mai 08, 2017
Les mises à jour publiées dans cette newsletter nous ont été transmises par les récupérateurs et alliés. Parfois, nous en publions directement, tel quel, de ce que nous avons reçu via les médias sociaux, des sites Web ou par courriel. Parfois, nous les faisons traduire, après les avoir rédigées et mises en forme, l’objectif étant de faire partager l’information des récupérateurs au-delà des frontières. Comme d’habitude, nous invitons les organisations de récupérateurs à nous faire parvenir toujours les mises à jour afin que nous puissions donner écho des luttes et des victoires dans les quatre coins du monde. Ce partage d’information vise à favoriser la participation accrue! Ce processus est soutenu par Femmes et l'Emploi Informel: Mondialisation et Organisation (WIEGO).
Si vous voulez faire partie du Comité de rédaction ou apprendre à publier vous-même les mises à jour sur le site Web globalrec.org, veuillez écrire à info@globalrec.org.
Chers récupérateurs et alliés,
Nous sommes heureux de vous présenter la 17e édition de Pas de frontières pour ceux qui luttent ! Dans ce numéro, nous avons des nouvelles du Premier Mars, Journée Mondiale des Récupérateurs, cette année avec la participation des organisations du nord entre autres pays, et plein d’autre nouvelles!
En solidarité,
Lucia et Pablo,
equipe de WIEGO, soutien de communication de globalrec
Sommaire
Global
Asie
Amérique Latine
Afrique
Europe
Global
Journée mondiale des récupérateurs de matériaux 2017 : le recyclage est entre nos mains by Globalrec
C’est avec grand plaisir que nous faisons partager à toute la communauté de recycleurs et aux alliés les différentes campagnes et manifestations qui se déroulent aujourd’hui, le 1er mars, la Journée internationale des récupérateurs. Au menu de cette année, nous avons des poèmes et des programmes de radio, en Inde, aux campagnes de reconnaissance en Colombie et bien plus encore ! Nous souhaitons à tous les récupérateurs une excellente journée de lutte, de victoires et de commémorations.
Mot-dièse 2017 : #RecicladoenNuestrasManos
Un mot-dièse mondial pour unifier la campagne via les différents médias sociaux. Vous pouvez voir une galerie de photos représentant des récupérateurs de matériaux dans le monde entier arborant le message global de cette année.
Campagne mondiale : Vidéo de manifestation
Une vidéo réalisée en collaboration pour la campagne mondiale, intitulée “Le recyclage est entre nos mains” et coordonnée par la Fédération argentine des récupérateurs de matériaux, incorporant des prises vidéo de la Colombie, de l’Équateur, de New York et de Paris, avec le soutien de Globalrec.
Brésil : tranche de vie des catadores
Deux histoires « tranche de vie » écrites pour la rubrique Qui sommes-nous? du site globalrec.org, par Gilberto Chagas, récupérateur membre du MNCR.
Redlacre: #SoyReciclador #souCatador
Redlacre et nombre de ses récupérateurs leader (de la Colombie, du Chili, du Nicaragua, de l’Uruguay et du Brésil surtout) diffusent une série de photos retraçant son histoire et ses combats quotidiens avec le mot-dièse #I am a recycler (Je suis recycleur) via leur compte Facebook.
ColombiaTV: #GraciasaTIreciclador
La télévision locale à Bogota (CityTV), en Colombie, a lancé une campagne #ThankstoYOUrecycler, où le journaliste, des chanteurs et d’autres personnalités publiques remercient les récupérateurs de leur travail quotidien. Vous pouvez voir sur Twitter et la vidéo exposant quelques exemples.
Pétition de l’Équateur (GAIA) à l’appui des récupérateurs
Un membre de GAIA a lancé une pétition en ligne pour appuyer les récupérateurs de matériaux suite à la délocalisation de leur espace de travail à la décharge de Portoviejo, en Équateur. Vous pouvez les appuyer en signant la pétition !
WIEGO : point blog et infographie spéciaux
Sonia Dias, spécialiste WIEGO du secteur récupérateurs, a rédigé un article de blog spécial intitulé en anglais : « Four strategies to integrate waste pickers into future cities » (Quatre stratégies pour intégrer les récupérateurs dans les villes futures). Une nouvelle infographie de exposant des récupérateurs serait également lancée sur la pageWIEGO facebook et dans ce message sur Twitter.
Asie
2016, une année repère pour les récupérateurs de matériaux en Inde by Kabir Arora (12/28/2016)
L’année 2016 a été fort remarquable et sera citée comme une année repère dans la lutte des récupérateurs de matériaux pour se faire reconnaître. Cette année, pour la première fois, les règles de gestion des déchets solides et plastiques , mises à jours et annoncées par le ministère de l’Environnement, des Forêts et du Changement climatique (MoEFCC), exigent en termes clairs et précis l’intégration des récupérateurs de matériaux et les collecteurs informels de déchets dans la gestion des déchets solides. Les corporations municipales comme Mysore, Tumkur, Indore, Panvel,Vishakhapatnam et Vijaywada ont toutes délivré une carte d’identité aux récupérateurs de matériaux. En outre, dans les dernières lignes directrices, publiées par le ministère du Développement urbain (MoUD), en faveur de Swachh Bharat Survekshan 2017 (Enquête pour une Inde propre, 2017), jusqu’à 29 points ont été prévus et seront donnés aux corporations municipales qui recensent, énumèrent et intègrent les récupérateurs de matériaux dans la gestion des déchets de 70 pour cent des quartiers en leur délivrant une carte d’identité professionnelle. D’ailleurs, en juillet-août 2016, la National Safai Karmachari Finance & Development Corporation (NSKFDC), une entreprise détenue en propriété exclusive du gouvernement indien sous le ministère de la Justice et de la promotion sociale (MoSJE), a accueilli des récupérateurs parmi ses bénéficiaires et a alloué 10 pour cent de son budget pour développer les compétences des récupérateurs et leur offrir du crédit à bon marché. D’un autre côté, l’année 2016 avait son lot de défis uniques. Le gouvernement de l’Inde a pris la décision de démonétiser des billets de monnaie à plus forte valeur (c.-à-d. les billets de 500 et de 1 000 roupies). Cette décision a eu une incidence sur la main-d’œuvre dans le secteur, et beaucoup d’entre nous sont encore occupés à trouver des solutions. Dans les années à venir, nous devons nous engager à mener la campagne de sécurité sociale pour les travailleurs de l’informel et à poursuivre la lutte pour faire en sorte que le « droit à la sécurité sociale » devienne un droit justiciable. Cette lutte en soulève d’autres comme le logement, l’éducation, le renforcement des compétences, l’alimentation nutritive, la salubrité de l’environnement, autant de questions qui exigent des réponses de préférence plus tôt que plus tard.
Hasiru Dala fête ses 3 ans ! (Inde) by Kabir Arora (11/26/2016)
Nous sommes très heureux de vous informer que Hasiru Dala, dont les fondations ont été jetées ensemble par les récupérateurs de matériaux et les collecteurs de déchets de l’informel de Bangalore, fête aujourd’hui ses 3 ans (26 th novembre 2016). Ce fut un parcours ardu, audacieux et gratifiant. Au cours de ces 3 années, l’organisation s’est développée à pas de géant, et cela n’aurait pas été possible sans tout votre soutien. Hasiru Dala compte plus de 7 500 membres et a élargi sa présence au-delà de Bangalore, sa ville d’origine, dans les villes et districts voisins de Mysore, Tumakuru et Nelamangala. Bien entendu, nous prévoyons de nous implanter dans d’autres parties du Karnataka et de l’Inde. Au cours de ces 3 dernières années de travail, Hasiru Dala a innové créant les services et les modèles d’affaires qui tirent parti du savoir-faire et de l’esprit d’entreprise des récupérateurs de matériaux, générant des moyens de subsistance stables.Principaux faits saillants des 3 dernières années :
- Plus de 7 500 membres ont reçu une carte d’identité de la BBMP, résultat du plaidoyer mené par Hasiru Dala, une première en Inde
- Bourses d’études traitées au profit de plus de 400 enfants de récupérateurs de matériaux
- Camps de santé organisés au profit d’environ 2 000 récupérateurs de matériaux
- Couverture d’assurance maladie RSBY assurée à 1 850 familles
- Ouverture des comptes bancaires facilitée pour plus de 400 membres
- Abonnement Aadhaar facilité pour plus de 400 récupérateurs de matériaux
- Assistance managériale à 33 Centres de collecte des déchets secs gérés par des récupérateurs/ferrailleurs
- Recherche et documentation sur l’économie informelle des déchets
- Plaidoyer de politique, avec des groupes de citoyens, qui a conduit à la formulation de la règle de ségrégation à la source et à la décision exigeant aux producteurs de déchets encombrants de gérer leurs propres déchets
- Représentation des récupérateurs de matériaux et des collecteurs de déchets de l’informel, par deux membres de Hasiru Dala, Mansoor et Indira, à des forums internationaux tels que les négociations sur le changement climatique de 2014 à Paris, en France, et à la Réunion préparatoire de Habitat à Surabaya, en Indonésie, respectivement
- Création d’un modèle de gestion des déchets, décentralisé et innovateur, à composante technologique, axé sur les franchisés et offrant aux récupérateurs entrepreneurs des possibilités de création d’actif
- Lancement des services de jardinage organique urbain aux citoyens
- Développement d’un réseau de distribution de récupérateurs de matériaux à valeur ajoutée
- Exploitation des 5 unités de biogaz de la ville de décembre 2013 à novembre 2015
- Gestion du convertisseur des déchets organiques de la ville au cours de 3 dernières années
- Prix reçus : Prix de l’environnement de l’État de Karnataka, 2016; Prix du service du Rotary, 2016
Lancement de l’émission de radio « Voices of Waste Pickers » (Inde) by Hasiru Dala, Radio Activce and Globalrec
Voices of waste pickers est un projet collaboratif visant à amplifier la voix des récupérateurs de matériaux dans le monde entier. Coproduite par la communauté, la série audio vous donne un aperçu de la vie des travailleurs de l’informel, aborde d’importantes questions de politiques liées au secteur informel des déchets et dresse le tableau de leur lutte. L’un des objectifs du projet est de diffuser l’information, en format audio, au profit des illettrés.Le site Web WPvoices.globalrec.org est la pièce maîtresse du projet, le lieu où toutes les émissions et tous les contenus radio sont hébergés et distribués.Le projet est un effort collaboratif avec la participation de Radio Active CR 90,4 MHz, de Hasiru Dala et de l’Alliance mondiale des récupérateurs de matériaux (globalrec.org). Vous pouvez écouter la première émission , une entrevue avec une récupératrice, Zarina, de Bangalore, ou vous brancher sur les ondes de Voices of Waste Pickers.Les émissions sont enregistrées et diffusées dans plusieurs langues : anglais, kannada (ಕನ್ನಡ) et hindi/ourdou (हिन्दुस्तानी, ہندوستانی).
La municipalité de Vijaywada délivre une carte d’identité professionnelle aux récupérateurs de matériaux (Inde) by Kabir Arora (12/21/2016)
La municipalité de Vijaywada a délivré une carte d’identité professionnelle aux récupérateurs de matériaux. Vijaywada est la première ville d’Andhra Pradesh (Inde) à le faire. Au cours des prochains jours, le nombre atteindra l’objectif approuvé de 486. Cet objectif aura été atteint grâce aux efforts constants déployés par le Centre de ressources Dalit Bahujan (DBRC).Quatre autres villes, Indore, Mysuru, Panvel et Tumakuru, ont également doté les récupérateurs d’une carte d’identité.Les autorités municipales s’empressent de délivrer les cartes d’identité devant les lignes directrices de Swachh Bharat Abhiyaan (Campagne pour une Inde propre) qui exigent l’intégration des récupérateurs dans la gestion des déchets solides et attribuent 29 points pour la délivrance d’une carte d’identité professionnelle aux récupérateurs en vue de l’enquête Swachh Bharat l’année prochaine. La délivrance des cartes est revendication de longue date et en souffrance de l’Alliance des récupérateurs indiens et de ses membres. Elle est également exigée par les Règles de gestion des déchets solides de 2016. C’est un plaisir de voir satisfaire cette revendication en douceur.
Santé et dignité aux récupérateurs et aux recycleurs ! Rejoignez la campagne Red Dot ! (Inde) by SWaCH Members (02/08/2017)
Aujourd’hui, la coopérative des récupérateurs de Pune SWaCH, le syndicat des récupérateurs Kagad Kach Patra Kashtkari Panchayat (KKPKP) et la Municipalité de Pune (PMC) ont lancé une vaste campagne «Red Dot» dans toute la ville pour améliorer la façon dont les résidants disposent de leurs déchets sanitaires (couches et serviettes hygiéniques) . Les groupes de récupérateurs et de bénévoles, déployant leur créativité, demandent aux gens d’enrouler leurs déchets sanitaires dans un journal et de le marquer d’un point rouge. SWaCH répand son message Red Dot dans toute la ville en reproduisant au pochoir des images de point rouge sur les côtés de charrettes SWaCH. Guettez les charrettes nouvellement ornée : les bénévoles et les enfants des récupérateurs ont déjà commencé à la peinture au pochoir. Contact SWaCH si vous voulez vous impliquer ! Aujourd’hui, la campagne a lancé une vidéo Red Dot d’une minute, surprenante mais charmante, qui se diffuse via WhatsApp, Facebook, Twitter, Instagram, Vimeo, YouTube et le site Web de SWaCH (www.swachcoop.com). Pour en savoir plus, consultez la page de SWaCH sur Facebook dès aujourd’hui.
Amérique Latine
La criminalisation des récupérateurs de matériaux de rue au Brésil : une crise des droits de la personne (Brésil) by Manuel Rosaldo (03/19/2017)
Porto Alegre est la première ville brésilienne à reconnaître légalement une organisation de récupérateurs de matériaux (1986), à instaurer la premier circuit et d’entrepôt de recyclage public au Brésil comprenant les récupérateurs (1990) et la première capitale d’État brésilien à interdire l’incinération, une politique qui protège à la fois l’environnement et les conditions de subsistance des récupérateurs de matériaux (2016). Mais, malheureusement, vendredi dernier, elle est devenue la première ville brésilienne à interdire l’utilisation des charrettes, criminalisant d’office le travail de milliers de récupérateurs de matériaux de rue et menaçant la survie de plus de 7 000 familles vulnérables qui vivent de la récupération dans un contexte de chômage record. Les tentatives visant à criminaliser les récupérateurs de rue sont monnaie courante dans le monde entier. Souvent, de puissants intérêts économiques sont à l’origine de ces mesures, mais nombreux sont ceux qui appuient des lois parce qu’ils se sont fait honnêtement une fausse idée des récupérateurs de matériaux et de leur rôle dans la société. Dans cet article, l’auteur s’efforce de combattre les 10 mythes courants à propos des récupérateurs de matériaux : 1. Les récupérateurs de matériaux de rue offrent peu d’avantages à la société, 2. Les villes « modernes » n’ont pas de récupérateurs de rue, 3. Les récupérateurs de matériaux ne sont pas efficaces, 4. Les récupérateurs de rue gênent la circulation, 5. Les récupérateurs maltraitent des animaux, 6. Les récupérateurs sont des délinquants et des criminels, 7. Les coopératives de récupérateurs ont réglé le « problème » du recyclage de rue, 8. La récupération de rue est à peu près la pire profession qui existe, 9. Il n’est pas possible d’améliorer les normes de travail des récupérateurs de matériaux qui travaillent dans la rue et 10. La récupération de matériaux est une source de vulnérabilité. Lire l’article au complet (en anglais).
Rassemblement à Bogota à l’occasion de la Journée mondiale des récupérateurs (Colombie) by Federico Parra
Plus de 4 000 recycleurs ont défilé aujourd’hui, 1er mars 2017, à Bogota, à l’appel de l’Association des recycleurs de Bogota (Asociación de Recicladores de Bogotá), pour marquer la Journée mondiale des récupérateurs et exiger aux autorités le respect intégral des ordonnances de reconnaissance et de rémunération des récupérateurs en tant que prestataires du service public, celui du traitement des déchets-matériaux. Ordonnances délivrées par la Cour constitutionnelle colombienne en défense des droits des récupérateurs de matériaux.
Expocatadores 2016 : écoutez les voix des récupérateurs ! (Brésil) by Sonia Maria Dias
Du 28 au 30 novembre 2016, les recycleurs informels du Brésil ont accueilli un grand événement international, Expocatadores, à Belo Horizonte, au Brésil, auquel des recycleurs latino-américains et européens ont été invités à se joindre pour fêter le 15e anniversaire du Mouvement national des récupérateurs de recyclables (MNCR) .Vous pouvez visionner ici les prises vidéo des récupérateurs, Nohra Padilla et Silvio Ruiz de la Colombie, Samuel Samzao de France, Exequiel Estay du Chili, Sérgio Sanchez et Victor Carborral de l’Argentine, alors qu’ils parlent des défis et des menaces auxquels sont confrontés leurs confrères et consœurs dans leur pays respectif.
Afrique
Immense incendie à Mbeubeuss, Dakar (Sénégal) by Adama Soumaré
La décharge publique d’ordure de Mbeubeuss a encore pris feu. En 2012 c’était le village de Gouy-gui qui avait été la proie des flammes et de gros dégâts ont été notés. Mais ce jeudi 22 décembre 2016 l’incendie a fait des ravages énormes et de l’avis unanime des récupérateurs-trices cela ne s’est pas vu depuis qu’ils/elles travaillent dans la décharge. C’est dire que depuis 1968 un tel désastre n’a pas eu lieu. Tout le village de Baol, deuxième secteur de la décharge et le plus grand s’est consumé. Les conséquences sont énormes. À ce jour 3 personnes dont une femme, ont perdu la vie et d’autres sont portées disparues. La présidente du comité local de développement de Malika et conseillère municipale, rencontrée sur les lieux, le visage triste et abattu, n’arrive pas à retrouver son petit frère qui travaille et passe la nuit dans la décharge. Femmes, hommes et jeunes étaient déboussolé (es) et ne savait pas quoi faire, pour l’instant, face à ce catastrophe. Selon Harouna Niasse, secrétaire général de l’association des récupérateurs-trices, Bokk Diom, le secteur a pris feu subitement et a surpris ses collègues. Ces derniers n’ont presque pas pu évacuer leurs butins entassés dans les lieux et prêts à être écoulé chez les acheteurs ou revendeurs. C’est le cas de Mbaye Fall, membre du comité directeur de Bokk Diom qui a perdu 20 tonnes de matières plastique et de Tabaski Ndiaye, l’un des plus grand récupérateurs de ferrailles de la décharge qui a, aussi perdu les deux tiers (2/3) de ses produits. Les origines de l’incendie restent encore inconnues. Ce qui n’empêche pas certains récupérateurs de mettre en cause l’Unité de coordination et de gestion des déchets (UCG) mis en place par l’Etat du Sénégal. Ils accusent cette dernière d’avoir des pratiques irrégulières en favorisant certaines personnes par le fait de créer de mini plateformes de dépôts d’ordures dont la gestion est incontrôlée. Car les bénéficiaires de ces sites mettent souvent le feu aux ordures qui crée des foyers favorables à déclencher des incendies.
Europe
Voix du terrain en Turquie by Sonia Maria Dias
Des événements importants se déroulent en Turquie. Les récupérateurs de matériaux, complètement invisibles jusqu’alors, font entendre leurs voix et leurs revendications auprès des organismes gouvernementaux avec le soutien de l’Organisation internationale du Travail (OIT). En juillet 2016, un « Atelier sur l’accès des récupérateurs de matériaux à la sécurité sociale par les coopératives » a eu lieu à Ankara, au siège de l’OIT, organisé conjointement par l’OIT, une agence des Nations Unies, et la Direction générale des coopératives du ministère des Douanes et du Commerce. Cet atelier, auquel ont participé des représentants de ministères, des chefs de l’unité des coopératives de l’OIT, de nombreuses municipalités, des membres de l’Association des récupérateurs de déchets urbains et des syndicats, a mis en évidence le rôle des coopératives dans le maintien d’un travail décent. Voici à aperçu des propos tenus par des récupérateurs turcs : « Nous faisons la collecté des déchets dans les rues depuis notre enfance. Nous sommes une partie indispensable du système de gestion des déchets. Sans nous, ils ne font presque rien en termes de recyclage. »
Le réemploi et le recyclage sont entre nos mains! (France) by Association Amelior (02/06/2017)
A l’appel de l’Alliance Mondiale des Récupérateurs de « Déchets », des biffinEs des associations Sauve Qui Peut ( biffinEs de la porte Montmartre) et AMELIOR ( biffinEs de Paris, Montreuil, Bagnolet et d’Ile de France), associations de travailleurs excluEs de l’économie circulaire du réemploi et du recyclage populaires Rassemblement sur la Place de l’Hotel de Ville de Paris le mercredi 1er mars 2017 de 8h à 18h à l’occasion de la Journée Mondiale des récupérateurs de « déchets » Solidaires de nos camarades des mouvements populaires des recycleurs et récupérateurs du monde entier en lutte contre l’exclusion, la pauvreté et le réchauffement climatique, nous nous rassemblerons pour réclamer aux éluEs du conseil de Paris la reconnaissance de nos métiers et l’arrêt des politiques répressives criminelles et scandaleuses conduites depuis 10 ans à Paris Nous ne sommes pas des délinquantEs! Nous sommes des travailleurs! la pauvreté n’est pas un crime! la répression est un scandale ! Pour une ville sans excluEs, aucun travailleur sans droit! Nous réclamons :
- Le droit au travail pour touTEs les biffinEs.
- Une place et un marché pour touTEs.
- la création d’espaces marchands organisés dédiés aux biffinEs et à leurs acheteurs, soit 6 marchés de 100 places chacun réparties sur 6 arrondissements aux portes de paris, 3 jours par semaine.
- 10% des places pour les biffinEs sur les vides greniers, brocantes et marchés alimentaires découverts parisiens.
- le soutien aux organisations des biffinEs.
- la reconnaissance et le développement des métiers verts des biffinEs (collecte tri valorisation réparation réemploi recyclage vente).
- l’octroi de locaux pour les associations de biffinEs!
- La prise en compte par les pouvoirs publics dans le droit commun des marchés biffins actuels et des expérimentations qui les accompagnent.
- Pour le développement d’une économie populaire et des recherches-actions.
- Pour une économie circulaire et populaire qui résiste!
- Arrêt des confiscations et des destructions des biens de recup’ des biffinEs.
- Non aux bennes et à l’incinération.
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