (Brésil) by MNCR (08/01/2016)
Le visage cruel de la crise économique se voit le mieux dans la vie quotidienne des récupérateurs de matériaux recyclables. D’après ces travailleurs, au cours des quatre derniers mois, il y a eu une baisse sensible du volume de matières recyclables qui tombent entre leurs mains. La crise, à en croire certains, est la principale cause de cette pénurie alors même que la grosse partie des matières recyclables, ramassée encore par les travailleurs contractuels du gouvernement, est enfouie dans les décharges. « Cela ne s’est jamais arrivé auparavant. Dès trois heures, il n’y a plus de quoi faire, et nous devons rentrer plus tôt à domicile. C’est alarmant, parce que nous savons que, si nous ne pouvons pas traiter ces matières recyclables, nous n’aurons rien gagné à la fin du mois », a dit Pedro de la Cooperativa União, à São Paulo. Les coopératives de récupérateurs, comme Cooperativa União, ont vécu la triste situation d’avoir à se séparer des membres faute de matériaux recyclables. D’autres coopératives et associations ont vu des membres abandonner leur travail, malgré la crise actuelle du chômage. « Quand nous n’avons pas de quoi travailler, notre revenu baisse et certains travailleurs ne peuvent plus subvenir à leurs besoins et arrêtent de travailler », a rapporté un récupérateur sous condition d’anonymat. Cette situation sévit non seulement à São Paulo mais aussi dans tout le Brésil. À Porto Alegre, à Rio Grande do Sul, vingt associations de récupérateurs de matériaux sont aux prises avec le même problème.
Brésil : les récupérateurs ont participé au Relais de la flamme et fourni des services lors des Jeux olympiques de 2016 (Brésil) by MNCR (08/05/2016)
Les récupérateurs de matériaux brésiliens affiliés au Mouvement national des récupérateurs du Brésil ont participé au Relais de la flamme olympiques cette année. Les leaders des récupérateurs, Custódios Chaves, de Rio, Roseleide Nascimento, de Rio Grande do Norte, Roberto Laureano, de São Paulo, et Jeane dos Santos, de Bahia, ont participé à la cérémonie. D’autres leaders, comme Maria do Carmo Cantilho, Claudete da Costa et Severino Lima, ont participé au Relais de la flamme dans leur État respectif. La participation des récupérateurs, une marque reconnaissance, souligne l’importance de ces travailleurs dans notre société. Outre leur participation à la cérémonie, les récupérateurs ont également fourni des services de recyclage dans les stades et les sites olympiques à São Paulo, Belo Horizonte, Brasília, Salvador et Manaus. Cette double participation a pour objectif de renforcer les politiques publiques et institutionnaliser au Brésil un héritage durabilité.
Étude exploratoire sur genre et droits avec RENAREC (Equateur) by Olga Abizaid, Ana Carolina Ogando
En mars 2016, AVINA et Red Nacional de de l’Équateur (RENAREC) ont invité WIEGO à Quito, en Équateur, pour mieux comprendre la dynamique du secteur des déchets dans le pays. Ana Carolina Ogando et Olga Abizaid, représentantes de WIEGO, ont participé à une série de manifestations marquant la Journée internationale des récupérateurs, notamment une séance à l’Assemblée législative soulignant la Journée internationale de la femme, une réunion publique en vue de renouveler l’entente interministérielle avec RENAREC et l’Assemblée nationale de RENAREC Comme il a été précisé, l’objectif de leur visite était de se faire une meilleure idée des défis auxquels les récupérateurs sont confrontés sur le front des enjeux locaux et nationaux, ainsi que des progrès réalisés par ces derniers. Plus précisément, elles voulaient interviewer des récupérateurs de matériaux, hommes et femmes, provenant de différentes régions de l’Équateur pour en savoir plus sur le processus d’organisation du RENAREC, les politiques nécessaires pour renforcer le recyclage inclusif et les difficultés particulières que connaissent les femmes récupératrices dans le contexte du recyclage. WIEGO a également eu l’occasion d’exposer certains des travaux qu’elle a faits en termes de soutien aux travailleurs informels, dont les récupérateurs de matériaux, et de tenue d’ateliers sur l’égalité des sexes au Brésil (pour en savoir sur le projet Genre et déchets au Brésil, cliquez ici).
La ville de Mexico reconnaît les droits des récupérateurs informels (Mexique) by Tania Espinosa Sánchez (08/15/2016)
Le 15 juillet 2016, la Commission des droits humains de la ville de Mexico (CDHDF) a émis la Recommandation 7/2016 intitulée « Omissions dans la collecte, la séparation et l’élimination finale des déchets solides urbains de la ville de Mexico, ainsi que dans la création de conditions de travail décentes pour les personnes qui entreprennent ces activités. » Cette recommandation, qui reconnaît que le droit des récupérateurs informels à un travail décent est violé, et est le premier document officiel à prendre acte de la discrimination, de l’exploitation et des abus dont ils sont victimes. Dans l’ensemble, la Recommandation 7/2016 se veut novatrice en exposant les insuffisances de la gestion des déchets de la ville en général, un service public, et leur impact sur le droit qu’ont les habitants de Mexico et des personnes en transit à un environnement sûr et à la qualité de vie. Elle reconnaît également le travail des travailleurs informels comme étant nécessaire pour garantir leurs droits. Comme l’affirme la Commission, « la municipalité de Mexico omet à son obligation de respecter, de protéger et de garantir un travail décent pour les travailleurs bénévoles et les récupérateurs informels qui font partie de la main-d’œuvre non rémunérée qui est essentielle au bon fonctionnement du service d’hygiène municipal de Mexico. » Lire l’article au complet.
Afrique
L’Afrique du Sud progresse vers l’intégration des récupérateurs de matériaux (Afrique du Sud) by Musa Chamane, GroundWork (06/01/2016)
En juin 2016, la cinquième « Wastekhoro » a été convoquée à Durban afin de débattre des stratégies permettant de traiter des questions relatives à la gestion des déchets en Afrique du Sud. Cette conférence a réuni des hauts fonctionnaires de la municipalité ainsi que le ministre des Affaires environnementales. Ordinairement, elle s’adresse aux responsables du gouvernement et s’est tenue au cours des quatre dernières années. Toutefois, pour la première fois, la conférence a été ouverte au public et, en conséquence, plus de 750 personnes y ont assisté et les neuf provinces d’Afrique du Sud y étaient représentées. Il est bon que le gouvernement reconnaisse que les récupérateurs de matériaux sont aussi des travailleurs vulnérables qui accomplissent une tâche souvent ingrate dans des conditions très dures pour nourrir leur famille. Le Ministère s’emploie à faire entrer les récupérateurs de matériaux, dénombrés à plus de 62 000 d’inscrits dans tout le pays, dans l’économie formelle des déchets, et ce, en consultation avec tous les intervenants, y compris les récupérateurs eux-mêmes. Les provinces densément peuplées et urbaines ont le nombre le plus élevé de récupérateurs de matériaux À écouter attentivement le discours du ministre, il est clair que les récupérateurs sont maintenant reconnus en Afrique du Sud. Toutefois, cela n’est pas suffisant, parce que le discours n’a été prononcé qu’au niveau ministériel et national et qu’il faudra alors attendre que toutes les politiques, réglementations et recommandations parviennent aux municipalités locales. Le discours du ministre constitue un défi pour le ministre des Collectivités locales et des Affaires coutumières, les maires et les responsables municipaux, celui de reconnaître et d’intégrer plus valablement les récupérateurs de matériaux.
Durban perd une légende : le recycleur informel, Afrika Ntuli (Afrique du Sud) by Tasmi Quazi, Asiye Etafuleni (06/03/2016)
À la veille du 31 mai 2016, Afrika Ntuli, le recycleur informel renommé de Durban, est mort des suites d’un accident, une mort scandaleuse, après avoir été heurté par un véhicule à un passage pour piétons près de son lieu de travail dans le quartier de Central Business District (CBD). La nouvelle de l’accident a été communiquée par la police à sa consœur, Maria Vilakazi, qui était sur sa liste de contacts de son téléphone mobile récupéré sur les lieux de l’accident et, depuis lors, la nouvelle tragique s’est propagée et a dévasté tous ceux et celles qui connaissaient et chérissaient le recycleur informel légendaire depuis 29 ans. Asiye (AeT) en est venue à connaître Afrika Ntuli en 2010, lorsqu’elle s’est vue demandée par Imagine Durban Project de mettre en œuvre son projet de recyclage du carton. Ce projet visait à mettre à l’essai les interventions qui amélioreraient les moyens de subsistance des recycleurs informels dans les quartiers déshérités et le CDB de Durban, une activité mal jugée et marginalisée. Afrika et un groupe d’environ quinze recycleurs de carton, hommes et femmes, établis dans le quartier formé par l’International Convention Centre (ICC) et le Workshop Shopping Centre, gagnaient leur vie par la collecte et la vente de carton recyclable généré localement par les activités industrielles, commerciales et des bureaux. Au fil du temps, Afrika est devenu un recycleur informel bien respecté, aimé et connu parmi ses co-recycleurs et par les entreprises du quartier et fut naturellement élu principal représentant des recycleurs informels dans le secteur. Son statut d’homme influent a fait de lui une figure majeure dans les efforts menés par l’Association des récupérateurs de l’Afrique du Sud (SAWPA) pour organiser les recycleurs informelle à Durban. Par ailleurs, il fut l’une des vedettes à l’Expo des moyens de subsistance durables, que la Municipalité d’eThekwini organise depuis 2010 et où il faisant prendre aux visiteurs, au travers des anecdotes personnelles et collectives hautes en couleurs, l’histoire du recyclage informel à Durban. Lire l’article au complet
Amérique du Nord
Calgary : les ramasseurs de bouteilles travaillent à leur façon (Canada) by Melody Brooks, Further Magazine (03/15/2016)
Vous les avez probablement vus dans divers endroits, là où vous vivez, travaillez et faites vos emplettes, et avez entendu le tintement de leur panier alors qu’ils passent par là. Leur labeur suscite des réactions empreintes tantôt de bienveillance et de compassion, tantôt de jugement et de mépris. On estime à plus de 1 000 ramasseurs de bouteilles qui s’aventurent chaque jour dans plusieurs quartiers de Calgary pour faire leur travail. Les avez-vous jamais considérés comme des entrepreneurs ? C’est-à-dire des créatifs, fortement structurés en réseaux, dotés d’une solide éthique du travail, qui font leur propre horaire et redonnent à la collectivité sous forme de rues plus propres, plus sûres, et d’espaces verts ? Selon Kate Letizia et son équipe de bénévoles à Calgary Can, la vision consistant à changer la façon dont les Calgariens perçoivent les ramasseurs de bouteilles est née avec le désir de faire reconnaître la dignité et la légitimité des contributions économiques et environnementales faite par la communauté locale de ramasseurs de bouteilles. Kate, alors membre d’un groupe de recycleurs informels au Pérou, avait pris part à des travaux transformateurs similaires et a été incitée à mieux faire reconnaître le moyen de subsistance des ramasseurs de bouteilles de Calgary. « En définitive, il s’agit de faire accepter à la communauté des formes d’emploi non conventionnelles et différentes façons de donner du sens à sa vie », explique Kate.
30 ans de vie comme « canner » à New York (États-Unis d’Amérique) by Sonia Dias
Eugene Gadsden est canneur depuis près de 30 ans parce qu’il voulait gagner sa vie au lieu de dépendre de la soupe populaire. Ainsi, de concert avec sa sœur, Ana Martinez de Luco, il a aidé à fonder Sure We Can, un centre de remboursement à but non lucratif situé à Brooklyn, à New York. Les canneurs membres de l’organisation font la collecte de cannettes et de bouteilles et les échangent pour 5 cents chacune. Pour Eugène Gadsden, le cannage est « une façon honnête de gagner sa vie », et cette activité est devenue un moyen de subsistance pour de nombreux travailleurs. Comme le souligne Eugene, « c’est un emploi comme un autre », avec un ensemble de responsabilités et d’exigences qui lui sont propres. Cette entrevue (vidéo disponible) fait partie d’une étude exploratoire menée dans la ville de New York, le 12 juillet 2016, par Sonia Dias, spécialiste WIEGO de déchets, dans le cadre de la série Scenes du cœur de recyclage.
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